Messages de forum août 2008 ( Première Guerre Mondiale, capitalisme, peuple kurde, stocks options)

mercredi 29 août 2012.
 

1) Réponse à l’article Causes de la Première Guerre Mondiale : capitalisme, nationalisme et responsabilité des Etats

14-18 : le droit de parler ?

Une anecdote de la Grande Guerre : quand la terre était bonne, on pouvait y mourir. Quand elle était mauvaise, on reculait. Les poilus étaient des paysans, pour la plupart. Durs à la tâche, têtus. La boue, ils connaissaient, et le labeur journalier, les sacrifices quotidiens pour nourrir la maison. Depuis 89, on leur avait dit que la maison, c’était la France, c’était la République. La démocratie, c’est d’avoir à mourir éventuellement pour elle. Rhétorique romaine et réalité ploutocratique…

En face, chez les Allemands, on mourait aussi. Des paysans aussi. Durs, prêts aux sacrifices. Pour leur maison, eux aussi.

Ils ne savaient pas, ces paysans, que la victoire des uns et la défaite des autres seraient la défaite de tous, du monde des paysans, précisément, et le triomphe de la modernité, de l’individualisme, de l’argent-roi, de la bourse et de la société cosmopolite. A l’époque, il n’y avait ni congés payés, ni R.T.T., ni canapé-télé. On se battait pour la journée de 8 heures, mais on travaillait le samedi. On était graves. Sur les photos, on ne cherche pas l’exubérance, l’hilarité : seeeeeeeeeeeeex !

On avait des mines sévères, des visages austères. On sait ce qu’est la vie. La mort. Pas d’apitoiements inutiles. On déteste les planqués de l’arrière. Les officiers, la fleur de l’aristocratie républicaine, se fait tuer sans barguigner. Le front tient. Il tiendra quatre ans. Ce que ne disent pas les ectoplasmes dégoulinants de la télé : les poilus aimaient Pétain. Bouches cousues ! Rompez ! Ce qu’on dit à peine : c’est la camaraderie, la fraternité. Et la haine du bourgeois, de l’arriviste, du politicien, du parlementaire.

Mourir pour la Terre, oui. Pas pour le parlementaire ! Mourir, hélas ! pour la terre d’Europe. La tragédie est là. La trahison aussi. Et si cette tuerie avait été voulue pour empêcher la Révolution européenne ?

Claude Bourrinet

2) Réponse à l’article Une (légère) faille dans l’idéologie capitaliste (par Michel Husson)

Cher camarade Michel,

Je suis d’accord avec toi. Le capitalisme est intrinsèquement mauvais.

Je recommande la lecture de Karl Marx et Friedrich Engels. Notamment, la manière dont, dans le tome 1 de Capital, Marx explique ce qu’est la loi générale du capitalisme. On y comprend que d’accumulation du capital et concentrations en accumulation du capital et concentrations, le capitalisme en arrive à s’extraire de l’économie de production industrielle (M-A-M’)* pour parvenir au stade de développement où il en est aujourd’hui : l’argent crée plus d’argent (A-A’)**, par le jeu de la spéculation, sans passer par la case production de marchandises (économie réelle comme ils disent aujourd’hui).

* Marchandises-Argent-Marchandises plus ** Argent-Argent plus

Robert Mascarell

3) Réponse à l’article Origine et histoire du peuple kurde

je suis d’accord avec vous,mais je crois que nous devrions avoir de plus grands intellectuels kurdes pour que les choses évoluent, car à cause du PKK les kurdes ont une mauvaise image,tout le monde croit que tous les kurdes sont des terroristes, alors que ce n est pas du tout le cas.

Dilos

3) Poursuite du débat sur le vote d’une loi stocks options par 131 députés socialistes (poursuite du débat)

Lien vers le débat précédent et l’article

Quels sont les sept qui se sont bien comportés ? Quant aux 131 traîtres, je suis étonné qu’on ne puisse en établir la liste. Il n’y a pas des milliers de parlementaires. Combien y avait-il de députés socialistes à l’époque des faits ? Si sept d’entre eux ont bien agi, les autres se sont vautrés dans la honte ou au mieux se sont réfugiés dans l’abstention, ce qui ne vaut pas mieux.

Allez un petit effort camarades, débusquons cette liste. Nous connaissons bien les socialistes qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain, et nous ne connaîtrions pas le nom de ceux qui ont rendu les armes aux capitalistes ? Je ne peux y croire un seul instant. Pas d’angélisme !

Robert Mascarell


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