Jean Luc Mélenchon lance sa campagne sur le Sud-Ouest. "Ma cible, c’est Baudis et les partisans du Traité de Lisbonne"

lundi 23 mars 2009.
 

Pourquoi êtes-vous candidat dans le Sud-Ouest ?

C’était la région qui était la plus significative politiquement de la démarche de rassemblement que j’entreprends à partir du Parti de gauche et avec le PC. Dans cette grande circonscription, ces deux partis sont bien déployés sur le territoire. Enfin, c’est une circonscription dont la totalité des départements a voté non au référendum constitutionnel et qui est en panne de représentation politique de la gauche du non, car aucun des députés européens de cette circonscription ne s’est opposé au traité de Lisbonne dans le vote au Parlement européen.

Le mécontentement social sera-t-il votre principal cheval de bataille lors de cette campagne ?

Je vais montrer que la dureté sociale que les gens affrontent a une racine politique : le libéralisme. Et que le premier moteur du libéralisme c’est l’actuel mode de construction européenne. Je m’efforcerai de faire comprendre qu’une autre politique est possible.

Ne vous disputerez-vous pas le même créneau politique avec Bové et l’extrême- gauche ?

La situation aurait été beaucoup plus simple si tous les partisans du non au traité de Lisbonne s’étaient retrouvés sur la même liste comme je le proposais. Ce sera donc plus difficile pour moi. Mais ma cible, ce n’est pas eux, c’est Baudis, la droite, les partisans du traité de Lisbonne. Ils devront rendre des comptes.

Mais comment allez-vous vous différencier de Bové et du NPA ?

Je suis pour le non et je vote contre le traité de Lisbonne, cela me distingue de Bové qui, lui, a voté pour le non mais qui se retrouve sur une liste des partisans du traité de Lisbonne et du oui. Enfin, j’inscris ma bataille politique dans une logique de construction d’une nouvelle majorité gouvernementale, ce qui me différencie de Besancenot.

Comment traiterez-vous vos anciens camarades socialistes ?

Avec eux, je ne suis pas dans une logique d’affrontement. J’ai l’intention d’avoir un dialogue fraternel, respectueux, mais ferme. Je sais que la masse des militants socialistes et des sympathisants de cette grande circonscription sont des partisans du non, des défenseurs implacables du service public et sont bien placés pour savoir que rien de tout ça n’est représenté par la politique que le PS porte aujourd’hui avec les autres partis sociaux-démocrates européens.


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