Après Perpignan, la victoire aux municipales du maire UMP de Carcassonne annulée pour fraude

lundi 1er juin 2009.
 

La victoire aux municipales de 2008 du maire sortant de Carcassonne Gérard Larrat (UMP) face au socialiste Jean-Claude Pérez avec 56 voix d’avance a été annulée par le Conseil d’Etat.

De nouvelles élections devront être organisées, dit la plus haute juridiction administrative du pays dans son arrêt.

Infirmant un jugement validant l’élection, rendu en première instance par le tribunal administratif de Montpellier, elle motive sa décision par la présence d’une centaine de "faux électeurs" sur les listes.

Ces personnes avaient leur vraie résidence dans des communes voisines. "Il s’agissait en quasi-totalité d’agents de la commune ou de membres de leur entourage immédiat, ou encore de proches du candidat élu ou de ses colistiers", dit le Conseil d’Etat dans un communiqué.

Il retient aussi comme manoeuvre irrégulière le fait que 1.033 électeurs ont voté par procuration au second tour de l’élection, contre 633 au premier, 347 procurations ayant donc été dressées entre les deux tours.

Des faits similaires concernant des "faux électeurs" ont valu mercredi au maire UMP du Ve arrondissement de Paris Jean Tiberi une condamnation pénale à 10 mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité, dont il a fait appel.

2) Le Conseil d’état recommande l’annulation de l’élection du maire UMP de Carcassonne. Des flics pris la main dans les urnes

L’annulation de l’élection municipale de Carcassonne, remportée en mars 2008 par l’UMP Gérard Larrat par 56 voix d’écart sur son adversaire socialiste Jean-Claude Pérez, a été recommandée mercredi devant le Conseil d’Etat par le rapporteur public.

Les conclusions du rapporteur public sont généralement suivies par les magistrats de la plus haute juridiction de l’ordre administratif. L’arrêt du Conseil d’Etat a été mis en délibéré. La décision définitive pourrait être rendue d’ici trois ou quatre semaines. Si les conclusions du rapporteur public sont suivies par le Conseil d’Etat, les électeurs devront retourner aux urnes au maximum dans les trois mois suivant la décision, conformément aux dispositions du Code électoral.

Depuis l’élection de mars 2008, le candidat défait Jean-Claude Pérez conteste la validité de 600 suffrages en invoquant "des éléments matériels, des preuves tangibles" de fraude.

Les boeuf-carottes (la police de la police) viennent de découvrir le drôle de cassoulet mitonné durant les élections municipales par le commissariat de Carcassonne. Quelques poulets s’y sont dépensés pour assurer la victoire du maire sortant, l’UMP Gérard Lairat, réélu avec 56 voix d’avance.

Les investigations ont révélé un fonctionnement assez folklorique du commissariat de Carcassonne. Un gardien de la paix UMP et un brigadier-chef du MoDem (mais rallié au maire sortant) sont soupçonnés d’avoir trafiqué 76 procurations avec l’aide de plusieurs collègues. Sans l’intervention de ces braves agents électoraux, la droite aurait perdu l’hôtel de ville.

Des liasses de procurations vierges avaient quitté le commissariat pour la permanence du candidat UMP Gérard Larrat. Remplies par des militants et, parfois, par des adjoints au maire, les formulaires étaient ensuite validés en rafales - et en toute illégalité - par des policiers.

En septembre dernier, le tribunal administratif de Montpellier avait entériné les résultats de ces élections. Mais, dans quelques jours, le Conseil d’Etat doit examiner à son tour le recours déposé par les socialistes. Pour éviter les mauvaises surprises, l’UMP de Carcassonne n’a qu’à demander une procuration aux magistrats...


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