29 janvier : Affrontements très violents à Saint-Nazaire puis peines lourdes contre des manifestants

jeudi 5 février 2009.
 

Ci-dessous six textes émanant de sites internet.

1) Saint-Nazaire : un manifestant poursuivi pour offense au chef de l’État

Un salarié de la métallurgie âgé de 26 ans comparaîtra, le 10 mars, devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour délit d’offense au chef de l’État.

Il avait été interpellé jeudi, lors des affrontements violents qui ont suivi la manifestation organisée par les syndicats, à Saint-Nazaire.

Au moment des échauffourées, le jeune homme avait lancé des slogans insultants contre Nicolas Sarkozy.

Il est également poursuivi pour violences volontaires sur des policiers.

L’homme a été interpellé quelque temps plus tard.

http://www.saint-nazaire.maville.co...

2) Aux heurts violents de jeudi 29 janvier, la justice a répondu par de lourdes peines. Prison ferme pour quatre participants, surpris d’être « les seuls jugés. »

Quatre jours après la bataille rangée dans les rues de la ville, quatre hommes ont été rattrapés par les événements du 29 janvier. Et deux d’entre eux dorment depuis hier soir en prison. Ils ont accepté d’être jugés en comparution immédiate, une procédure d’urgence choisie par le Parquet pour apporter une réponse immédiate à des faits « graves ». Le procureur, Joël Denis, a même utilisé le terme de « scènes de guerre civile ».

Les quatre hommes, debout dans le box des prévenus, n’ont pourtant rien de révolutionnaires prêts à tout pour renverser le gouvernement. Le premier, 32 ans, est tuyauteur intérimaire, « travailleur, consciencieux, il attend un CDI », relate le président Le Dressay, lisant une attestation. Le second, 35 ans, a un parcours chaotique, parsemé de condamnations liées à l’alcool. « Désinséré, il est pourtant un bon père », rapporte son dossier. Il était là « pour prendre des photos »

Le troisième, garçon longiligne d’un 1,90 m, 27 ans, habite non loin de la sous-préfecture. Sans emploi, comme le précédent, il n’était pas des manifestants au début. Mais il avait bu. Il est sorti « en curieux » et puis une bombe puissante a éclaté près de lui. « J’étais touché au tympan. Alors j’ai répondu en lançant quelques cailloux. » Tous les trois ont reconnu des jets de pierres. Suffisant pour les condamner. Le quatrième, est un salarié allemand vivant depuis quatre ans à Saint-Nazaire.

Lui dit être resté seulement pour « prendre des photos » et n’a « rien lancé. J’ai même dit à d’autres d’arrêter. » Les policiers l’avaient interpellé sans difficulté, mais l’homme s’était débattu, d’où les poursuites allongées des faits de rébellion.

Voilà donc quatre prévenus, presque muets, en décalage avec la dureté des échanges de jeudi dernier. Profitant d’un silence, un homme dans la salle a raconté avoir lui aussi « fait des photos d’une intervention musclée et s’être fait subtiliser l’appareil par un CRS qui lui avait demandé d’effacer les images. » Mais ils étaient de l’attroupement comme encore 1 000 à 2000 personnes vers 17 h 30. « Ils voulaient casser du policier »

Le procureur Joël Denis a justifié la réponse judiciaire en rappelant que « si manifester est un droit, il est interdit de commettre des violences sur les forces de l’ordre. » Or celles-ci, indique le rapport de police avaient commencé dès 15 h 45, par des jets de bouteilles sur les hommes postés dans la cour de la sous-préfecture. Au fil de minutes, la tension est montée jusqu’aux premiers tirs de grenades lacrymogènes. « L’attroupement était devenu illicite dès les sommations », explique le procureur. Après les premières grenades, il fallait partir. C’est au contraire là que le ton est monté. « Ils voulaient casser du policier. »

Les sommations, justement, sont contestées par Erwann Lemoigne, avocat de deux prévenus. « La procédure n’a pas été suivie à la lettre. Donc l’infraction d’attroupement pas établie. » Il balaye aussi « l’argument du film vidéo présenté par les policiers dans lequel on ne voit pas ces hommes. » Pour Sabine Riaud, avocate des deux autres manifestants, « cette comparution sert d’exemple : tout est joué d’avance même si ces quatre-là ne sont pas les instigateurs ». Le tribunal a quelque peu allégé les réquisitions en condamnant les quatre manifestants à trois et quatre mois de prison, peine surtout assortie d’une mise en détention immédiate pour deux d’entre-eux.

Frédéric SALLE.

Ouest-France du mardi 03 février 2009

2) Scènes de guerilla urbaine à Saint-Nazaire

[http://www.nantes.maville.com/actu/...]

Saint-Nazaire a connu des affrontements violents en fin de manifestation. Après des jets de canettes et de projectiles divers, les CRS postés à l’extérieur de la préfecture, pris en tenaille par les manifestants, ont du battre en retraite avant de charger.

Saint-Nazaire a connu des affrontements violents, ce jeudi en fin de manifestation. Après des jets de canettes et projectiles divers, les CRS postés à l’extérieur de la préfecture, pris en tenaille par les manifestants ont du battre en retraite. Les manifestants ont réussi à forcer la grille principale. Des représentants des organisations syndicales ont tenté de calmer le jeu sans effet.

Les bombes lacrymogènes jetées par les CRS postés à l’intérieur des jardins ont permis de repousser les manifestants. Jets de projectiles divers, pavés, barrières, bidons ont été opposés au tir de lacrymogènes. Des gendarmes mobiles sont arrivés en renfort. A 18 h 15, le face à face se poursuivait entre les forces de l’ordre et un millier de personnes.

3) Lu sur le site de Ouest France à 20h46

[http://www.ouest-france.fr/ofdernmi...]

Un manifestant grièvement blessé dans les affrontements à Saint-Nazaire

La situation est toujours très chaude à Saint-Nazaire où quelques dizaines de manifestants tentent de contenir l’avancée des forces de police.

L’un d’eux a été grièvement blessé à la jambe par l’explosion d’une bombe assourdissante. Des renforts ont été envoyés, mais les manifestants érigent des barrières en enflammant bois et poubelles.

Un assaut vient d’être donné devant le centre commercial Ruban Bleu.

4) Affrontement et révolte à Saint Nazaire

L’immense mobilisation se retrouve bousculée par des CRS à l’arrivée devant la préfecture

Source : Site Bellaciao

La mobilisation sur la région de Saint-Nazaire a commencé très tôt le matin avec des blocages des ronds-points sur la zone portuaire et les chantiers navals. Plusieurs centaines de salariés des chantiers navals, de la sous-traitance, de Airbus, Port Autonome, EDF, SNCF, la raffinerie de Donges, la Poste, MAN Diesel, etc... ont bloqué la circulation à tout transport de marchandises.

A 14 h 00 un rassemblement a réuni plus de 25.000 personnes et la manifestation s’est déroulé dans le calme jusqu’à la Sous-préfecture.

C’est une fois que la tête de manif est arrivée que des affrontements violents ont éclaté lorsque une section de CRS a déboulé par une rue adjacente en lançant des lacrymo sur les personnes rassemblées. Les manifestants dont de nombreux ouvriers encore en bleu de travail mais aussi des jeunes, ont riposté en prenant en tenaille les CRS.

Des corps à corps extrêmement violents ont eu lieu devant la grille de la sous-préfecture lorsque la section de CRS qui se trouvait à l’intérieur a tenté de faire une sortie musclée pour secourir leurs collègues.

Dans ces premiers "contacts" plusieurs salariés dont des délégués CGT et policiers ont été blessés.

Les affrontements se sont étendus sur plusieurs rues adjacentes et les barricades de feu ainsi que les échanges de tir de lacrymo, grenades offensives, canettes et projectiles divers ont duré plusieurs heures.

Les CRS ont reçu le renfort des gendarmes mobiles et plusieurs charges se sont soldées avec des blessés dont un grave à cause d’une grenade offensive qui lui a éclaté le pied. C’est à 20 h que la charge la plus violente a eu lieu.

5) Dernière minute Saint-Nazaire

Affrontements à Saint-Nazaire : les CRS battent en retraite

A 16 h 45, les grilles de la sous-préfectures ont cédé, enfoncées par les manifestants. Pris en tenaille dans les petties rues attenantes, les CRS ont dû battre en retraite.

Source : http://www.ouest-france.fr/ofdernmi...


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