Gauche Alternative 54 soutient le Front de Gauche

mardi 28 avril 2009.
 

Déclaration de la Gauche Alternative 54

Depuis un an, les militants de la Gauche Alternative 54 (GA54) se battent pour réaliser l’union de la gauche antilibérale, celle qui a dit non au traité constitutionnel, celle qui, en France, comme dans plusieurs pays d’Europe, rejette la politique antilibérale. En intégrant le rassemblement du « Front de Gauche », GA54 a -presque- atteint le but recherché.

La solidarité avec les personnes qui souffrent dans le monde, la protection de l’environnement, la démocratie et la lutte contre le capitalisme prédateur sont les quelques axes que nous souhaitons apporter dans cette construction.

Durcir la politique migratoire européenne en développant une politique encore plus restrictive de l’immigration et de l’asile et donc interdire les régularisations massives, renforcer le contrôle aux frontières, organiser une politique d’ « immigration choisie » sur la base de quotas professionnels.

Nous devons répondre par une politique de l’immigration respectueuse des femmes et des hommes, fondée sur les droits des migrantes et des migrants : respect du droit d’asile, étendu à toutes les formes de persécution, citoyenneté entière pour tous les résidents avec droit de vote et éligibilité aux élections locales et européennes au même titre que les ressortissant(e)s de l’Union européenne, égalité des droits au travail, au logement et aux soins. Une politique de régularisation des sans-papiers conséquente et cohérente, à l’opposé du cas par cas pratiqué actuellement. Une politique d’immigration s’inscrivant dans le cadre d’une véritable stratégie de co-développement.

Sarkozy voulait assurer la mise en place du plan « climat-énergie » dont les objectifs inscrivent la lutte contre le réchauffement climatique dans une logique de marché. Elle vise, par exemple, à promouvoir les agro-carburants, en partie responsables de la crise alimentaire que nous subissons aujourd’hui. Les traders n’hésitant plus désormais à spéculer sur « l’alimentaire », les céréales, le café ... en fonction des cours ... comme pour les fonds de pension, pour faire du fric !

Nous proposons une politique de l’environnement et du développement tournée vers de nouveaux modes de production et de consommation. Une politique active qui ne cédera pas aux intérêts des multinationales et privilégiera le cadre public pour valoriser immédiatement le développement du transport ferroviaire et de la voie d’eau, l’essor des énergies renouvelables, les économies d’énergie, la protection des milieux naturels et l’amélioration des cadres de vie.

La France doit proposer cette politique qui tourne le dos aux logiques purement productivistes et exportatrices. L’Europe doit, au contraire, favoriser le développement d’une agriculture paysanne qui garantisse aux agriculteurs un revenu décent, fonction, non plus de la taille de leur exploitation, mais de la qualité de leur production et du respect de l’environnement. Elle doit inciter à l’arrêt des subventions à l’exportation et à la maîtrise des volumes de production, le tout en relation avec une transformation profonde des relations commerciales internationales et avec la reconnaissance du droit de chaque État à garantir sa souveraineté alimentaire. Elle doit agir en faveur d’un moratoire sur toutes les cultures en plein champ d’OGM, engager une réflexion sur les produits alimentaires importés comportant des OGM et impulser l’organisation d’un vrai débat citoyen sur ce thème. Plusieurs Etats ont déjà voté des moratoires, le parlement devra confirmer cette orientation.

Pour la Gauche Alternative54, l’Europe doit d’abord servir à améliorer la vie quotidienne, à combattre le chômage, à protéger l’environnement, à faire reculer les inégalités et les injustices. Cela suppose, en conclusion, une Europe fondée sur la coopération et la solidarité entre les peuples ; une Europe qui s’oppose à la toute puissance des firmes internationales, des marchés financiers et de la spéculation mondiale ! Car l’Europe d’aujourd’hui, mais aussi l’Europe que veulent ceux qui ont ratifié le traité de Lisbonne, est fondée sur la concurrence généralisée, la compétition entre tous, les délocalisations, la baisse de l’impôt sur les profits, la destruction des services publics.

Au lieu de l’Europe au service des peuples, on nous impose une Europe au service des puissances de l’argent, au service du capitalisme le plus prédateur.

Profondément anti-démocratiques, les institutions de l’Union européenne favorisent cette logique et tout est fait pour empêcher les citoyens de décider, souvenez vous du véritable hold-up réalisé par Sarkozy qui a fait ratifier par le Parlement un nouveau traité, copie conforme, pour l’essentiel, du Traité constitutionnel pourtant rejeté massivement par les Français en 2005.

Nous pensons pourtant qu’il est aujourd’hui possible d’aboutir à un autre fonctionnement des institutions européennes. Cela suppose de donner des pouvoirs réels aux citoyennes et aux citoyens, qui doivent décider eux-mêmes, à tout moment, du type d’Europe qu’ils veulent construire ensemble et donc d’élargir les procédures de contrôle et d’intervention.

Il faut donner la parole aux citoyens comme ils l’ont prise en avril 2005 !

OUI Nous devons utiliser cette campagne pour que les Français confirment le rejet de cette Europe du profit pour quelques uns ;

OUI Nous devons profiter de cette campagne pour que les Français confirment leur rejet de la politique de Sarkozy ;

OUI Nous devons profiter de cette campagne pour débuter une nouvelle et longue histoire, celle qui demain nous permettra en Europe mais aussi en France de stopper la régression sociale et de mener une véritable politique de transformation social


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