A2) Du dogme autoritaire de la papauté catholique au fascisme

A3) Régimes autocratiques et courants anti-démocratiques au 19ème siècle

A4) Le pré-fascisme

A2) Le poids des royautés en 1914

A2) Le poids politique et social des nobles propriétaires fonciers jusqu’en 1944

Dans des zones rurales où la circulation monétaire et le salariat restent limités, la vie sociale continue à tourner autour d’eux (journaliers agricoles, petits emplois complémentaires...). Dès 1924, une grande partie de ce réseau, du Portugal à la Hongrie, de l’Aveyron (mon département français de naissance) au mezzogiorno italien... se réclame du fascisme et l’affirme publiquement.

Les cas les plus connus sont ceux :

 de l’Allemagne avec le rôle des junkers dans le développement de l’extrême droite avant 1914 puis du nazisme jusqu’à son accession au pouvoir

 de l’Espagne où quelques milliers de grands propriétaires assujettissent à la misère des millions de paysans avant d’exprimer leur haine des pauvres par les charniers de la guerre civile

En Belgique, le drapeau du rexisme comprend une couronne surmontée de la croix chrétienne.

les défenseurs de l’ordre social pyramidal durant tout le 19ème ( dont les adversaires farouches de la Révolution française Bonald, Maistre...).

 Le développement de la droite révolutionnaire dans les années 1885 à 1914 (nationalisme xénophobe, traditions paramilitaires...) pour casser les aspirations sociales et démocratiques.

 La brutalisation des sociétés par le colonialisme, le capitalisme et le militarisme (première guerre mondiale)

 La volonté des classes patronales dans les années 1917-1923 puis après 1929 de maintenir leurs profits au détriment de toute autre considération. Lorsque leurs profits mirifiques sont mis en danger par une crise de rentabilité du capital, par la combativité des salariés ou par une gauche déterminée, grands patrons, banquiers et rentiers poussent à un système politique autoritaire éliminant les syndicats, les partis de gauche et les droits démocratiques.

B) Des anti-Lumières au préfascisme

C) Le fascisme patronal fabrique Hitler comme Mussolini

Dans les années 1890 à 1914 :

 les masses ouvrières et populaires aspirent à défendre leurs intérêts, à peser sur les choix politiques par les élections.

 les puissants (patrons, généraux, banquiers...), habitués à diriger sans partage, ne veulent pas abandonner une parcelle de leur pouvoir, même par les élections.

* L’Allemagne constitue l’exemple le plus éclairant dans ce processus qui mène une grosse partie du patronat, de la volonté d’influer idéologiquement sur les électeurs jusqu’à l’installation du nazisme.

Allemagne Pourquoi et comment le patronat a fondé le fascisme ?

* L’Italie confirme le cas allemand avec le financement par le patronat de paramilitaires et milices fascistes pour casser le mouvement social de 1919 1921 dans les villes comme à la campagne.

Extrême droite, fascistes et fascisme

* Durant les périodes de "démocratie libérale" du mode de production capitaliste, des organisations d’extrême droite essaient de faire valoir leurs idées et la force de leurs poings dans la vie politique du pays. Dans les années 1920 puis 1930, elles s’autoproclamaient généralement comme fascistes ; aujourd’hui, elles sont publiquement plus réservées sur cette filiation.

Au sein de l’extrême-droite, plusieurs courants ont toujours cohabité :

Conclusion

Le fascisme, c’est la bête immonde, la peste brune de l’humanité. En ce début de 21ème siècle, alors que l’extrême droite se développe à nouveau partout en Europe, quelles leçons tirer du 20ème siècle pour éviter de nouveaux drames ?

Introduction d’origine

Le second millénaire finissant a généré un excrément particulièrement nauséabond, le fascisme :
 héritier des systèmes politiques et idéologies antidémocratiques (royautés absolues, régimes autocratiques du 19ème, anti-humanisme, anti-Lumières, intégrisme religieux ...)
 préparé par les crimes modernes (nationalisme, colonialisme, esclavagisme, despotisme d’usine)
 porté au pouvoir par des patronat choisissant conjoncturellement capitalisme plus totalitarisme comme mode de société pour faire fructifier leurs profits