Compte rendu de la rencontre nationale entre le parti de Gauche et le secrétariat de la coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU)

jeudi 15 janvier 2009.
 

Il s’agissait de la première rencontre entre le Parti de Gauche et la CNCU.

La CNCU a expliqué œuvrer à l’émergence d’une force de transformation large ce qui explique son implication dans l’appel de Politis, dans la construction de la « Fédération » vu par elle comme un outil pour une force politique nouvelle et sa volonté de travailler à une liste unitaire aux Européennes.

Elle rappelle son engagement dans les élections municipales et législatives ou elle a soutenu, ou présenté des candidats. Ainsi que sa volonté de contribuer construire une alternative sociale et écologique à la société actuelle.

Le Parti de Gauche a expliqué sa vocation - parti creuset, à la fois de rupture et à vocation gouvernementale ce qui implique de regrouper une majorité électorale, vecteur d’unité dans les mobilisations et dans les élections. Sa première grande tâche sera d’œuvrer à l’unité dans un Front de gauche des forces politiques de gauche qui refusent la ratification du traité de Lisbonne et combattent pour une autre Europe dans le droit fil de ce qu’a été la campagne référendaire sur le TCE. Ce Front n’est plus abstrait depuis la déclaration commune avec le PCF. Le PG explique l’avoir proposé aux Alternatifs qui ont dit leur volonté commune de rassembler toutes les forces de gauche de transformation dans un tel regroupement et le proposera au MRC, NPA, POI, LO sans exclusive.

La CNCU s’étonne de ne pas être citée dans les forces pouvant potentiellement s’intégrer à ce front. Le PG explique qu’étant donné le terrain précis des élections, il s’agit d’une alliance entre partis politiques, d’où par exemple la rencontre avec les Alternatifs, avec évidemment l’ambition que se mobilisent les dizaines de milliers de citoyens qui avaient fait de la campagne contre le TCE le succès que l’on sait et dont nul ne pouvait revendiquer aujourd’hui la représentativité d’ensemble.

La CNCU tient à préciser que si elle n’est pas un parti proprement dit car œuvrant à la recomposition des forces politiques actuelles, si elle est un outil pour une force en devenir, en attendant elle n’entend pas moins agir en tant que mouvement politique identifié sur le champ des mobilisations et des élections comme elle l’a d’ailleurs fait aux municipales. Elle précise également que depuis septembre elle appelle à un Front aux Européennes : elle œuvre à se dépasser le plus rapidement possible dans la « Fédération » qui réunit les Alternatifs, les Communistes Unitaires, la coordination des Collectifs, des écologistes de gauche, des groupes locaux. Le souhait de la CNCU serait que se constituent des listes unitaires pour les Européennes c’est également le souhait de toutes les composantes de la fédération. Mais si tel n’était pas le cas, la CNCU restera un partenaire autonome pour le temps des élections comme pourrait l’être le parti des Alternatifs.

Chacune des deux délégations fait le point sur ce qu’elle représente. Le PG précise avoir reçu environ 7000 soutiens sur Internet, avoir déjà créé 200 comités présents dans la quasi-totalité des départements et note plus de 300 réunions publiques dans toute le pays dont celle de lancement de St Ouen avec plus de 3000 personnes le 29 novembre. La CNCU revendique un réseau de 2000 à 2500 personnes et des collectifs présents dans 45 à 50 départements les militants peuvent aussi appartenir aux Alternatifs, aux Communistes unitaires, aux écologistes de gauche. Sa dernière réunion nationale a été accueillie près de Montpellier, à Grabels (dont le maire est René Revol (PG)).

Enfin sur son identification politique le PG revendique à la fois ses références républicaines, sociales, laïques et internationalistes et sa volonté de construire un parti très large certain que ses valeurs sont partagées par beaucoup dans la gauche de transformation

Le CNCU estime que des questions non tranchées subsistent depuis des années, dans les forces à gauche du PS sur la politique de l’énergie, la lutte contre les discriminations, ou le rapport aux institutions. Celles-ci ne devraient pas empêcher de former un front autour des exigences par ailleurs partagées. Parce qu’elles concernent l’ensemble des organisations, des courants et des personnes concernées par la constitution d’une force politique nouvelle, elles nécessiteront, des débats, des rencontres publiques, pour dissiper les malentendus, poursuivre les réflexions sur les réels désaccords, faire apparaître des références communes ainsi construites.

Les deux délégations conviennent de se mettre d’accord sur un compte rendu public et commun.

Paris le 18 décembre

Délégations :

CNCU : Pierre Cours-Salies, Pierre Laporte, Norman Gamboa

Parti de gauche : Eric Coquerel, Pascale Le Neouannic, Robert Spizzichino


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