Pour un coup de tonnerre à gauche (éditorial de Guilhem Sérieys, directeur de campagne pour la liste du Front de Gauche sur le Sud-Ouest)

dimanche 12 avril 2009.
 

Le scrutin du 7 juin est une chance

* Une Chance pour le peuple qui va enfin pouvoir reprendre la parole sur l’Europe. Les tenants de l’Europe libérale du Traité de Lisbonne, Sarkozy en tête, aimeraient bien enjamber ce vote, comme ils ont trahi le vote populaire du 29 mai 2005 contre la Constitution européenne.

* Le vote du 7 juin est aussi une chance pour tous ceux qui veulent exprimer la volonté de changement qui monte dans le pays. La droite aimerait bien se passer aussi de cet obstacle civique sur sa route.

Donc, il faut d’abord formuler un vote sanction

Sanctionner le libéralisme qui nous plonge dans la crise, sanctionner l’Europe libérale et sanctionner la politique de Sarkozy, c’est la même chose ! Sarkozy et l’Union européenne mènent exactement la même politique. Et Sarkozy claironne « nous devons profiter de la crise pour accélérer les changements structurels ». Profiter de la crise pour accélérer le retrait des Services Publics et de l’Etat, garantir les profits des puissants en limitant le pouvoir d’achat des gens ordinaires, instaurer la retraite à 70 ans, ça c’est bien le cynisme de Nicolas Sarkozy.

Pour les arrêter il ne faut pas se débarrasser de nos responsabilités de citoyens sur le mouvement social. Il faut barrer la route à la droite dans les urnes. C’est le vote utile que propose le Front de Gauche et la liste conduite par Jean-Luc Mélenchon pour imposer d’autres choix politiques en France et en Europe.

Changer de politique c’est d’abord refuser la ratification du Traité de Lisbonne, copié-collé du Traité rejeté en 2005, qui se poursuit dans le dos des peuples et contre leur avis quand ils se prononcent. Pour stopper le Traité de Lisbonne, on ne peut faire confiance ni à la droite qui l’a rédigé, ni au PS ni aux verts dont les parlementaires ont permis sa ratification en France en refusant de s’y opposer, et au Parlement européen en l’adoptant.

Face à la crise, l’Europe devrait être la solution. Elle est devenue le problème. La libre circulation des capitaux, le libre-échange, la concurrence « libre et non faussée », la négation des services publics, sont les racines de l’effondrement d’un système qui aggrave les inégalités et détruit l’environnement. Par exemple, comment l’Europe pourrait-elle empêcher les crises financières alors que le Traité de Lisbonne affirme que « toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers sont interdites » ?

En rupture avec le Traité de Lisbonne, le Front de Gauche propose au contraire l’harmonisation sociale, à commencer par une élévation générale des salaires. Contre les plans de licenciements des groupes multinationaux nous proposons le droit de veto des comités d’entreprises européens. Nous proposons d’arrêter immédiatement la libéralisation des secteurs comme la Poste, le rail, l’énergie. C’est impossible avec les partis du Parti Socialiste Européen qui ailleurs en Europe gouvernent avec la droite et soutiennent Barroso.

Dans cette élection, le bulletin de vote de gauche sans compromis avec la droite, c’est celui du front de Gauche.

Ces mesures d’urgence et d’intérêt général peuvent rassembler une majorité populaire. Pour cela le front de Gauche est ouvert non seulement aux militants de toute la gauche, mais aussi aux syndicalistes, aux responsables associatifs et aux citoyens qui veulent dire stop à Sarkozy et stop à cette Europe. Le Front de Gauche veut être un Front populaire : Contre la droite d’abord. Mais aussi face à la gauche qui renonce. Et face à la gauche qui divise.

L’Europe et la France dévastés par le libéralisme ont besoin de ce coup de tonnerre à gauche.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message