Petites nouvelles du dimanche

dimanche 22 mars 2009.
 

1) Fillon et Lefebvre entendent des voix

Au soir du 19 mars, le premier ministre a déclaré sur TF1 qu’il entendait surtout « ceux, nombreux, qui ne manifestent pas. »

Bigre ! C’est grave docteur !

Frédéric Lefebvre, porte parole de l’UMP a battu ce record de bêtise. Il s’est porté solidaire du gouvernement " à l’écoute de ceux qui ne demandent rien ».

Ouaf ! Ouaf !

2) Le bouclier fiscal : une honte

Samedi 21 mars, le journal Marianne a publié page 29, un tableau concernant le scandale de l’année 2008, le bouclier fiscal.

Dans ce tableau, nous pouvons lire que l’Etat a distribué à certains contribuables français la somme de 458 139 154 euros.

Question : à qui l’Etat a-t-il distribué ces 458 139 154 euros ?

Réponse :

L’Etat a distribué 307 129 984 euros aux Français ayant un patrimoine supérieur à 15 581 000 euros. Ces millionnaires sont très peu nombreux. Ils ne sont que 834. Mais l’Etat a donné en moyenne 368 261 euros à chacun de ces millionnaires, c’est-à-dire l’équivalent de ce que gagne un smicard pendant toute sa vie.

Sarkozy et son gouvernement expliquent que c’est pour empêcher les riches de fuir à l’étranger : or, chaque année, les riches qui fuient à l’étranger font perdre 17,6 millions d’euros à l’Etat.

3) Préservatif : Christine Boutin soutient Ben le 16ème

Avec quel argument ?

« Ce n’est pas drôle de mettre un préservatif ».

4) La Société générale engraisse ses dirigeants

La Société générale, bénéficiaire de l’aide de l’Etat vient d’accorder150 000 stock-options à son directeur général, 70 000 à Daniel BOUTON et 50 000 à deux directeurs généraux délégués.

Le cours actuel étant très bas, dans 3 ou 4 ans ça pourrait rapporter des millions d’Euros.

Daniel BOUTON et ses complices remercient affectueusement le contribuable.

5) Prévisions de l’INSEE, catastrophiques pour les mois à venir

Effondrement prévu de la production de 2,9% pour 2009.

Vu que Sarkozy et les entreprises continuent à faire payer la crise aux seuls salariés et couches populaires, une telle statistique équivaut à une casse sociale et à des malheurs considérables.

La balle est aussi dans notre camp. Serons-nous capables de construire un front de résistance ? Serons-nous capables d’utiliser les élections du 7 juin pour affaiblir la droite et les partisans du Traité de Lisbonne ? serons-nous capables de construire une alternative ?

6) Les grands patrons français n’ont aucune honte

Leur salaire moyen en 2007 s’établit à 383 000 euros pour les 50 premiers d’entre eux soit 310 fois le Smic et il a augmenté de 58 %. Le mieux payé, Jean-Philippe Thierry (AGF Allianz) s’est versé 23,2 millions d’euros, soit 1,9 million d’euros par mois. Le second, Pierre Verluca, de Vallourec, en est à 12,4 millions d’euros, Gerard Mestrallet (Suez) touche 12,2 millions d’euros) puis Jean-Louis Beffa, (Saint-Gobain) 10,2 millions… Heureusement pour eux, on ne met plus les têtes au bout d’une pique, mais si nous étions encore au temps de la Grande Révolution française ils subiraient un mauvais sort.

- 100 milliards de bénéfices du CAC 40

- 14 milliards de bénéfice record de Total

- 148 milliards siphonnés aux salaires par les profits

- 72 milliards de niches fiscales

- 60 milliards de cadeaux aux chefs d’entreprise

- les 500 premières familles ont gagné 80 milliards de plus l’an passé que l’an d’avant

- 15 milliards de bouclier fiscal

- 320 milliards de caution aux banques

- 6,5 milliards aux pontes de l’automobile dont les actions n’ont pas baissé, et qui affament leurs salariés avec du temps partiel (Sarkozy le roi du “travailler plus pour gagner plus” est devenu celui du “travailler moins pour gagner moins“, il développe le temps partiel)

Jamais la France n’a été aussi riche, et les caisses aussi pleines ! Les caisses privés bien sur, car ils ont vidé les cagnotes publiques pour remplir les “cagnotes privées” !

Source : http://www.democratie-socialisme.or...

7) Forces de l’ordre

Le site d’un ancien officier de gendarmerie ( Durang.net) nous en apprend une bonne "Mon commandant de compagnie était une relation du commerçant possédant l’entrepôt et il espérait bien obtenir à bas prix cravates Dior et ensemble Cardin..."

8) Un coup de Sarkozy, le coût de l’hôpital

Source : Le Monde

Nicolas Sarkozy veut que « chacun puisse débattre et réfléchir » à propos de l’hôpital. Il a donc livré un chiffre sur lequel chacun pourra méditer. Un chiffre bien plus éclairant, à ses yeux, que les onze lits d’urgence restés libres un soir de décembre, dans la totalité des hôpitaux parisiens.

« Il faut de la transparence ! », s’est-il écrié à Strasbourg, s’adressant aux personnels hospitaliers. « Entre 1998 et 2008, la France, au travers des dépenses de l’assurance maladie au profit des hôpitaux, a augmenté le budget de près de 50%. C’est 23 milliards d’euros de plus pour l’hôpital et les cliniques sur les dix dernières années. 23 milliards de plus ! Quel est le budget de la nation qui a augmenté de 50% ces dix dernières années ? »

Ce genre de question n’appelle évidemment pas de réponse. Dans l’assistance, il a donc fallu se retenir de crier : « L’Elysée, l’Elysée ! ». Car l’augmentation des frais de réception du Palais et des émoluments du Président est dans toutes les mémoires.

Beaucoup d’autres budgets ou masses financières relativisent d’ailleurs ce chiffre de 50% - et avec lui l’effort de communication du Chef de l’Etat. Ainsi par exemple, le remboursement des médicaments par la Sécurité sociale s’est accru beaucoup plus vite encore : 86% en dix ans.

Des moyens, l’hôpital français en a, certes. Mais sont-ils aussi exceptionnels que la question de nombre-d’infirmières-qualifiées-pour-1000-habitants. Nicolas Sarkozy le suggère ? Augmentent-ils trop vite ? Y aurait-il trop de lits, trop d’infirmières ? On ne saurait faire la transparence avec un seul chiffre.

La dépense publique hospitalière a moins augmenté en France en dix ans que dans la plupart des pays de l’OCDE. En fait, la police et l’hôpital évoluent de conserve. La dépense publique consacrée à la sécurité et à l’ordre public s’est, elle aussi, accrue de 50% en dix ans, selon Eurostat. Et cela ne fait pas de la France un pays de gabegie policière, loin s’en faut.

Quant à la dépense publique totale française, elle s’est accrue de 41% en dix ans. C’est moins que la moyenne européenne, contrairement à une idée reçue aussi tenace qu’erronée.

Tout n’est certes pas une question de moyens, comme Nicolas Sarkozy aime à le répéter. Mais la situation actuelle dans les hôpitaux appelle des efforts financiers difficilement contestables. Cherche-t-on quelque argent dans ce but ?

Rappelons un autre chiffre plus spectaculaire encore que celui du Président. En dix ans, les bénéfices distribués des sociétés non financières ont été multipliés par trois. Etait-il si urgent de leur octroyer des allégements fiscaux ? Mieux aurait valu, sans aucun doute, donner plus aux hôpitaux - et moins à la bulle financière volatilisée dans le krach.


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