Depuis le départ de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez du PS le 6 novembre, beaucoup de choses ont déjà changé. En annonçant au congrès fédéral que nous les suivions, nous nous attendions à être hués ou sifflés. Rien de tout cela.

Les camarades socialistes, même s’ils la regrettent, comprennent la démarche. Nous avons repris contact avec la Gauche Alternative, le PCF et la LCR, et ce, de manière très positive. Puis il a été nécessaire de commencer la structuration du Parti de Gauche, en s’engageant en tant que PG dans les collectifs (RESF, défense de la Poste et de l’hôpital public), dans les manifs, où nous sommes plutôt bien accueillis, sauf par quelques-uns qui nous accusent de faire de « l’entrisme dans les mouvements sociaux » depuis plusieurs mois. Mais bon, vu que cela vient de personnes proches du PS, on ne s’attendait pas à ce que le tapis rouge nous soit déployé.

Le meeting du 29 novembre a vraiment été une nouvelle étape, qui nous a tous motivés. Pour beaucoup, c’était la première fois que nous assistions à une réunion politique de cette envergure en sachant que nos idées y étaient majoritaires.

Depuis, les actions militantes se succèdent  : boîtages, marché d’Epinal et de Thaon, campagne d’affichage à Epinal, Golbey et Gérardmer… Quelques camarades sont allés, mardi, manifester contre la directive européenne sur le temps de travail, aux côtés des syndicats et du PG 67 à Strasbourg. Ils ont, le soir, participé à la première réunion publique de Parti de Gauche en Alsace. Ils assisteront en fin de semaine à une réunion du collectif de défense de l’hôpital. Et, ils préparent une action commune avec le PCF sur la défense des libertés.

La première réunion du PG 88 remonte au 5 décembre. Nous sommes désormais présents à St-Dié, Gérardmer, Remiremont, Epinal, Chantraine, Golbey, Thaon, Vittel… Reste des endroits où l’implantation est un peu plus difficile. Cette première réunion du 5 a été l’occasion de se partager le travail afin de lancer une véritable dynamique. La campagne sur le bouclier social qui reçoit un excellent accueil sur les marchés nous aide à structurer le parti. De même que l’organisation d’ateliers de lecture sur le traité de Lisbonne.

La couverture médiatique s’est peu à peu améliorée. Au départ, nos communiqués passaient inaperçus, nous avons donc soigné un peu plus notre communication, ce qui s’est avéré payant, avec cinq articles dans les deux principaux journaux vosgiens, et deux passages à la télévision locale… La qualité des articles s’est aussi améliorée.

Mercredi, nous avons organisé une conférence de presse pour annoncer que Gilbert Poirot, conseiller général, rejoint le PG. Chez nous, les camarades qui adhèrent au PG ont tous des profils très différents. Il y a des jeunes, des moins jeunes, des militants qui s’étaient écartés de la politique, des ex-socialistes, mais aussi des personnes qui n’avaient jamais milité.

Romain Mathieu