Forte progression pour la gauche aux élections cantonales (article du Monde) :51 % pour la gauche, 44% pour la droite, 3% au MODEM

lundi 17 mars 2008.
 

Si la gauche a des raisons de se réjouir, dimanche 16 mars, ce n’est pas uniquement grâce à ses bons résultats aux élections municipales. Elle enregistre également une forte progression aux élections cantonales : au moins sept nouveaux conseils généraux devraient tomber dans son giron, confortant ainsi sa majorité dans les départements français.

Selon une totalisation en voix du ministère de l’intérieur, la gauche a totalisé 51 % dans les cantons, réalisant un meilleur score encore qu’en 2004 (47 %), où elle l’avait pourtant largement emporté. La droite a de son côté recueilli 44,4 % des suffrages et le MoDem 3 %.

Selon les résultats rendus publics dimanche et les indications recueillies auprès de l’Assemblée des départements de France par l’AFP, le Parti socialiste a confirmé les gains attendus dès le premier tour dans l’Allier, la Corrèze et le Lot-et-Garonne. Ont en outre basculé quatre nouveaux départements : la Somme, l’Indre-et-Loire, le Val-d’Oise, et les Deux-Sèvres, le département de Ségolène Royal. La Côte-d’Or devrait également changer de majorité : gauche et droite y sont à égalité avec 21 sièges chacun. Le 43e siège a échu à un conseiller général MoDem qui devrait assurer la majorité à la gauche, selon de bonnes sources. Dans l’Ain, où la droite régnait sans partage depuis 32 ans, la gauche est théoriquement majoritaire, mais le grand nombre d’élus avec l’étiquette divers-gauche n’assure pas forcément le basculement du conseil général.

DÉPARTEMENTS OÙ LE "TROISIÈME TOUR" SERA DÉTERMINANT

Dans le même temps, la gauche a gardé tous les départements qu’elle détenait, renforçant même ses positions dans une série de départements, où sa majorité sortante était faible et où elle pouvait paraître menacée avant ce renouvellement. C’est le cas en Seine-et-Marne, dans l’Oise, les Pyrénées Orientales, le Cher mais aussi dans la Drôme, le Doubs ou l’Essonne. Dans le département des Hautes-Alpes, qui était donné mathématiquement perdu par la gauche, il faudra attendre l’élection jeudi du président du Conseil général pour savoir qui contrôlera l’exécutif. La droite détient 15 sièges, la gauche 14. C’est un sans-étiquette qui fera la différence.

Ce "troisième tour" des cantonales devrait également s’avérer déterminant dans plusieurs autres départements où le résultat est très serré. Le Rhône pourrait également réserver des surprises, avec l’incertitude sur le vote de certains élus centristes, classés divers-droite. Parmi eux, figurent l’Aveyron, la Loire, le Jura et la Vienne. Dans les Pyrénées-Atlantiques, la gauche est théoriquement majoritaire mais, parmi les élus de gauche figurent d’anciens socialistes qui avaient opté soit pour la liste d’Yves Urietta, soutenue par l’UMP, soit pour celle du MoDem François Bayrou à Pau. Là encore, le troisième tour sera déterminant. En revanche, la Charente-Maritime et l’Eure-et-Loire que la gauche espérait voir tomber dans son giron resteront à droite.

Avant ce renouvellement cantonal, la gauche détenait déjà 51 conseils généraux sur 101. Cette forte poussée de la gauche devrait avoir des répercussions lors des sénatoriales de septembre ; des représentants des conseillers généraux et municipaux représentant la majorité des "grands électeurs" qui élisent les sénateurs.


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