Meeting du Zénith ce 8 mars 2009 : un exemple de désinformation par les médias

jeudi 12 mars 2009.
 

Après tout, c’est peut-être le droit des rédactions de TF1 et de France2 de considérer que plus de 6.000 personnes réunies un dimanche après midi au Zénith pour le lancement du Front de gauche pour changer d’Europe est un non événement. Après tout, si Evo Morales, Aminata Traoré, Oskar Lafontaine, Lothar Bisky, Leïla Shahid... prennent le soin d’envoyer leur soutien, c’est leur affaire, pas celle de Claire Chazal et de Laurent Delahousse. Et pourquoi serait-on obligé de s’intéresser à l’arrivée de militants et responsables du NPA qui rejoignent, dans ce Front de Gauche, le Parti communiste et le Parti de Gauche ?

Après tout, ce doit être aussi le droit des responsables de la rédaction de France2 de choisir cette grande figure du féminisme qu’est Gisèle Halimi pour en faire le sujet phare de son journal du soir du 8 mars. Devraient-ils pour autant se sentir contraints d’informer les téléspectateurs que cette même Gisèle Halimi ouvrait ce même 8 mars le meeting du Front de Gauche ?

Après tout, dans son édition de lundi, Libération a bien le droit de choisir de faire deux pages sur les sautes d’humeur entre le Nouveau Centre et l’UMP et un interview de Balladur. Ce n’est pas parce qu’on se dit de gauche qu’on est obligé de parler du Front de Gauche et qu’on ne doit pas s’intéresser à la droite . Et ce n’est pas parce qu’on s ’appelle Le Parisien qu’on doit écrire sur un meeting parisien. C’est bien mieux d’interviewer sur trois pages la présidente du MEDEF, de nous livrer le scoop de la semaine : le Facteur ne sera pas tête de liste et de nous raconter le rêve présidentiel que François Copé a fait en Corse.

Après tout, c’est aussi le droit de France Inter d’approfondir longuement ce matin le grave sujet que constitue le silence de Bertrand Delanoë dans les débats internes du PS.

Après tout, les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets. En 2005, c’est avec plusieurs mois de retard que les rédactions ont dû admettre la force du non au traité constitutionnel. On connait l’effet papillon mais il y a aussi l’effet boomerang. Vous savez, l’objet qui revient droit dans la figure de celui qui le lance de travers.


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