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Luc Ferry « la révolution de l’amour »."les trois traits caractéristiques du temps présent"
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Chevènement et 1968
Chaque dixième anniversaire de 1968, je suis invité ici et là à animer des réunions pour répondre à de nombreuses questions sur cette année inscrite par les participants dans la longue tradition des mouvements révolutionnaires français : 1789, 1830, 1848, 1871, 1920, 1936, 1944...
Il m’est toujours difficile de répondre à celle-ci : Comment expliquez-vous l’explosion de 1968 et son écho maintenu depuis dans la population française ? A une époque où les réponses apportées par les "experts" des médias se limitent souvent au conjoncturel, au sensationnel, au superficiel, je suis toujours obligé de demander à l’auditoire : êtes-vous prêts à écouter une réponse de 15 minutes ? Si oui...
voici , à mon avis, cinq éclairages utiles pour comprendre 1968.
L’histoire connaît des époques où les gens veulent prendre leur vie, leur avenir en mains.
Les trois moments précédents les plus connus sont :
De 1773 à 1802, longue période de poussée populaire, démocratique et révolutionnaire
Les années 1848
La période révolutionnaire 1917-1927
Dès 1965, j’avais pris connaissance de textes de la Quatrième internationale caractérisant la période comme marquée par une montée révolutionnaire mondiale. Ce cadre de compréhension m’avait aidé à bâtir une compréhension d’ensemble des nombreux mouvements qui allaient se développer dans les années suivantes sur tous les continents.
En 1966, les prémices d’une Tricontinentale révolutionnaire ont apporté une concrétisation parmi d’autres :
Tricontinentale : Ensemble pour changer le monde
La mouvance altermondialiste et forces issues de 68 a prolongé jusqu’à aujourd’hui ce même type d’analyse :
1968 : aux frontières de la rupture (par Adolfo Gilly)
1968 : un « moment global », l’engagement d’une génération militante
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