Amir Peretz, ( ministre travailliste israélien de la guerre) poursuivi pour crime de guerre ? (journal israélien Haaretz)

vendredi 11 août 2006.
 

Trois personnalités marocaines de renom, de confession juive, l’agronome Abraham Sarfati, le mathématicien Sion Assidon, ainsi que l’écrivain Edmond Omrane El Maleh, ont décidé de porter plainte auprès de la justice marocaine contre Amir Peretz, ministre israélien de la défense et natif du Maroc, pour "crime de guerre", annonce le site du journal israélien Haaretz

Sarfati et Assidon ont purgé une longue peine de prison (15 ans), sous Hassan II, pour leur soutien à la cause palestinienne.

Parallèlement, trois avocats marocains ont décidé de poursuivre pour le même motif Amir Peretz, né à Bejaâd ( Maroc).

Maîtres Abderrahim Jamaï, Khalid Sefiani et Abderrahmane Benameur, trois ténors du barreau, de surcroît militants des droits de l’Homme, ont saisi le Parquet de la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat de cette plainte, lui demandant également de lancer, en collaboration avec Interpol, un avis de mandat d’arrêt contre ce dernier.

Selon les avocats marocains, cette plainte est « recevable » puisque le ministre israélien de la Défense est né à Bejaâd au Maroc.

Au cours d’une conférence à Rabat, ces avocats ont insisté sur le fait que "le terroriste criminel sioniste, Amir Peretz, a conservé sa nationalité marocaine » et qu’il « est toujours enregistré sur les registres de l’état civil du Maroc ».

Ils ont également précisé que la "loi marocaine autorise des poursuites judiciaires contre tout Marocain ayant commis des délits ou crimes à l’intérieur du pays ou à l’étranger".

« Du point de vue juridique, nous avons le droit de porter plainte contre ce criminel de guerre. Ses déclarations politiques et les instructions qu’il a données à son armée ont contribué grandement à commettre des tueries collectives au Liban contre des civils innocents et désarmés », a déclaré Me Jamaï en substance.

L’avocat Mohammed Sebar, président du Forum "Justice et Vérité", s’est, pour sa part, montré sceptique quant à l’issue de cette plainte. "Sur le plan légal, (elle) est recevable, mais concrètement, il y aura sûrement des difficultés", a -t-il déclaré. [1]

publié le dimanche 6 août 2006

Haaretz


L’Association israélienne du droit du citoyen appelle à l’ouverture d’une enquête sur le massacre de Cana. [2]

Dan Yakir, avocat et conseiller juridique de l’Association israélienne du droit du citoyen a envoyé une lettre au Premier ministre israélien Ehoud Olmert, l’appelant à nommer un comité officiel pour enquêter sur le massacre de Kana au Liban, ainsi que sur d’autre actions militaires qui ont entraîné la mort de plusieurs civils, dont un nombre important d’enfants.

« Selon les témoignages de civils libanais et les rapports de l’armée israélienne, l’aviation israélienne a bombardé une première fois le bâtiment une heure après minuit. Alors que certains résidents en sortaient pour évaluer les dommages, une deuxième bombe, tirée dix minutes après, a tué les résidents qui y étaient restés », précise la lettre.

L’avocat a mentionné, dans la lettre, la gravité de violer les lois internationales en tuant 55 civils dont la plupart des enfants, ce qui oblige Israël, selon les mêmes lois, à mandater un comité officiel. Celui-ci sera chargé d’enquêter sur la démolition des infrastructures, routes et ponts dans le sud du Liban. Les investigations doivent examiner les bombardements par l’armée de l’air des moyens de transport des réfugiés s’enfuyant vers le nord. Ces bombardements ont empêché les résidents du sud d’évacuer leurs maisons et de suivre les directives de l’armée lui enjoignant de quitter les villages du sud. Les responsables des opérations militaires dans le sud du Liban ont rapporté que l’armée avait informé les résidents de quitter leur village et qu’elle n’est pas « responsable de leur destin ».

La lettre inclut des articles de laConvention de Genève concernant la protection des civils en temps de guerre et l’exigence d’éviter de bombarder les quartiers résidentiels. La lettre affirme que les prétextes de l’armée, selon laquelle les roquettes Katiouchas auraient été tirées de Kana en direction d’Israël, ne justifient pas le bombardement de bâtiments résidentiels et le meurtre de dizaines de civils. Il faut toujours distinguer les objectifs militaires et civils, selon la lettre.

« Ce qu’a fait l’aviation israélienne dans le village de Kana est contraire au droit humanitaire et aux directives des Nations Unies. Les bombardements qui ont entraîné les massacres et la mort de dizaines de civils sont injustifiés et illégaux. Nous exigeons la nomination d’un comité chargé d’élucider les raisons, les conditions et les responsables de ces massacres. Selon les conclusions des investigations, il faudra en tirer les conséquences adéquates et déférer les responsables devant la justice. »

[1] Haaretz, transmis par Aloufok, jeudi, 03 août 2006

[2] Amin Abou Warda, PNN 03.08.06


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