30 mars Journée de la Terre en Palestine. Lutter contre la dépossession

mercredi 31 mars 2021.
 

Le 30 mars 1976, une grève générale des PalestinienEs d’Israël est organisée pour protester contre la décision du gouvernement israélien de confisquer 2 500 hectares de terres palestiniennes en Galilée. L’appel à la grève est très suivi, y compris en Cisjordanie et à Gaza. La répression israélienne est féroce, avec 6 morts, une centaine de blesséEs et des centaines d’arrestations.

Depuis lors, chaque année, les PalestinienEs célèbrent le 30 mars la « Journée de la terre », qui rappelle que le conflit qui les oppose à Israël est essentiellement dû à un long processus de dépossession, dont l’enjeu essentiel est le contrôle de la terre de Palestine. Un processus qui n’a pas seulement cours en Cisjordanie, mais aussi en Israël même et à Jérusalem : une dimension souvent méconnue sur laquelle nous nous proposons de revenir dans ce dossier.

30 mars 1976 : contre le processus de judaïsation de la Galilée

Lorsque le gouvernement israélien annonce, le 19 février 1976, son intention de confisquer 2 500 hectares de terres en Galilée, au nord d’Israël, il ne s’agit pas d’un coup de tonnerre dans un ciel serein. Cette décision s’inscrit en effet dans une longue histoire de dépossession des PalestinienEs d’Israël, cette partie de la population autochtone de Palestine qui n’avait pas quitté ses terres lors de la grande expulsion de 1947-1949, la « Nakba ».

Même lorsqu’ils ont accepté la partition proposée par l’ONU le 29 novembre 1947, les dirigeants du mouvement sioniste n’avaient pas renoncé à leur projet initial : l’établissement d’un État juif sur l’ensemble de la Palestine historique (qui comprend aujourd’hui Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza). Le projet sioniste s’est en effet rapidement imposé comme un colonialisme de peuplement : il ne s’agissait pas de partager la terre de Palestine avec ses habitantEs, mais bien de remplacer la population indigène par une population d’immigrantEs juifs, dans le but d’asseoir une majorité juive sur le plus grand territoire possible, ce qui passait nécessairement par une ­confrontation avec les autochtones.

Une terre sans peuple ?

Car la Palestine n’était pas, contrairement au mensonge diffusé par le mouvement sioniste, une « terre sans peuple ». Même les sionistes les plus ultras, à l’instar d’Israel Zangwill, le reconnaissaient : « Il y a déjà des habitants en Palestine. (…) Nous devons donc nous préparer, soit à les expulser par la force des armes, tout comme l’ont fait nos pères avec les tribus qui y vivaient, ou alors à nous confronter au problème que représente la présence d’une population d’étrangers, nombreuse, à majorité musulmane, habitués à nous mépriser depuis des générations. » [1]

Dès les origines, et avant même le rapide développement de la colonisation dans les années 1930, le mouvement sioniste envisageait donc l’expulsion des PalestinienEs, non pour des raisons morales, mais purement pragmatiques. Un autre ultra, Vladimir Jabotinsky, expliquait dans les années 1920 que « tous les sionistes modérés ont compris depuis longtemps qu’il n’y a pas le moindre espoir d’obtenir l’accord des Arabes de la Terre d’Israël pour que la « Palestine » devienne un pays avec une majorité juive. » [2] Un constat partagé par l’establishment sioniste, qui fera le choix de l’expulsion de masse une fois la légitimité de l’État juif acquise par la résolution 181 des Nations unies (29 novembre 1947) préconisant le partage de la Palestine.

L’expulsion de 1947-1949

L’apparente acceptation de la partition par la direction sioniste n’équivalait pas, en effet, à une volonté de partager la terre. David Ben Gourion, considéré comme l’un des « pères fondateurs » de l’État d’Israël, écrivait ainsi : « Nous accepterons un État dans les frontières fixées aujourd’hui ; mais les frontières des aspirations sionistes sont les affaires des Juifs et aucun facteur externe ne pourra les limiter » [3]. Entre 1947 et 1949, plus de 800 000 PalestinienEs, soit plus de 80 % de celles et ceux qui résidaient à l’intérieur du territoire sur lequel Israël proclame son indépendance, sont expulsés et deviennent des réfugiéEs. Ce ne sont pas des victimes « collatérales » de la guerre de 1948, mais les victimes d’un plan d’expulsion minutieusement établi, le Plan Daleth, dont l’objectif était simple : le plus de terre, et le moins de PalestinienEs, sous juridiction israélienne.

Les réfugiéEs ont-ils touTEs fui sous la menace directe des milices juives ou certainEs ont-ils abandonné leurs terres par peur des massacres ? Ceux qui contestent la thèse de l’expulsion font de cette question un enjeu crucial et se réfèrent constamment à d’introuvables enregistrements radio démontrant que les régimes arabes ont appelé les PalestinienEs à fuir leurs terres. Au-delà du fait que les travaux historiques les plus récents ont largement démontré le caractère programmé et systématique des expulsions, ce « débat » n’est qu’un contre-feu allumé afin de détourner l’attention d’une vérité historique que personne ne peut contester : quelles que soient les motivations qui ont poussé chacunE des réfugiéEs à s’enfuir, aucunE d’entre eux n’a jamais pu retourner sur sa terre.

ÉtrangerEs dans leur propre pays

Une minorité de PalestinienEs (environ 150 000 personnes) est toutefois demeurée dans ce qui est devenu l’État d’Israël. Ces PalestinienEs, improprement appelés « Arabes israélienEs » (une négation de leur identité palestinienne), sont soumis durant 17 ans, de 1949 à 1966, à la loi martiale. Cela signifie concrètement qu’ils sont exclus de la vie politique, sociale et culturelle du pays et qu’ils subissent un régime militaire particulier, qui leur interdit de se rendre dans certaines zones et de circuler sur certaines routes s’ils ne bénéficient pas de laisser-passer. Des « zones de sécurité » sont établies, dans lesquelles les PalestinienEs d’Israël ne jouissent d’aucun droit, et ils peuvent être sujets à des couvre-feux. Le 29 novembre 1956, un couvre-feu est établi en Galilée alors que la plupart des habitantEs sont aux champs et ne peuvent donc en être informés ; plus tard dans la journée, la police des frontières ouvrira le feu sur plusieurs groupes de PalestinienEs alors qu’ils regagnent le village de Kafr Qassem : 47 d’entre eux seront tués.

Par divers dispositifs juridiques, notamment la « loi sur la propriété des absents » (1950), des superficies considérables de terres sont confisquées, non seulement aux réfugiéEs qui ont fui le territoire israélien mais aussi à ceux qui, parmi les PalestinienEs d’Israël, sont des déplacéEs internes (près de 50 000 personnes) qui n’ont pu retourner dans leurs propriétés. La logique demeure la même : accaparer la terre sans ses habitantEs palestiniens, et cantonner ces derniers dans des espaces territoriaux toujours plus restreints. En 1953, Joseph Nahmani, dirigeant du Fonds national juif, organisme en charge de la gestion de dizaines de milliers d’hectares de terres, fait parvenir un mémo explicite à David Ben Gourion : « Dans la mesure où la Galilée occidentale n’a pas été occupée, elle n’a toujours pas été libérée de sa population arabe. Il existe toujours 51 villages, et la ville de Nazareth, dont les habitants ne sont pas partis. […] [Il est] essentiel de briser cette concentration arabe au moyen de colonies juives. » [4]

Politique de judaïsation

Au sein de l’establishment israélien, le mot d’ordre de la « judaïsation » est adopté, avec des politiques qui préfigurent celles qui seront mises en place en Cisjordanie et dans la partie orientale de Jérusalem à partir de 1967 : expulsions, expropriations, colonisation. Il ne s’agit pas, comme en 1947-1949, d’un nettoyage ethnique de masse, mais d’une conquête territoriale progressive, destinée à inverser les équilibres démographiques et à étendre la majorité juive sur la plus grande superficie possible. Et alors que le loi martiale est levée en 1966 et que les PalestinienEs d’Israël acquièrent une « citoyenneté » (restrictive), ils vont continuer à subir des confiscations de terres et un processus de cantonisation à l’intérieur même de l’État d’Israël.

Une politique qui va connaître une accélération avec l’arrivée au pouvoir du Likoud en 1973, en parallèle de la colonisation de la Cisjordanie. En octobre 1975, le ministère de l’Agriculture publie un document prônant l’accélération de la « judaïsation de la Galilée » : « Le problème spécifique de la Galilée est que la population juive y est minoritaire par rapport à la population non juive. […] Il est nécessaire de modifier la situation existante concernant les équilibres démographiques. » [5] Lorsque le gouvernement israélien annonce, le 19 février 1976, son intention de confisquer 2 500 hectares de terres en Galilée, il ne s’agit pas d’un coup de tonnerre dans un ciel serein…

Jérusalem : discriminations à tous les échelons

Les PalestinienEs de Jérusalem n’ont pas le même statut que les PalestinienEs d’Israël. Ils n’en subissent pas moins une politique épousant les mêmes logiques, guidée par l’obsession de l’établissement d’une majorité juive sur l’ensemble de la ville.

La situation de la ville « trois fois sainte » est exemplaire du caractère intrinsèquement violent et discriminatoire de la mise en œuvre du projet sioniste : Jérusalem est un concentré de colonialisme doublé d’apartheid. Après la conquête de la partie orientale de la ville en 1967, Israël y a en effet pratiqué une politique de judaïsation systématique, afin d’y implanter une majorité juive et de contrer toute revendication de souveraineté palestinienne. Et ce ne sont pas les résolutions de l’ONU qui y ont changé quoi que ce soit : en 1968, soit un an après la conquête, la résolution 252 exigeait d’Israël de « s’abstenir immédiatement de toutes nouvelles actions qui tendent à modifier le statut de Jérusalem » ; en 1980, après l’annexion « officielle » de Jérusalem-Est, la résolution 476 évoquait « une violation du droit international ». Des résolutions sans sanctions, et donc sans effet.

Discrimination territoriale et administrative

Israël a ainsi pratiqué une politique ultra discriminatoire à l’égard des PalestinienEs de Jérusalem. Les autorités israéliennes n’ont classé que 13 % de Jérusalem-Est comme « zone constructible » pour les PalestinienEs, contre 35 % pour la colonisation. Les colonies se sont développées à grande vitesse (plus de 250 000 colons aujourd’hui) tandis que les PalestinienEs recevaient des permis de construire au compte-gouttes. Au cours des douze dernières années, ils en ont obtenu moins de 200 par an, alors qu’ils en auraient besoin de dix fois plus pour absorber la croissance de la population. Ils construisent donc de manière « illégale » et s’exposent à des démolitions : selon les chiffres de l’ONU, plus de 1 500 bâtiments ont été détruits depuis 2000 , tandis que plus de 100 000 Palestiniens de Jérusalem vivent aujourd’hui dans des logements considérés comme « illégaux » par Israël et sont donc sous la menace d’un ordre de démolition [6].

Cette discrimination territoriale se double d’une discrimination administrative. Les PalestinienEs de Jérusalem ont en effet un statut juridique particulier : ils sont porteurs d’une « carte de résident » qui leur permet, entre autres, de voter aux élections municipales ou de travailler en Israël. Mais l’obtention, la conservation ou le renouvellement de cette carte est un véritable parcours du combattant, et nombre de PalestinienEs perdent leur statut de résidentE chaque année : dossier incomplet (douze documents administratifs sont nécessaires dans certains cas), absence prolongée, condamnations pénales… tous les motifs sont bons pour les déchoir de leur statut de résident. Si l’on en croit les chiffres de Human Rights Watch, qui recoupent ceux des ONG israéliennes et palestiniennes, ce sont plus de 15 000 PalestinienEs qui ont ainsi, depuis 1967, perdu ce statut [7] : « La municipalité de Jérusalem évite délibérément d’investir dans les infrastructures et les services dans les quartiers palestiniens – y compris les routes, les trottoirs, le système de distribution d’eau et les égouts » [8]. Les PalestinienEs de Jérusalem manquent de tout, écoles, centres sociaux, centres de santé, bureaux de poste, etc., et connaissent une situation de pauvreté extrême : 76 % d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, ce taux atteignant plus de 83 % chez les moins de 18 ans – contre respectivement 21,7 et 30 % dans le reste d’Israël [9].

Telle est donc la réalité que Donald Trump vient de légitimer en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël. Et s’il est peu probable que le président des États-Unis ait une quelconque idée de ces données politiques et statistiques, ce n’est pas le cas des dirigeants israéliens et de leurs soutiens inconditionnels aux USA et ailleurs. On comprend d’autant mieux pourquoi la droite et l’extrême droite israéliennes se sentent galvanisées, même s’il ne s’agit bien évidemment pas de considérer que la décision de Trump témoignerait d’un brusque changement de perspective de l’administration étatsunienne. Avant même la reconnaissance formelle du fait accompli à Jérusalem, Israël a en effet pu agir en toute impunité et en continuant à bénéficier du soutien de la plupart des pays occidentaux, États-Unis en tête, jusqu’au « cadeau » d’Obama à la fin de son mandat : 38 milliards de dollars d’aide militaire sur la décennie 2019-2028, un record. Il n’en demeure pas moins que « l’effet Trump » joue à plein en Israël : symbole qui en dit long, le ministre des Transports israélien a annoncé fin décembre que la station de train dont la construction est prévue à proximité de la zone du mur des Lamentations serait baptisée… « Donald John Trump ».

2018 : les PalestinienEs d’Israël face à l’apartheid

par Yara Hawari

42 ans après le 30 mars 1976, les PalestinienEs d’Israël sont toujours victimes de politiques destinées à les minorer politiquement et à les empêcher de jouir pleinement de leurs droits sur leur propre terre. Selon l’ONG Adalah, il existe pas moins de 65 lois israéliennes discriminatoires à l’égard des non-juifs, qui autorisent à parler d’un système d’apartheid. [10]

On dit souvent que les Palestiniens d’Israël sont des citoyens « de deuxième classe », et pourtant cette expression ne reflète pas la réalité. Bien qu’on ait donné la citoyenneté israélienne aux Palestiniens qui sont restés à l’intérieur des frontières du nouvel État, on ne l’a pas utilisée d’emblée comme un mécanisme d’inclusion.

Un système raciste sophistiqué et camouflé

C’est parce que, en Israël, à la différence de la plupart des pays, citoyenneté et nationalité sont des termes et des catégories distincts. Alors qu’il existe une citoyenneté israélienne, il n’y a pas de nationalité israélienne ; la nationalité est plutôt définie selon des axes religieux/ethniques. Israël définit 137 nationalités possibles, dont juive, arabe et druze, qui sont consignées sur les cartes d’identité et dans l’enregistrement des bases de données. Pourtant, parce que l’État se définit constitutionnellement comme juif, ceux qui jouissent de la nationalité juive éclipsent la population non juive (principalement palestinienne).

Comme la « nation juive » et l’État d’Israël sont considérés comme une seule et même entité, la conséquence est l’exclusion des citoyens non juifs. [Un rapport publié en 2017 par la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie occidentale (CESAO)] explique que la différenciation entre citoyenneté et nationalité permet un système raciste sophistiqué et camouflé, pas forcément détectable par un observateur ignorant. Le système divise la population en deux catégories (Juifs et non-Juifs), incarnant la définition même de l’apartheid. Les citoyenEs palestiniens sont ainsi désignés comme des « Arabes israéliens », terme devenu commun dans les médias traditionnels. En plus d’agir comme faisant partie du mécanisme d’exclusion binaire, cette appellation cherche à nier l’identité palestinienne de ces citoyenEs tout en permettant à Israël de se présenter comme un État divers et multiculturel. Ceci entre en jeu dans l’accès à la terre, au logement, à l’éducation…

Exclusion politique

Les citoyenEs palestiniens ainsi que les Juifs israéliens ont mis plusieurs fois en doute la question de citoyenneté et nationalité devant les tribunaux israéliens. Alors que les Palestiniens l’ont fait pour essayer de gagner la totalité des droits à l’intérieur de l’État, les Juifs israéliens cherchaient généralement à renoncer à l’identité ethnique et religieuse. Jusqu’ici, la Cour suprême israélienne a rejeté toutes les requêtes demandant à changer la loi en se fondant sur le fait que la nationalité israélienne permettrait techniquement l’inclusion des citoyens non juifs et mettrait en question le soutènement sioniste d’Israël en tant qu’État-nation juif. […]

Comme les PalestinienEs ne peuvent gagner que difficilement des procès ou des appels dans le système juridique israélien, ils ne peuvent pas sérieusement défier ce régime racial. Et bien que la participation politique des PalestinienEs à la Knesset soit souvent citée comme un exemple de la pluralité et de la démocratie de l’État, depuis 1948, aucun parti arabe n’a été inclus dans une coalition gouvernementale et seuls quelques rares citoyenEs palestiniens ont été nommés à des postes ministériels. Les candidatEs à la Knesset peuvent être rejetés s’ils nient l’existence d’Israël en tant qu’État juif et démocratique, faisant de l’acceptation que l’État est là pour le peuple juif, et que l’existence des Palestiniens à l’intérieur de l’État ne sera jamais égale à celle de leurs pendants juifs, une condition préalable à la participation politique en Israël.

Dossier réalisé par Julien Salingue

Notes

[1] 1. Israel Zangwill, « Zionism and England’s Offer », The Maccabaean, décembre 1904.

[2] Vladimir Jabotinsky, « The Iron Wall », 1923.

[3] Simha Flapan, The Birth of Israel : Myth and Realities,1987.

[4] Jonathan Cook, Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair, 2008.

[5] [Clifford A. Wright, Facts and Fables : The Arab-Israeli Conflict, 1989.

[6] OCHA, disponible sur ESSF (article 43834), Israel and the ongoing threats of demolition for Palestinian residents of East Jerusalem.

[7] Human Rights Watch, 8 août 2017, en ligne sur ESSF (article 43835), Israel : Jerusalem Palestinians Stripped of Status].].

Misère économique et sociale

Citoyens de 3e ou 4e zone, les PalestinienEs de Jérusalem vivent dans une situation de grande misère économique et sociale, conséquence elle aussi des politiques discriminatoires. La municipalité de Jérusalem n’investit en effet que très peu d’argent dans les quartiers palestiniens et, alors que leurs habitantEs paient les mêmes impôts que les résidentEs israéliens, à peine 10 % du budget de la ville leur est consacré, alors que les PalestinienEs représentent au moins 37 % de la population [[Idem.

[8] B’Tselem, « East Jerusalem », 11 novembre 2017, en ligne sur https://www.btselem.org/jerusalem

[9] Association for Civil Rights in Israel (ACRI), « East Jerusalem Facts and Figures 2017 », 24 mai 2017 : https://www.acri.org.il/en/2017/05/...

[10] Extrait de Yara Hawari, « L’Apartheid de l’intérieur ? Les citoyens palestiniens d’Israël », 23 novembre 2017, en ligne sur : https://www.agencemediapalestine.fr...


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