Petites nouvelles du dimanche : Pauvreté des jeunes, députés américains pourris, toujours plus d’aides publiques pour les profiteurs, groupe de Bilderberg...

samedi 16 mai 2009.
 

Commençons par deux statistiques qui résument cet article :

* de 1993 à aujourd’hui, les dividendes versés aux actionnaires ont doublé.

* de 1984 à aujourd’hui, le niveau de vie médian des personnes ayant moins de 50 ans en 1999 n’a fait que chuter et celui des jeunes s’est effondré de plus d’un tiers.

1) Niveau de vie des jeunes : de plus en plus faible

L’Observatoire Français des Conjonctures Economiques avait réalisé voici quelques années une étude remarquable montrant que :

* toutes les classes d’âge ayant moins de 50 ans en 1999 avaient vu leur "niveau de vie médian" baisser depuis 1984.

* cet effondrement du niveau de vie s’était accompagnée d’une dévalorisation considérable des titres scolaires. Les titulaires d’une licence ou plus, âgés de 30 à 35 ans ne sont plus que 54% à être cadres pour 70% dans les années 70... "Au même moment, les jeunes sans diplôme font face à des difficultés inédites".

* cette évolution était identique dans les pays voisins (Allemagne, Italie, Espagne...) et pire dans les pays anglo-saxons.

* "Au global, pour la première fois en période de paix, les enfants connaissent à leur entrée dans le monde du travail, une situation moins favorable que leurs parents".

A un tel niveau d’inégalités, on pouvait penser que l’on avait atteint le niveau d’injustice en deçà duquel aucune société ne peut se perpétuer. Après une telle mise en garde sur les conditions de vie de l’ensemble des milieux populaires et particulièrement de la jeunesse, on pouvait s’attendre à un effort pour redresser cette situation.

Or, les statistiques fournies par l’INSEE prouvent que :

* année après année, la pauvreté des jeunes continue à progresser.

* année après année, les riches continuent à s’enrichir et les inégalités sociales continuent à croître. Pire, un pays comme la France a élu comme président de la République un produit typique du bling bling libéral : Nicolas Sarkozy.

Selon une étude publiée le 6 mai 2009 par l’Insee, 21% des jeunes de 18 à 24 ans dans ce pays sont « pauvres », c’est-à-dire vivent avec moins de 880 euros par mois. Et encore, cette étude a été réalisée sur l’année 2006, c’est-à-dire avant les ravages provoqués par la crise actuelle.

La statistique de l’INSEE portant sur l’année 2008 montre que ce processus de marginalisation et d’appauvrissement s’accélère avec un chômage des jeunes, qui a augmenté de 32 % en un an.

Rappelons le diagnostic de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques : "Cette socialisation déficiente, défaillante, à contre temps ou inadaptée, que nombre de jeunes connaissent ... est propice au développement de comportements dont le suicide ou les violences urbaines sont des modalités possibles parmi bien d’autres encore".

2) Etats-Unis : 17 % des enfants en bas âge menacés par la faim, selon des données gouvernementales

Quelque 3,5 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont menacés par la faim aux Etats-Unis, soit plus de 17 % d’enfants qui pourraient souffrir de problèmes intellectuels ou de développement, selon un rapport basé sur des données gouvernementales et publié jeudi 7 mai par Feeding America, une association luttant contre la malnutrition.

3) Aides publiques : les profiteurs en veulent toujours plus

Lorsque la liste des bénéficiaires des aides de la « politique agricole commune » a été publiée, quelle n’a pas été notre surprise de constater que le groupe de luxe LVMH, présidé par Bernard Arnault, première fortune de France, faisait partie des plus gros bénéficiaires au titre de sa présence sur loe marché du cognac.

Tant que nous en sommes à l’agriculture, savez-vous combien le kilog de porc est acheté aux agriculteurs par la grande distribution : 1 euro et 40 centime. Et ces petits agriculteurs ne bénéficient guère de la PAC ; des branches agricoles entières n’en bénéficient pas du tout.

Le groupe PSA a bénéficié de l’aide de l’Etat au titre du chômage partiel, ces derniers mois. Avec la prime à la casse, qui est encore une aide de l’Etat, les ventes de voitures ont remonté et PSA fait maintenant faire des heures supplémentaires. Là, il a le droit aux exonérations des cotisations sociales.

Les banques américaines ont déjà touché 45 milliards de dollars, ce qui leur permet de poursuivre leur gabegie de spéculation au nom de profits retrouvés. Ce système d’aides publiques leur plaît tellement qu’elles s’apprêtent à repasser à la caisse des contribuables. C’est le cas par exemple de Citigroup, le plus gros groupe bancaire du monde, à la recherche de 10 milliards de dollars.

4) Heureusement, des salariés et des étudiants ne se laissent pas faire

Une centaine de salariés du groupe de luxe et de distribution PPR (Fnac, Conforama...), rassemblés jeudi à Paris devant le lieu où se tient une assemblée générale des actionnaires, ont accueilli ses membres par des jets d’oeufs, a constaté une journaliste de l’AFP.

Sifflant les actionnaires, qui ont tenté de slalomer à travers les projectiles puis déployé des parapluies pour s’en protéger, les manifestants ont scandé "voyous, voyous" et "Pinault, sale escroc, la crise elle a bon dos" à l’adresse du PDG du groupe, François-Henri Pinault.

Des forces de l’ordre protègent l’entrée de la salle Pleyel (VIIIe arrondissement) où se tient l’assemblée générale, désormais maculée d’oeufs. L’accès à la rue du Faubourg Saint-Honoré, où sont regroupés les salariés, est bloqué sur une centaine de mètres.

Les manifestants ont déployé une banderole orange sur laquelle figure "intersyndicale PPR : non aux 1.800 suppressions de postes", en référence aux plans d’économies à La Redoute (suppression de 672 emplois), la Fnac (400 emplois) et Conforama (800).

Sur des pancartes, ils ont inscrit cette mention : "les actions du groupe PPR : 418 millions d’euros de dividendes = salariés sacrifiés".

"On aimerait que les actionnaires renoncent à leurs 418 millions d’euros de dividendes, y compris (le PDG François-Henri) Pinault, pour les investir dans les emplois du groupe PPR", a dit Catherine Gaigne (Sud Fnac Paris).

Les salariés ont été rejoints par des étudiants qui proclament qu’"il y en a assez de cette société, qui n’offre que chômage et précarité" et "on graisse les actionnaires et on vire les salariés".

Source de ce pont 4 : Agefi.com

5) Les parlementaires américains ont touché 370 millions de $ de pots-de-vin pour voter la dérégulation !

La crise des subprimes n’est pas tombée du ciel : les banques avaient dépensé beaucoup d’argent en lobbying pour obtenir la dérégulation la plus profonde possible du marché du crédit hypothécaire. C’est ce que révèle le think tank libéral (au sens américain du terme, c’est-à-dire plutôt à gauche) Centre for Public Integrity (CPI).

Dans une étude révélée jeudi 7 mai par le Financial Times, le CPI a fait les comptes des dépenses de lobbying des 25 plus grands établissements de crédit hypothécaire auprès des pouvoirs publics : dans les 10 dernières années, ils auraient claqué 370 millions de dollars ! La plupart de ces établissements sont aujourd’hui en faillite.

Quant aux banques qui leur avaient prêté l’argent et se retrouvent aujourd’hui avec 700 milliards de dollars de créances hypothécaires irrécouvrables, elles avaient aussi participé au lobbying !

Source de ce point 5 : http://www.marianne2.fr

6) Pour ses 60 ans, le patron de la Société Générale gagnera une retraite dorée : 2 000 euros par jour !

Au revoir, (très) cher président ! Le président démissionnaire de la Société générale, Daniel Bouton, affirme qu’il ne touchera aucune indemnité lors de son départ de la banque.

En revanche, il omet de signaler qu’il percevra une retraite de 730.000 euros par an à compter d’avril 2010, quand il fêtera ses 60 ans. Soit la bagatelle de 2.000 euros par jour.

Source de ce point 6 : http://www.liberation.fr

7) Bilderberg 2009 : du 14 mai au 16 mai, les maîtres du monde se réunissent en Grèce ! Qui participera ?

La politique française comme les perspectives politiques du monde s’élaborent de façon importante au sein de groupes grassement subventionnés par les multinationales comme le Groupe de Bilderberg.

Cette année, celui-ci réunira 150 participants choisis dans le haut du panier, parmi les partisans de la « mondialisation heureuse ». Cette année, le groupe de Bilderberg se réunit du jeudi 14 mai au samedi 16 mai 2009, à 20 kilomètres au sud d’Athènes, à Vouliagmeni.

Voici quelques-uns des participants au Groupe de Bilderberg pour l’année 2008 :

Alexander Keith B. Directeur de la NSA (“ National Security Agency ”)

Almunia Joaquín, un des 27 commissaires de la Commission Européenne

Baverez, Nicolas, essayiste, journaliste, chroniqueur de l’hebdomadaire « Le Point »

Bernanke, Ben S, patron de la Banque centrale des USA

De Castries, Henri, patron des assurances AXA

Collomb, Bertrand, patron des Ciments Lafarge

Fischer, Joschka, ancien ministre allemand des Affaires Etrangères

Holbrooke, Richard, secrétaire général de l’OTAN

Jouyet, Jean-Pierre, ministre français deS Affaires Européennes

Kissinger, Henry, de sinistre mémoire

Kroes, Neelie, une des 27 commissaires de la Commission Européenne

Mandelson, Peter, un des 27 commissaires de la Commission Européenne

Margerie, Christophe, patron de Total

McCreevy, Charlie, un des 27 commissaires de la Commission Européenne

Montbrial, Thierry de, patron de l’IFRIS (Institut Français des Relations Internationales et Stratégiques)

Ockrent, Christine, épouse de Bernard Kouchner, ministre français des Affaires Etrangères

Pérol, François, secrétaire général adjoint de l’Elysée

Rice, Condoleezza, ministre étatsunienne des Affaires Etrangères

Rockefeller, David,

Trichet, Jean-Claude, patron de la Banque Centrale Européenne

Valls, Manuel, député membre du Parti Socialiste

Védrine, Hubert, ancien ministre des Affaires Etrangères

Wolfowitz, Paul...


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