Sale temps pour les abeilles

samedi 14 février 2009.
 

Le tribunal de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) vient de rendre le 30 janvier une ordonnance de non-lieu en faveur des groupes chimiques BASF Agro et Bayer CropScience mis en examen depuis 2004 pour avoir commercialisé le pesticide Régent. Ce produit contient une molécule classée « toxique + », le fipronil, à l’origine d’une surmortalité chez les abeilles par contamination de l’air et des sols.

Les intérêts économiques au détriment de l’intérêt général

Une fois encore, les industriels de la chimie sortent blanchis de ce procès alors que des études menées en 2003 par des laboratoires sous l’égide de la DRAF Midi-Pyrénées indiquent une surmortalité trois fois supérieure à la normale lors de l’ensemencement des parcelles.

Interdit par le Ministère de l’agriculture depuis 2004, ce produit qui bénéficiait auparavant d’une autorisation de vente provisoire a été commercialisé au-delà de cette date pour permettre l’écoulement des stocks.

L’Europe au secours de l’agrochimie

La décision s’appuie sur le fait que « les experts européens ont inscrit le Fipronil sur la liste des substances actives autorisées à entrer dans la composition des produits phytosanitaires utilisés dans l’UE ». A ce stade, on peut s’interroger sur l’efficacité de la directive REACH !

Le Parti de Gauche solidaire de l’UNAF

L’UNAF (union nationale des apiculteurs de France) fera appel de cette décision.

Le Parti de Gauche se déclare solidaire de cette profession qui risque de disparaître et dénonce au nom de l’intérêt général les atteintes graves qui sont faites à la santé publique et aux insectes pollinisateurs, maillons essentiels de l’éco-système et garants de l’équilibre écologique. Sans leur action nous courons vers une catastrophe écologique et alimentaire de grande ampleur.

L’interdiction des insecticides systémiques qui détruisent les insectes pollinisateurs fait partie des 29 mesures d’urgence prises par le Parti de Gauche à l’issue de son congrès, notamment en ce qui concerne l’agriculture paysanne et la biodiversité au titre desquelles nous défendons également : l’abandon de la « référence historique des aides » qui fige les revenus des paysans, la réorientation des aides de la PAC : la politique de subventions qui profitent essentiellement aux plus gros agriculteurs doit être réorientée en faveur d’une agriculture locale, paysanne, vivrière, biologique, le soutien aux filières de qualité et au mouvement coopératif, moratoire sur la commercialisation et la mise en culture des OGM


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