Pourquoi je soutiens la création du Parti de Gauche.

Mon passé syndical d’une part et mon itinéraire politique d’autre part, me conduisent à croire que l’acte dûment réfléchi de créer un parti politique prenant en compte les attentes de la population laborieuse est sur le bon chemin.

Pourquoi sur le bon chemin ?

Parce que la situation politique en France, avec l’omniprésident Sarkozy, montre la « gravitude » de la politique néolibérale mise en place qui lamine 60 années d’acquis sociaux obtenus par la lutte ;

Parce que nombre de militants comme moi, réfugiés dans des mouvements politiques ou pas qui aspiraient à se retrouver dans un parti se rassemblent en mettant en avant les valeurs et les principes pour une alternative à gauche et redonner l’espoir de gouverner ;

Parce que les forces de gauche, sous des formes et des aspects différents, après l’échec des Présidentielles, n’ont pas su tirer les enseignements indispensables et répondre aux deux considérants essentiels : l’un combattre Sarkozy et sa politique ; l’autre avancer un projet de société qui contrecarre le libéralisme mondialisé ;

Parce que ce qu’attend le peuple de gauche, est venu d’un geste fort et courageux de Jean-Luc Mélenchon, de Marc Dolez et de leurs amis qui ont tiré un trait sur la sociale démocratie qui n’est plus en mesure d’orienter et de mettre en place une politique rompant avec le libéralisme - bien au contraire - elle l’épouse et le PS s’y meut complètement ;

Parce que la création du Parti de gauche s’accompagne d’une mise en commun de toutes les expériences, de tous les atouts des uns et des autres, de toutes les volontés, de toutes les énergies, pour participer à la construction d’un parti politique ne méprisant plus la base, mais la mettant en première ligne par l’intermédiaire du comité local (élément de base) afin qu’il soit le lieu où se font les choix décisionnels.

Parce que la création du Parti de gauche sera celle de ruptures avec toutes les politiques néolibérales qui ont sabordé les notions de solidarité, d’égalité, de fraternité et d’intérêt général au profit d’intérêts individuels et particuliers.

Je crois vraiment que les fondations qui commencent à prendre forme, porteuses d’un soutien ou d’une adhésion de plusieurs milliers de personnes, en peu de temps, vont permettre ainsi à la Gauche de retrouver le sens de la politique.

C’est ma conviction la plus profonde.

André DELUCHAT est maire-adjoint à Chevilly-Larue (94), membre du bureau confédéral de la CGT de 1982 à 1995