Non à la proposition de Ségolène Royal de nouvelles prises en charge de services publics par les Régions

samedi 15 juillet 2006.
 

Revenant de Bruxelles où les présidents de Région allaient plaider pour une gestion directe des aides spécifiques de l’Union européenne, Ségolène Royal déclarait : "On pourrait faire tellement mieux si on faisait confiance aux régions"

Mille fois oui, bien sûr ! elle poursuivait "régions qui pourraient se substituer à l’Etat pour l’entretien de tous les services publics dégradés : les Universités, les prisons, les tribunaux, les commissariats..." (Le Monde)

Diantre ! Une telle citation devrait amener plus d’un socialiste responsable à s’interroger sur les ambitions de leur candidate favorite.

Nos concitoyens s’approprient le fait régional, en faisant l’expérience de la capacité des socialistes et des majorités régionales de gauche à gouverner ensemble, au plus près de leurs attentes ; mais il est inutile de rajouter aux régions de nouvelles charges ... dont on se demande bien quel pourrait être le sens !

Quelle cohérence y aurait-il pour les régions qui n’ont pas de pouvoir de police ni de justice (qui ne le demandent pas, rassurez-nous camarades "royalistes"), d’assurer la gestion des commissariats, des palais de justice et des prisons. Pour moi, de telles propositions sont disqualifiantes.

Si l’acte 2 de la décentralisation voulue par la droite en juillet 2004, doit être revisité, ce n’est pas en multipliant les décentralisations de "confort" pour l’Etat central, mais ... en allant vers plus d’autonomie des régions par exemple dans le domaine économique et de l’aménagement du territoire tout en renforçant le cadre républicain national garant de l’égalité des citoyens et de l’intérêt général qui prime avant tout.

Vincent Jehanno, conseiller régional de Rhône-Alpes et maire-adjoint de la Croix-Rousse


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