McDonald (Irlande), Mélenchon (France) et Van Bommel (Pays Bas) Des tenants du "non" plaident pour l’abandon du traité de Lisbonne

dimanche 22 juin 2008.
 

Bruxelles, le 19 juin (AFP) - Une coalition d’opposants au traité de Lisbonne, du Sinn Fein irlandais en passant par le socialiste français Jean-Luc Mélenchon ou le Néerlandais Harry Van Bommel, ont appelé jeudi les leaders européens à abandonner le traité censé rendre l’UE plus efficace.

Quelques heures avant le début du sommet européen où les dirigeants vont appeler à la poursuite de la ratification du traité, l’eurodéputée du Sinn Fein Mary Lou McDonald a averti que les Irlandais n’accepteraient pas une version légèrement modifiée du traité de Lisbonne, même s’ils sont pro-Européens.

"Le traité de Lisbonne est fini et la ratification doit cesser", a-t-elle indiqué, dans un discours opposé à celui tenu par les dirigeants européens. "Un autre accord est possible", a-t-elle affirmé.

"Il faut une nouvelle discussion, une nouvelle négociation et un nouveau traité", a-t-elle martelé. "Nous ne voulons pas qu’on soumette aux Irlandais une version réchauffée du traité de Lisbonne".

Le chef de la Gauche unitaire européenne (communistes) au Parlement européen, le Français Francis Wurtz, lui a apporté son soutien.

Le choix du peuple irlandais "est clair et doit être respecté", a-t-il souligné, en déclarant le traité de Lisbonne "délibérément illisible".

Pour le sénateur français Jean-Luc Mélenchon, le non irlandais, dans lequel il voit "un non de gauche", est "une bonne nouvelle" qui traduit "l’incroyable mépris de l’élite" européenne pour les préoccupations de ses citoyens. "La ratification doit cesser", a-t-il affirmé.

Même plaidoyer du député socialiste néerlandais Harry Van Bommel. "Les Irlandais ont dit non et les Néerlandais auraient fait pareil" s’ils avaient été consultés par référendum, a-t-il déclaré. "L’avis du parti socialiste (néerlandais) est que le traité de Lisbonne est mort".


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message