1er message

J’ai beaucoup apprécié ce texte de Jean Luc Mélenchon.

Mais j’ai deux réticences :

1. Associer le dharma bouddhiste à la charia musulmane est philosophiquement douteux. Le bouddhisme a des origines empiriques et psychologiques et pour beaucoup d’occidentaux le dharma est un concept philosophique. N’oublions pas, que le bouddhisme est censé être un mouvement empirique sans divinités.

2. Dire que toutes les religions sont indésirables en politique est trop restrictif. C’est vrai pour le bouddhisme tibétain mais je crois qu’il existe des courants bouddhistes qui sont aussi aptes à faire de la politique que certains courants humanistes et utopistes chez nous !

A mon avis le lamaïsme est un courant rétrograde à l’intérieur de sa religion, mais celle-ci est - dans sa forme pure - très en avance par rapport à nos églises.

Conclusion : N’amalgamons pas le lamaïsme avec tous les autres courants bouddhistes. Mettons l’accent sur les citations des textes et le caractère théocratique du lamaïsme.

2ème message

Je continue ma pensée : Dans certaines contextes "Dharma" se traduirait par "lois", mais avec une connotation de "morale". Faut-il donc interdire la morale en politique ? Quand la réaction stigmatise (encore la religion !) l’idéologie pour vouloir laisser toute la place au rationnel, à l’utile et au pragmatisme, c’est une démarche en ce sens. Mais certainement pas une démarche de la Gauche ! Pour nous la morale est un aspect de la vie en développement perpétuel, contrairement aux églises qui l’a monopolisée et figée.

Le Dalai Lama est une personne sympathique, nous dit-on ! Là n’est pas la question ! Accepter le rôle politique qu’il incarne, s’est se mettre en contradiction avec les fondamentaux républicains. Il est issu d’une idéologie rétrograde qui explique tout le mal qui nous arrive par nos propres pêchées. Alors que d’autres courants bouddhistes soulignent que ce retour des conséquences de nos actes est aléatoire et peut frapper au hasard...

Mio Nielsen

3ème message

Réponse à l’article LE PROJET POLITIQUE DU DALAI LAMA EST théocratique, autoritaire, ethniciste, dangereux pour la paix

Excellente critique, étant méditant athée et curieux, je participe à des enseignements bouddhistes. Il faut reconnaitre que la pratique de la méditation et ses bienfaits sans l’ouverture du Dalaï Lama n’aurait pas grand sens. Le dharma est effectivement une philosophie ; cependant il impose des règles comme par exemple de méditer en position assise, alors que dans le même temps il nous explique que la vérité se trouve en nous.

Et si j’aime méditer allongé ou debout ? Ces contradictions sont difficiles à admettre pour moi. Le projet politique du Dalaï Lama amène à ces mêmes contradictions.

La Méditation

4ème message

On ne doit pas oublier qu’ il existe bien des pays dits démocratiques où le chef de l’État est aussi chef religieux même si ses pouvoirs sont moins étendus. N’ oublions pas aussi qu’ aux États-Unis le Président doit jurer sur la Bible...

Le Dalai Lama me reste d’ ailleurs bien plus sympathique que bon nombre d’ hôtes récents de l’ Élysée... Mais c’ est sûr , il faudra beaucoup plus que cette constitution le jour (très hypothétique) où le Tibet pourra devenir indépendant. En attendant, mieux vaudrait diriger ses foudres sur des dictatures plus réelles et plus meurtrières... Car je n’ ai pas connaissances de meurtres, emprisonnements, etc commis au nom du Dalai Lama. Alors qu’ au nom du pouvoir chinois...

Par ailleurs on remarquera que les gouvernements et les médias ont fait preuve de moins de retenue lors des violences policières en Birmanie, les actions du gouvernement chinois sont de toute façon injustifiables : tirer sur des moines ! des églises chrétiennes ont déjà soutenu des régimes fascistes, mais personne ne justifierai l’ action de tirer sur une processions religieuses pour autant ! Pourquoi accepter que d’ autres subissent ce que nous n’ accepterions pas pour nous ?

Le danger que je ressens le plus, moi vient de la curieuse ressemblance entre ce qui se passe et l’ attitude TRÈS regrettable des occidentaux face aux fascistes dans les années 30