De l’Europe de l’impuissance au front « de Villepin à Mélenchon » imaginé dans l’éditorial de Libération

mardi 12 mai 2009.
 

A Sète, on était plus de six cents. Le gars de "Midi Libre" qui n’est pas entré dans la salle et qui m’attendait devant la porte, à l’arrivée, a dit qu’on était quatre cents. Mais le même écrit que mon troisième de liste, René Revol, dirigeant national du PG est maire "PRG" de Grabbels.

Grandiose ! Bon. On s’en fout. La vie continue. Cette salle était vraiment très caractéristique de ces publics très mélangés de tous horizon qui fréquentent les rassemblements du Front de Gauche. En tous cas maintenant je crois que cette fois ci la campagne des européennes est commencée. Tout cela parce que Nicolas Sarkozy l’a lancée. Mais je crois aussi que le débat est fini. Parce que Nicolas Sarkozy l’a totalement truqué. Le trucage bat son plein en ce moment.

MORTEL BIDONNAGE

L’Europe de l’impuissance qu’il dénonce c’est celle là même qu’il a mise en place ! C’est celle du traité de Lisbonne. Mais bien sur … « the show must go on ». Le spectacle doit continuer. Donc, tout le petit monde des importants va faire semblant de trouver ce que dit le président très intéressant. Les socialistes vont se décaler et en rajouter, à gauche bien sur. D’ailleurs chacun rajoutera son paragraphe à une lettre au Père Noël dont chacun sait pourtant qu’elle est absolument inconciliable avec le traité que tous soutiennent. Je ne regarde pas seulement tout cela avec le dégout et la colère qu’une telle mystification suggère. Je vois avec effroi que cette façon de piéger la démocratie conduit toute la société à l’abime. Quand tout est bidon, quand tout le monde ment ou se déguise, quelle part reste-t-il pour l’honnête intention de trancher entre les points de vue réellement en présence ? Et si on ne peut plus les trancher par le débat et le vote, quelle légitimité a la décision d’un vote. Et que vaut le vote lui même comme méthode de règlement des problèmes ? Je ne me réjouis pas de ce naufrage de la méthode démocratique. Car nous avons besoin d’elle plus que jamais. Non seulement pour régler les problèmes en cours et faire reculer la désespérance que ressentent tous ceux qui pensent que « rien ne sert à rien ». Mais plus encore pour demain. Quand il faudra gouverner ce pays à gauche et faire bifurquer tout le système dans une nouvelle direction et affronter tant d’intérêts particuliers ! La révolution par les urnes a besoin d’une démocratie en fonctionnement.

VILLEPIN ET MELENCHON

Dans son édito de « Libération », Laurent Joffrin imagine un front « de Villepin à Mélenchon » pour faire face au contexte. J’ai noté ça avec beaucoup d’intérêt. Naturellement je n’adhère pas du tout à cette idée. Mais j’y vois une prise de conscience de la gravité du moment. Je pense que Joffrin aussi comprend que quelque chose est en train de mal tourner dans la profondeur du pays et qu’il faut absolument sortir du ronron de la politique spectacle actuelle. Son édito est un signal d’alerte, à mon sens. Je l’ai pris au sérieux et j’ai accepté de répondre à ce sujet dans un entretien réalisé par Rosa Moussaoui dans « l’Humanité » parue ce matin. Je place le texte de cet entretien à la suite de ces lignes.

Je voudrai profiter de cette occasion pour dire à ceux qui s’intéressent à ce blog et à ses idées que ces reproductions d’interviews sont une façon pour moi d’en souligner l’importance dans mon argumentation et d’en conserver la présence au delà du jour si court où elles paraissent. Autant dire que ceux qui le veulent et les mettent en circulation dans leurs réseaux facilitent le travail de conviction et renforce le contre pouvoir médiatique qu’est la sphère de l’internet. Non ?


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