Je vis la création du Parti de Gauche comme un bonheur militant sans égal (René Revol, Maire de la ville de Grabels, Hérault)

jeudi 25 décembre 2008.
 

J’ai répondu dés le 7 novembre à l’appel de Mélenchon et Dollez parce qu’il était devenu évident pour moi que le PS né à Epinay avait épuisé ses possibilités d’agir pour la transformation sociale. Le PS va de reniement en reniement et c’est comme çà qu’il a pu fournir 20% des ministres de Sarkozy, c’est pour çà qu’il n’apparaît plus comme une opposition sérieuse au pouvoir. Or aujourd’hui comme me le disait crûment une habitante de mon village « faites quelque chose. Parce que pendant qu’elles se crêpent le chignon, nous on dérouille ! ». Le peuple attend une opposition franche et combative.

En tant qu’élu local je sens que quelque chose se transforme dans les consciences ; il y a une attente énorme dans la population pour faire face aux conséquences de la crise et de la politique de Sarkozy. La campagne lancée sur la nécessité d’un bouclier social est très bien reçue. Un exemple significatif : dans ma commune le Parti de Gauche lancé il y a à peine quinze jours a déjà deux fois plus d’adhérents que le PS avant notre départ !

Le départ de Mélenchon a joué comme un signal, comme une secousse qui a libéré des forces. Des centaines de femmes et d’hommes, de jeunes, de syndicalistes, de militants associatifs, se sont mis en mouvement vers notre initiative. On l’a vu au meeting parisien ; on l’a vu ici où notre première AG départementale convoquée par mail en 4 jours a rassemblé plus de 130 personnes.

Les autres forces de gauche, le PCF local notamment, qui ont envoyé des observateurs à notre première AG, ne vivent pas cela comme une concurrence mais comme une opportunité pour lancer un nouveau front de gauche. J’avais aussi accueilli les collectifs antilibéraux dans ma commune car personne ne leur donnait de salle et ils ont accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la perspective du front de gauche aux prochaines élections européennes.

Un mot personnel pour finir : je vis ce moment comme un bonheur militant sans égal. On travaille depuis tant d’années pour une gauche authentique et fraternelle qu’on finit par considérer comme très lointaines ces ambiances de haine et de règlement de compte qui règnent toujours dans la fédération « socialiste » de l’Hérault. Tout cela paraît désormais dérisoire face à l’élan « partisan » du PG et du front de gauche.

René REVOL, Maire de la ville de GRABELS (34)


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