Ecoute de balladeurs par les lycéens et risques auditifs

lundi 30 mars 2009.
 

Campagne de sensibilisation au bruit dans 20 lycées franciliens : résultats des tests de baladeurs

A l’occasion du Colloque « le bruit en Ile-de-France, perceptions et méthodes d’évaluation », Bruitparif publie les résultats des tests de baladeurs réalisés auprès de lycéens volontaires dans le cadre d’une campagne pilote de sensibilisation au bruit au sein de 20 lycées franciliens. Il s’agit d’un projet financé par la Région Ile-de-France et réalisé par Bruitparif avec ses partenaires sur ce projet : CIDB, Le RIF, 01dB, CNAM.

Les premières analyses de ces résultats, qui portent sur 418 tests, montrent qu’environ 54 % des lycéens écoutent leur baladeur à des niveaux supérieurs à 85 dB(A).

Ils sont 7 % à écouter à plus de 100 dB(A), ce qui correspond au bruit émis par un marteau piqueur, niveau qui ne devrait théoriquement pas être dépassé compte tenu de la réglementation européenne en vigueur. Les lycéens qui écoutent très fort en ont généralement conscience, mais cela ne les empêche pas d’utiliser des appareils achetés hors Union européenne ou débridés.

On note également une forte disparité des pratiques d’écoute entre les lycées : plus les lycéens évoluent dans un milieu bruyant (zone urbaine dense avec de fortes concentrations d’infrastructures de transport, lycée professionnel ou technique avec ateliers), plus ils écoutent leur baladeur fort. Ceci peut aisément s’expliquer par le fait que, pour pouvoir écouter correctement la musique, il est nécessaire d’avoir un différentiel d’au moins 12 dB entre le niveau d’écoute et le bruit de fond résiduel. Le premier souci est donc qu’ils sont à un niveau trop élevé, et autre problème inhérent à cette pratique, qu’ils ne prennent pas forcément la peine de diminuer le volume de leur baladeur lorsqu’ils se retrouvent dans des ambiances plus calmes.

Par ailleurs, un élève sur deux, et près d’un adulte sur 3 de la communauté scolaire sont exposés au cours de leur journée au lycée à des niveaux de bruit dépassant 80 dB(A) en moyenne cumulée.

Tout cela milite pour s’attaquer de manière globale à la gestion du bruit dans l’environnement : faire prendre conscience de la nécessité de réduire les niveaux sonores des ambiances urbaines, car cela n’est pas sans conséquence sur la santé, et sensibiliser les jeunes aux risques auditifs liés à l’écoute prolongée à de forts niveaux des baladeurs sont deux actions complémentaires pour lutter contre ce phénomène. La Région Ile de France travaille sur ces 2 fronts : lutte contre le bruit ferré et routier, label Qualitel pour les logements subventionnés par la Région et information envers les jeunes lors des Festivals de musique (Solidays et Rock en Seine en particulier) afin de leur faire prendre conscience des risques encourus.


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