Rupture de Mélenchon Dolez avec le PS : "ENFIN, DU NEUF ! cette annonce peut faire date dans la reconstruction d’une gauche de gauche" (par le MARS Gauche républicaine)

jeudi 13 novembre 2008.
 

Le MARS-GAUCHE REPUBLICAINE ne saurait trop se féliciter de la décision prise aujourd’hui par Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez de rompre avec le Parti Socialiste. Ne cachons pas notre profonde satisfaction : cette annonce peut faire date dans la reconstruction d’une gauche de gauche si nécessaire à notre pays. En effet, tant le sénateur Jean-Luc Mélenchon que le député Marc Dolez représentent, avec leurs amis, des courants importants du Parti Socialiste et, si leur décision a été difficile à prendre, elle est d’autant plus révélatrice de l’impossibilité d’inverser désormais de l’intérieur la dérive social-libérale de cette formation.

En dépit de la puissance du non au Traité Constitutionnel Européen en son sein, les courants de gauche du Parti Socialiste n’ont pu infléchir la ligne du renoncement incarnée, après le congrès du Mans, par sa candidate Ségolène Royal et sanctionnée par un troisième échec consécutif de la gauche à une élection nationale. Aujourd’hui, malgré la campagne de la motion incarnant la gauche socialiste dont nous saluons les militants, le cumul du résultat des trois motions arrivées en tête démontre que globalement le rapport de force s’est encore dégradé au sein du PS.

Alors que la crise du capitalisme appelle à une véritable alternative, ce parti, à l’image des autres partis socio-libéraux européens, confirme plus que jamais qu’il ne peut être à l’origine d’une alternative véritable, seule condition à même de battre la droite.

Comme nous l’affirmons depuis longtemps, c’est un nouveau ferment qu’il faut à la gauche, une formation capable à la fois de proposer une refondation de la gauche sur une base réellement transformatrice et d’offrir un débouché politique électoral. Une force capable de mobiliser ET de gouverner. Une force capable d’appliquer un programme de rupture avec le libéralisme sans s’exonérer pour autant des impératifs du suffrage universel.

Les tentatives de rassemblement de la gauche de transformation ont révélé depuis deux ans qu’il manquait pour cela un parti en mesure de renouer avec le meilleur du mouvement socialiste et des traditions républicaines et sociales. La rupture de Jean-Luc Mélenchon et de Marc Dolez avec le PS, leur disponibilité pour lancer une telle force, rendent, cette fois, pareil projet crédible.

Un nouvel élan est possible à gauche. Il peut, en s’appuyant sur un ancrage militant et électoral qui devrait s’affermir rapidement, interpeller les autres forces de transformation pour que la gauche antilibérale, unie dans un Front, soit en mesure de créer la bonne surprise des prochaines élections européennes. Nous pensons en premier lieu ici au PCF qui, dans une résolution récente, a exprimé sa disponibilité pour un tel rassemblement.

Oui, cette décision peut changer bien des choses à gauche et dans notre pays. Il appartient à tous ceux qui se sentent proches du mouvement qui s’amorce de ne pas en rester spectateurs mais d’en devenir des acteurs résolus. C’est pourquoi non seulement nous saluons la bonne nouvelle mais nous annonçons que le MARS-Gauche Républicaine (dont la vocation a toujours été de permettre l’émergence d’une telle force) va dans le mois à venir engager un débat démocratique en son sein pour discuter de cette offre politique nouvelle, de la forme sous laquelle nous pouvons contribuer à son succès et des meilleurs moyens de poursuivre notre combat pour une République sociale, égalitaire, émancipatrice, laïque, sociale et transformatrice.

Paris, le 7 novembre 2008


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message