Succés des mobilisations des 11 et 14 février contre la directive Bolkestein

jeudi 16 février 2006.
 

Communiqué d’ATTAC France

Le samedi 11 février, avec près de 15 000 manifestants à Strasbourg, et environ 20 000 sur l’ensemble du territoire français, la mobilisation pour le retrait de la directive Bolkestein a été un grand succès. Si, pour l’essentiel, la trentaine de manifestations (Nice, Bordeaux, Nantes, Lille, Limoges...) fut préparée dans un cadre unitaire, près d’un tiers des participants ont défilé sous les drapeaux de notre association. A Strasbourg, Attac Allemagne et Attac France ont formé plusieurs cortèges communs, à l’image de la nature européenne et internationale du mouvement.

En Europe, c’est à Berlin, avec 40 000 manifestants, que cette journée a connu son plus beau succès, avec une forte implication syndicale. En Pologne, Attac était au c¦ur d¹une coordination ayant organisé des rassemblements dans 7 villes. Au Danemark, Attac a participé à une mobilisation à la frontière avec l¹Allemagne. En Espagne, Attac Catalogne a manifesté dans le cadre d¹une plateforme associative syndicale et politique devant la représentation du Parlement européen à Barcelone.

Enfin, rassemblant plus de 40 000 syndicalistes, la manifestation du mardi 14 février, organisée à Strasbourg par la Confédération européenne des syndicats (CES), a connu, elle aussi, un net succès. Même si le mot d¹ordre central de cette manifestation ne portait pas l¹exigence d¹un retrait de la directive, cette manifestation a exprimé le rejet du mouvement syndical d¹une Europe néolibérale que ce projet de directive symbolise. Il y a néanmoins de quoi s’inquiéter fortement que le texte, dit de « compromis », qui sera soumis au vote des eurodéputés, aujourd’hui jeudi 16 février, ait obtenu le soutien de la CES et donc, en théorie, celui de ses syndicats membres.

Les mobilisations des 11 et 14 février ont montré que la directive Bolkestein est un projet politique néolibéral de grande envergure dont les citoyens européens sont en train de s’emparer. C’est d’ailleurs la prise en compte de cette appropriation citoyenne, à laquelle les « non » français et néerlandais au référendum sur le TCE ont largement contribué, qui a poussé le Parti populaire européen (PPE) à accepter un « compromis » avec le Parti socialiste européen (PSE) où sont gommés certains points parmi les plus ultralibéraux du texte initial, sans que, pour autant, cette dernière mouture soit le moins du monde acceptable.

La Commission, qui a annoncé qu’elle reprendrait à son compte les dispositions retenues par le Parlement européen, doit soumettre un nouveau projet de directive au Conseil des ministres de l’Union européenne, les 23 et 24 mars prochain. D’ici-là, Attac et, on l’espère, le collectif unitaire national amplifieront la campagne d’information sur le contenu du texte, et donc pour son retrait. Par ailleurs, sera renforcée la pression en direction du gouvernement français afin qu’il tienne les engagements du président de la République, formulés pendant la campagne du référendum, selon lesquels la directive Bolkestein était enterrée...

Attac France, Montreuil, le 16 février 2006


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