La droite en tête, le Front de Gauche conforté (article national du Parti de Gauche)

lundi 8 juin 2009.
 

Majorité présidentielle : 29 élus

PS : 14 élus

Europe Ecologie : 14 élus

MoDem : 6 élus

Front de Gauche : 5 élus

Front national : 3 élus

Listes De Villiers : 1 élu

Les Français ont voté… en petit nombre. Au terme d’une campagne au cours de laquelle les partis qui cogèrent l’Union européenne se sont bien gardés de présenter leur bilan, l’électorat populaire s’est massivement abstenu. Ce n’est pas comme le disent la plupart des commentateurs que le peuple ne « s’intéresse pas à l’Europe ». La mobilisation extraordinaire lors du référendum de 2005 prouve le contraire. Mais à force de s’asseoir sur le vote populaire, les dirigeants européens ont nourri l’abstention. C’est d’ailleurs un phénomène européen, la responsabilité en est donc européenne.

Deux ans après la présidentielle, la droite est majoritaire dans les urnes. Il faut le regarder en face. C’est un dur constat pour la gauche incapable d’inverser le rapport de forces politique malgré l’impuissance du gouvernement à apporter des réponses efficaces à la crise.

C’est d’abord l’échec du Parti socialiste qui réalise un de ses plus mauvais scores aux européennes, faisant fuir ses électeurs vers d’autres listes, alors que le contexte politique lui semblait favorable. Cette déroute se constate partout en Europe. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Partout l’alignement sur la ligne démocrate du PSE condamne la gauche. Ce n’est donc pas une simple question de personnes puisque la défaite des sociaux-démocrates est générale en Europe. Ce n’est pas non plus simplement un problème d’unité derrière les sociaux-démocrates comme on l’entend souvent. En Italie, pays des primaires, la déroute est également au rendez-vous. En Grande-Bretagne, pays du « parti unique à gauche », le Labour, l’effondrement est historique. C’est donc un problème d’orientation politique qui est posé à la social-démocratie en Europe et au Parti socialiste en France. Le PS va-t-il renoncer désormais à son orientation de cogestion du Parlement européen avec la droite au sein du groupe du PSE ?

Enfin, les urnes confortent le choix unitaire du Front de Gauche. En quelques mois, une proposition politique nouvelle s’est installée dans le paysage. La méthode du Front de Gauche a prouvé son efficacité. Alors que le nombre de députés français au Parlement européen passe de 78 à 72, la délégation française au sein du groupe de la GUE bondit de 3 à 5 élus (Patrick Le Hyaric, Marie-Christine Vergiat, Elie Hoarau, Jacky Hénin, Jean-Luc Mélenchon). Ce résultat nous confirme dans notre conviction que la stratégie unitaire et sans compromission avec la droite du Front de Gauche est la solution d’avenir pour la gauche.


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