Campagne des européennes sur le Sud Ouest : Une formidable aventure militante et populaire

dimanche 14 juin 2009.
 

Il est 23h30 dans les locaux départementaux où se réunissent les militants du Front de gauche, c’est l’explosion de joie : JeanLuc Mélenchon est élu. Chacun sent bien qu’au delà de l’homme, c’est le représentant d’une formidable mobilisation collective qui fait son irruption sur la scène européenne. Personne n’oublie dans cette région que la première manifestation publique du Front de gauche a été dans le meeting initiateur de Frontignan, le 5 février. L’engouement ce jour là nous avait tous poussés à poursuivre l’aventure.

Dans la campagne JeanLuc est allé dans les 18 départements où il a tenu un meeting dans des salles toujours pleines. Dans 15 d’entre eux il y est allé plusieurs fois, organisant les rencontres avec des ouvriers en lutte contre une délocalisation ou un plan de licenciements, avec les viticulteurs, avec les postiers ou les salariés d’EDF ou de GDF etc.

La liste des 20 candidats manifestait une volonté unitaire évidente avec non seulement des représentants du PCF et du PG mais aussi un représentant de la gauche unitaire exNPA, des collectifs pour une alternative au libéralisme, des syndicalistes des services publics, des militants ouvriers, étudiants, universitaires, syndicalistes de l’agriculture paysanne… Et chacun d’entre eux s’est mobilisé sur le terrain.

Deux militants ont fait un travail extraordinaire en parcourant avec un bus Front de gauche toutes les communes les plus reculées, toujours ignorées par les listes sortantes. L’accueil chaleureux rencontré et les résultats constatés dans ces communes montrent le bien fondé de cette initiative.

D’ailleurs quand on observe de près les résultats, on constate que les percées électorales correspondent à des localités où le Front de gauche s’est particulièrement mobilisé, qu’il s’agisse de secteurs à forte implantation communiste (comme à Sète ou à Alès, ou dans les Hautes Pyrénées) ou de localités où l’émergence du Parti de gauche est plus significative comme dans l’Aveyron.

Nous aurons l’occasion de revenir en détail sur les résultats dans toute cette circonscription où des renseignements précieux peuvent être tirés dans chaque département. Mais un des moteurs de cette mobilisation collective vient du fait que nous n’avons pas été une juxtaposition de partis. En nombre d’endroits, à l’image de ce qui a été initié dans l’Hérault, des comités du Front de gauche se sont constitués dans les localités, les quartiers et les entreprises rassemblant membres de partis (PC, PG, Cuals, GU, etc. ) et non membres, et ont mené ensemble la campagne sur leur territoire.

C’est cette assise qui explique que dès le soir de l’élection dans les permanences électorales, une constante marquait les propos des uns et des autres : le Front de gauche continue pour de nouvelles conquêtes et un nouvel élargissement. Enfin pour terminer une référence a dominé cette campagne  : celle de Jean Jaurès. Certes parce qu’il est chez lui dans ces terres rouges du Sud Ouest mais surtout parce qu’on avait tous le sentiment de reprendre le fil historique de la réunification de tous les partisans de la République Sociale comme ciment d’un nouveau Front Populaire.

René Revol


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