Bush et Sarkozy, le même bluff (par la " Coordination Nationale des Collectifs Unitaires")

mardi 30 septembre 2008.
 

Vous avez vu « le retour de l’Etat » ? Le Président qui va vers sa fin et le jeune bluffeur en campagne médiatique permanente ont fait un brusque virage. Le même en deux jours. Miracle : il faut sanctionner les dirigeant-e-s qui ont bafoué les règles d’un marché sinon tellement vertueux !

Pour un peu, les parachutes dorés des P-DG seraient l’une des causes du marasme du capitalisme. Voilà des dirigeants des multinationales du pétrole, du nucléaire, de l’agro-alimentaire et de l’armement au ban des accusés ? Voilà Bolloré et Lagardère payés par l’ingratitude et de mauvais coups de leur ami ?

Les pitres politiques prennent le commun des mortels pour tellement idiots ?

Résumons en deux temps. Sur le plan économique, l’Etat, qui intervenait pour déréglementer afin de faciliter la circulation de la spéculation va maintenant intervenir pour éviter une faillite à ces messieurs-dames. Sur le plan politique, ils espèrent qu’il n’y ait pas la moindre alternative un peu crédible : ils vont poursuivre une politique de précarisation, organisant le chômage, faisant payer les salariés pour le RSA, etc.. On ne peut pas s’en prendre aux profits : vous voyez bien la menace de ruine…

Des solutions, pourtant, il y en a à la pelle. Mais elles dépendent des mobilisations, qui peuvent, en convergeant, imposer une alternative. Par exemple, LA Poste, au lieu du projet de privatisation, peut servir de support à une renaissance des services publics, partout et pour tous. Et La Banque Postale doit être un des éléments d’un secteur financier public : pour aider aux projets de développement locaux tant sociaux qu’écologiques. Reprenons la campagne « Pas touche au Livret A » et tout ce qu’elle a su proposer ; Cela ne tomberait pas si mal quand les patrons des grandes banques se plaignent déjà de voir la grande majorité de leurs client-e-s refuser la mise en Bourse.

Autre exemple, la santé et le droit d’accès aux soins ; les libéraux prévoient, cet automne, d’en livrer une part croissante au privé avec la "marchandisation" d’une santé publique aux crédits réduits gérée comme le privé, et la suppression d’équipements , de proximité en particulier.

Tout en favorisant la "compétition" entre mutuelles et assurances, le gouvernement veut faire payer plus les usagers. Quant à la sécu, ils continuent à l’attaquer, la privant de ressources par des dispenses de cotisations patronales (une grande partie des bas salaires et les rémunérations non salariales). Le bluffeur, spécialiste des shows télévisés, essaie de cacher que son vieux potes W a du nationaliser, sans contrôle démocratique évidemment, des assurances et des banques qui allaient ruiner les fonds de retraites.

Allons, ne nous censurons pas : supposons que les étudiant-e-s aient plus de moyens pour faire des études, supposons que les statuts précaires soient remplacés par des emplois décents et payés correctement. Supposons que soient entendues les exigences des quartiers populaires, - comme le rappelle le rendez-vous qu’ils nous donnent les 3, 4 et 5 octobre prochains. Supposons que le SMIC, les revenus des retraité-e-s et tous les revenus sociaux soient augmentés. Supposons que toutes les techniques utiles pour changer les formes de développement soient favorisées. Supposons que nous imposions que les multinationales soient contrôlées par des instances internationales remodelées et démocratisées… Notre société ne serait pas plus pauvre, mais au contraire plus riche de toutes les potentialités humaines aujourd’hui déniées.

« Non, mais quels irresponsables » vont dire ces éditorialistes qui claironnaient il y a peu la nécessité de « débrider encore » les carcans qui gênent le commerce. Ne nous laissons pas endormir par leur duo sur le « retour de l’Etat » : les mêmes sont au service des mêmes. Ils veulent changer un peu le disque de la musique de fond.

[1] L’équipe de la Rédaction du Site : Etienne Adam, Abd-El-Kader Aït Mohamed, Farid Bennaï, Armelle Chevassu, Pierre Cours-Salies Gilles Monsillon, Olivier Lafferrière, Katie Palluault, Sylvie Rabie, Roger-Pierre Soret et Patrick Weber

Publié le dimanche 28 septembre 2008


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