Bilan des municipales et cantonales : De très bons résultats pour la gauche en Aveyron, en Midi-Pyrénées comme au niveau national (article complété)

jeudi 27 mars 2008.
 

1) Un large succès de la gauche

Les théoriciens d’une droitisation de la société française que la gauche devrait accompagner sous peine de s’isoler peuvent réviser leurs bêtises. Au 2ème tour des cantonales, la gauche atteint 51% des suffrages contre 41% pour la droite. Le PC et l’extrême gauche obtiennent sur ces élections environ 15% des voix.

Avant ces élections municipales 2008, la gauche dirigeait 15 des 36 villes de plus de 100000 habitants, aujourd’hui 24.

La gauche gagne sur la droite 44 villes de plus de 20000 habitants dont Bourg en Bresse, Narbonne, Rodez, Millau, Caen, Angoulême, Cognac, Brive, Périgueux, Montbéliard, Evreux, Quimper, Toulouse, dax, Blois, Saint Etienne, Cahors, Mende, Reims, Laval, Metz, Thionville, Alençon, Pau, Strasbourg, Rouen, Amiens, Colombes...

2) Une défaite de la droite

Sarkozy s’est cru une réincarnation du Bonaparte de 1796 pulvérisant ses adversaires à la vitesse du vent sans jamais les laisser souffler.

Dès la première élection locale, chevaux, panzers, ministres d’ouverture et hérauts d’un reaganisme à la française ont pris la pâtée. Ne boudons pas notre plaisir ; le sarkozysme vient de subir une défaite nationale malgré tout ce que peuvent dire les ministres à longueur d’émissions de télé.

Ceci dit, ne sombrons pas une seconde dans l’euphorie. Les attaques de la droite contre les conditions de vie des salariés et milieux populaires risque d’être dès ce printemps encore plus dures.

3) Un record d’abstention

Avec 35% de citoyens n’ayant pas voté, ces élections battent le record de l’abstention pour des élections municipales.

Cette abstention a été particulièrement forte :

* dans l’électorat de droite classique des centres urbains

* dans les quartiers populaires où le parti socialiste n’a pas su maintenir l’élan des présidentielles

* dans les villes où l’alliance PS MODEM a désorienté une partie importante de l’électorat de gauche politisé (47% à Grenoble et Montpellier, 55% à Lille)

4) Le Parti Socialiste renforce son ancrage territorial

Après la vague rose des régionales de 2004, ces municipales donnent au PS le réseau d’élus le plus dense de son histoire.

Le rôle central du PS au sein de la gauche ne faiblit pas.

Ce succès peut-il pousser encore plus la direction du PS vers une pratique politique essentiellement locale type radsoc de la 3ème république couplée à un social-libéralisme soft ? Ce n’est pas certain...

5) Le résultat de ces municipales constitue un désaveu pour les courants blairistes prodistes du PS

Ségolène Royal, ses proches et d’autres réseaux socialistes misaient sur une alliance PS MODEM Verts pour se poser en gestionnaires compétents, loyaux et modérés du système dans les années à venir. Or, le MODEM n’a rien apporté à la gauche. Surtout, le PCF, la LCR et le reste de l’extrême gauche représentent une force électorale bien plus massive et bien plus apte à se reporter à gauche que l’électorat du MODEM. 

6) L’alliance avec le MODEM éloigne la gauche de son programme et de son électorat

Jean-Luc Mélenchon a bien démontré quatre points :

* Le MODEM a été inutile là où la gauche était sortante

* Le MODEM n’a rien apporté à la gauche face à la droite

* Là où le MODEM gagne, c’est contre la gauche

* Là où la gauche gagne, c’est contre le MODEM ou sans lui

7) Le Front National recule encore

L’implantation municipale du FN avait déjà nettement reculé de 1995 (victoires sur Toulon, Orange, Marignane) à 2001.

Dans les villes où il présentait une liste, le FN tombe de 10,7% en 2001 à 5,8% en 2008. Sa moyenne nationale n’atteint plus que 0,93%.

La défaite de Marine Le Pen à Hénin Beaumont ne permet pas de cacher ce recul et va renforcer les divisions pour l’héritage du chef.

Ceci dit, seule une gauche offensive dans la défense des milieux populaires face au libéralisme pourra partir à la reconquête d’une bonne partie de cet électorat.

8) Le PCF résiste bien

Tous ceux qui espéraient un nouvel affaiblissement du PC pour mieux se tourner vers le MODEM en seront pour leurs frais.

Des victoires comme Dieppe, Vierzon, Brignoles, Firminy, Martigues, Villepinte, Gennevilliers... (4 sur ces 7 prises sur la droite) montrent que ce parti reste incontournable à gauche.

Le fait que des socialistes et verts aient pris quelques mairies communistes avec l’apport de voix de droite n’enlève rien à la validité de notre affirmation.

9) La percée de l’extrême gauche, particulièrement de la LCR

Pour la première fois en France, cette extrême gauche s’affirme dans des élections municipales avec des scores souvent supérieurs à 5%, parfois dix%, quinze% , au premier tour. Plus significatifs, lorsque ces listes se sont maintenues, elles ont progressé du premier au second tour (Clermont Ferrand, Montpellier, Grenoble...).

Dans un nombre important de villes, les excellents reports de l’extrême gauche ont permis la victoire (par exemple à Toulouse et Amiens). Le refus hautain d’accords "techniques" de second tour avec la LCR en particulier a fait perdre quelques villes ; s’il n’y avait pas eu une forte vague nationale un tel refus aurait pu s’avérer désastreux. Il faut en tirer un bilan avant les prochaines échéances.

Article mis en ligne à 20h10 le soir du 16 mars puis affiné dans la soirée

A 20 heures, le gros succès de la gauche se confirme pour ces municipales et cantonales 2008, en Aveyron comme au niveau national.

Sur la région, c’est évidemment la victoire de Pierre Cohen sur Toulouse qui représente le symbole de cette belle soirée. Signalons aussi les succès de Cahors, Auch, Cahors, Foix, Saint Girons, Condom...

En Aveyron, après les mairies de Rodez, Onet, Saint Affrique et Decazeville, celle de Millau passe à gauche avec 54% ; victoires également sur Aubin, Villeneuve... Par ailleurs, le nombre de conseillers généraux de gauche passe de 13 à 20.

Au niveau national, nous connaissons déjà les victoires au 2ème tour de ces municipales pour Lille, Strasbourg, Metz, Reims, Pau, Roubaix, Blois, Saint Etienne, Caen, Angers, Amiens, Périgueux, Toul, Cognac, Voiron, Romans, Forbach, Hénin Beaumont, Mende, Sens, Ajaccio, Salon de Provence, Orthez, Creil, Hayange, Lens, Dax, Rochefort, Valence, Evreux, Béthune, Vendôme, Charleville, Quimper, Romans, Thionville, Digne, Aurillac, Bergerac, Dôle, Miramas, Brive, Narbonne, Issoire, Montbéliard, Istres, Saintes ...

Retenons le raz de marée pour la gauche sur Vitrolles (61,2%), ex-fief du FN, la défaite de Rama Yade sur Colombes, les succès du PC sur Firminy, Gisors, Aubagne, Roissy...

Sur Paris, le succès de 2001 est amplifié avec 57,7% des suffrages.

Jean Claude Gaudin devrait rester maire de Marseille avec 51 conseillers contre 49 à la gauche et un au Front National.

Aux cantonales, la Corrèze, les Deux Sèvres, la Somme, l’Allier sont déjà sûrs de passer à gauche.

1) Premiers résultats des cantonales en Aveyron : un raz de marée pour la gauche

Le nombre de conseillers généraux de gauche passe de 13 à 20.

* Sur Millau, Guy Durand emporte (avec 59%) un canton détenu par la droite et la mairie (avec 54%) également tenue par la droite

* Jean-Louis Roussel (avec sans doute près de 68%) est élu conseiller général sur le canton de Rodez Nord qui fut longtemps le fief d’un des principaux barons de la droite départementale François Rey.

* Christian Teyssèdre prend à la droite le canton de Rodez Ouest avec un score flatteur (sans doute proche de 60%)

* Régis Cailhol, conseiller régional, prend à la droite (d’après nos informations) le canton rural de Cassagnes Begonhès.

* Bertrand Cavalerie prend le canton de Capdenac à la droite

* Pierre Delagnes prend le canton de Decazeville à la droite

* Enorme surprise, Catherine Laur prendrait la canton de Sévérac le Chateau à la droite

* Enorme surprise, le canton de Villeneuve détenu par la droite, passe également à gauche avec Pierre Costes pour 14 voix. La mairie de Villeneuve passe également à gauche. J’en profite pour féliciter Henri Bonnal de son travail.

2) Résultats nationaux des élections cantonales

Avant cette élection, la gauche dirige 51 conseils généraux sur 100 départements français. Qu’en sera-t-il ce soir, en particulier pour les dix départements qui pouvaient basculer vers la gauche ou vers la droite :

Corrèze Passe à gauche

Lot et Garonne Passe à gauche

Allier passe à gauche (9 PC, 7 PS, 2 PRG)

Charente Maritime

Deux Sèvres Passe à gauche

Somme Passe à gauche

Indre et Loire Passe à gauche

Val d’Oise Passe à gauche

Côte d’Or

Ain Passe à gauche

3) Grandes villes disputées lors de ce deuxième tour des municipales

Paris 2150000 h

Liste Delanoë (gauche) 57,7%

Liste Panafieu (droite)

Toulouse 478000 h

Liste Cohen (gauche) 50,42% 52 sièges

Liste Moudenq (UMP) 49,58% 17 sièges

Strasbourg 272000 h)

Liste Ries (gauche) 58,33% 52 sièges

Liste Keller (UMP) 41,67% 13 sièges

Marseille 800 000 h

Liste Guérini (Gauche) 49 sièges

Liste Gaudin (UMP) 51 sièges

Montpellier 244000h

Liste Mandroux (PS PC MODEM) 51,88% 47 sièges

Liste Domergue (UMP) 29,50% 9 sièges

Liste Roumégas Viguié (Verts LCR) 18,62% 5 sièges

Lille 225000h

Liste Aubry (gauche) 66,56% 51 sièges

Liste Huyghe (droite) 33,44% 10 sièges

Rennes 209000h

Liste Delaveau (gauche) 60,40% 50 sièges

Liste Boudjema (droite) 27,44% 8 sièges

Reims 181000h

Liste Hazan (gauche) 56,07% 46 sièges

Liste Vautrin (droite) 43,93% 13 sièges

Liste Dutreil (UMP) s’est désistés pour Vautrin

Saint Etienne 175000h

Liste Vincent (gauche) 46,11% 44 sièges

Liste Thollière (UMP) 41,63% 12 sièges

Liste Artigues (MODEM) 12,27% 3 sièges

Grenoble 153000h

Liste Destot (gauche) 48,01% 44 sièges

Liste Fabien de Sans Nicolas 29,50% 9 sièges

Brest 145000h

Liste Cuillandre (gauche) 60,68% 44 sièges

Liste Prunier 28,6% 8 sièges

Caen 117000h

Liste Duron (gauche) 56,26% 43 sièges

Liste Le Brethon (droite) 43,74% 12 sièges

Pau 80000h

Liste Lignières Cassou (gauche) 39,76% 35 sièges

Liste Bayrou (MODEM) 38,81% 9 sièges

Liste Urieta (UMP) 21,42% 5 sièges

Quimper 65000h

Liste Poignant (gauche) 55,70% 38 sièges

Liste Ramonet (UMP) 32,1% 10 sièges

4) Résultats dans la région

Municipales

Auch Victoire de la gauche 62, 10%

Cahors Victoire de la gauche 67,08%

Rodez Victoire de la gauche au premier tour

Graulhet (Tarn) Victoire de la gauche au premier tour

Foix Victoire de la gauche 44,52% La liste "Vraiment à gauche" obtient au second tour 9,23%

Carmaux Victoire de la gauche 56,68%

Millau Victoire de la gauche 54%

Saint Gaudens Victoire de la gauche 51,77%

Condom Victoire de la gauche 43,71% (4 listes au 2ème tour)

Saint Girons Victoire de la gauche 52,39%

Souillac (Lot) victoire de la gauche

Gourdon (Lot) Victoire de la gauche

Muret (Haute Garonne) Victoire de la gauche

Tarbes Victoire de la droite 54,34%

Albi Victoire de la droite 53,95%

Castres Victoire de la droite

Montauban Victoire de la droite 50,31%

Ajoutons les victoires de la gauche dans les environs sur :

Mende 51,53%

Aurillac 63,2%

Brive 51,97%

Narbonne (57%)

5) Résultats en Aveyron

Municipales Millau

Liste Durand (gauche) 54% Elue

Liste Godfrain (UMP) 38%

Liste Alirol (DVD) 8%

Cantonales Candidats PS

Canton d’Aubin : Pierre Beffre Gagné

Canton de Capdenac Gare : Bertrand Cavalerie Gagné

Canton de Cassagnes Begonhes : Régis Cailhol Gagné

Canton de Decazeville : Pierre Delagnes Gagné

Canton d’Espalion : Yvan Grandesso

Canton de Millau-Est : Guy Durand Gagné

Canton de Peyreleau : Jean-Paul Unal

Canton de Réquista : Daniel Nespoulous Gagné

Canton de Rieupeyroux : Chantal Chevallier

Canton de Rodez-Nord : Jean-Louis Roussel gagné

Canton de Rodez-Ouest : Christian Teyssèdre Gagné

Canton de Saint-Beauzély : Jean-Claude Gineste

Canton de Saint-Rome-de-Tarn : Lionel Bosc

Canton de Séverac le Château : Catherine Laur Gagné

Canton de Villeneuve : Pierre Costes Gagné


Article mis en ligne le 9 mars au soir du premier tour.

6) D’excellents résultats pour la gauche et le PS au 1er tour. Succès importants pour le PCF et la LCR. Forte poussée à gauche en Aveyron

Trois enseignements peuvent être tirés du vote d’aujourd’hui :

* un net progrès de la gauche et du parti socialiste (par rapport aux mauvais cru de 2001) permis par le mécontentement vis à vis de la politique menée par la droite.

* la force électorale de la "gauche anti-libérale" s’affirme à nouveau avec de bons résultats pour le PCF qui conforte son réseau municipal et pour la LCR dont la percée est une nouveauté sur des municipales

* les résultats du MODEM sont faibles et portés par des politiciens de droite dont nous n’avons rien de bon à attendre.

Dans ces conditions, il est important pour le second tour de privilégier l’appel au rassemblement de toute la gauche.

* sur l’Aveyron, la victoire de Rodez complémentaire d’autres bons résultats mérite d’être soulignée et fêtée.

7) Les résultats nationaux définitifs du premier tour ont été particulièrement satisfaisants pour la gauche. Elle a emporté 70 villes de plus de 25000 habitants, dont :

* Lyon (53,07%)

* Guéret (73,12%)

* Limoges (56,45%)

* Nantes (56%)

* Rouen (54,9%)

* Dijon (56,17%)

* Le Mans ( 59%)

* Chalons sur Saône (54,5%)

* Laval (50,24%)

* Alençon (50,74%)

* Tulle (72%)

* Tourcoing (53,58%)

* Ussel

* Viry Chatillon : 53,68%

* Besançon (56,76%)

* La Rochelle (58,93%)

* La Roche sur Yon (Vendée) 50,08%, plus une liste "Divers gauche" 7,67%

8) le PCF sort globalement renforcé de ce premier tour puisque :

* des listes de gauche conduites par un communiste l’emportent à Dieppe (55,47%), Vierzon, Martigues (57,51%), Arles (57,65%), Saint Martin d’Hères (58,6%), Gennevilliers (74,95%), Sevran (59%), Fontenay (62%), Malakoff (65%), Ivry sur Seine ( 65%), Bagneux (57%), Auray (52,7%), Champigny ...

* dans des villes où le maire sortant était communiste et où le PS se présentait, les listes communistes sont nettement devant : à Bagnolet (43,82 contre 23%), à Gardanne (55% contre 13%), à Sète (38% contre 12%), à La Courneuve (46,92 contre 36,67), à Tremblay (70 contre 18), à Saint Denis (42 contre 22), à Aubervilliers, à Nîmes, Rives de Gier, Allonnes, Firminy, Vaulx-en-Velin...

* dans des villes où le maire sortant était communiste avant 2001, le même phénomène se retrouve comme au Havre ( 29,2% contre 13,9%).

9) la LCR réussit une percée importante :

* en passant la barre des 5% dans de nombreuses villes (Toulouse, Colomiers, Montpellier, Pau, Agen, Bayonne, Amiens, Poitiers, Blois, Limoges, Tours, Roubaix, Saint Denis...)

* en atteignant les 10% dans d’autres cités comme Bar le Duc et Rézé, comme Foix (10,85%), Clermont Ferrand (13,81%), Lyon 1er arrondissement (13,8%)

* en atteignant les 15% à Quimperlé (15,3%), à Sorgues (Vaucluse), dans la ville cheminote de Sotteville les Rouen et même 18% dans le fief de gauche d’Allauch (Bouches du Rhône)

10) Elections municipales en Aveyron

Vues de l’Aveyron, ces élections font l’effet d’un tremblement de terre puisque Rodez, chef lieu du département , a élu un maire de gauche dès le premier tour pour la 1ère fois depuis 57 ans, malgré l’opposition de trois listes ratissant tous les courants du centre à la droite.

Dans le même temps, la liste UMP MODEM du maire sortant Jacques Godfrain sur Millau n’atteint que 33,4% et ne paraît pas pouvoir espérer de renfort. La liste de Guy Durand réussit l’excellent score de 42,05% ; l’extrême gauche obtient 6,49% des voix et le PC 6,77%.

Dans le même temps, la ville de Saint Affrique qui a longtemps voté à droite (et jusqu’à une période récente) vient de plébisciter la liste de gauche réunie derrière Alain Fauconnier avec 78,8%.

Dans le même temps, la 3ème ville du département, Onet le Chateau, reconduit la gauche avec 57%.

Dans le même temps, Pierre Gadéa l’emporte à Decazeville.

Sur la commune de Montbazens, toute la liste de Claude Catalan passe au premier tour.

Sur la commune de Saint Rome de Cernon, la liste de Pierre Pantanella obtient 14 élus au premier tour sur 15 à pourvoir.

Sur la commune d’Espalion, l’énorme travail d’Yvan Grandesso et de ses colistiers a porté ses fruits puisqu’Yvan, Laura Poux et Alain Uribelarrea sont élus. 24,46%, c’est un résultat aussi positif que ceux de Rodez ou de Paris, dans d’autres conditions.

11) Elections cantonales en Aveyron

Sur le canton de Rodez Nord, Jean Louis Roussel (Ps) est en ballotage très favorable. Il a obtenu 45,38% des voix avec de gros succès sur les quartiers du Nord de Rodez (54,99% des voix) et sur Sébazac (56%). Guy Drillin (PCF) atteint 19,43% alors que l’UMP plafonne à 35% sur ce canton qui fut longtemps le fief d’un des principaux dirigeants de la droite départementale.

Sur le canton de Rodez Ouest, détenu par la droite jusqu’à présent, Christian Teyssèdre (PS) frise de peu la victoire au premier tour avec 49,85%. Marie Claude Carlin (Verts) obtient 7,79% et Michel Puech (PCF) 3%.

Sur le canton symbolique de Rignac, fief historique du président sortant du conseil général, Jean Puech, la candidate "divers gauche" Anne-Marie Escoffier, l’emporte dès le premier tour avec 51,91% sans avoir besoin du renfort du candidat PS Couffin (5,5%).

Sur le canton de Capdenac, également détenu par la droite, le candidat socialiste Bertrand Cavalerie obtient 44,21%, ce qui le place en position favorable grâce aux 9,60% du candidat radical Francis Martin.

Sur le canton de Millau Est où la droite était également sortante, Guy Durand (PS) est en ballotage très favorable avec 43,68% des voix au premier tour. Le candidat de l’Alternative de gauche a rassemblé 9,63% et celui du PCF 5,38.

Sur le canton de Baraqueville Sauveterre, le sortant UMP s’est effondré au profit de mon vieux copain de lycée Didier Mai-Andrieu (53,52% au premier tour).

Sur le canton d’Aubin, Pierre Beffre (PS) est réélu avec 67,18%.

Sur le canton de Réquista, Nespoulous (PS) est réélu.

Sur Espalion, fief de droite déserté par le parti socialiste depuis plusieurs élections locales, Yvan Grandesso (PS) impose sa présence avec 16,97%

Notons enfin, dans des cantons monopolisés par la droite de tout temps, l’élection ou les bons résultats de candidats "sans étiquette" dont le positionnement au conseil général représente à l’heure actuelle une inconnue.

13) Le Ségala à nouveau à gauche

Contrairement à la majorité des cantons ruraux aveyronnais, celui de Sauveterre Baraqueville a une histoire intéressante marquée par des combats progressistes : sous l’Ancien Régime, durant la révolution française, la Révolution de 1848, la résistance au coup d’état de 1851... A l’époque où peu de voix d’opposition s’élevaient au sein du conseil général de l’Aveyron, celui de Baraqueville a souvent permis à la gauche de s’exprimer.

Ceci dit, le rapport de force électoral gauche droite lors des élections nationales reste instable sur ce canton, avec une moyenne proche de 51% pour la droite et 49% pour la gauche.

En 2001, la mairie de Baraqueville comme le poste de conseiller général avaient été raflés par la droite. Ce 9 mars, elle perd la mairie de Baraqueville, celle de Sauveterre comme le poste de conseiller général ( enlevé par Didier Mai Andrieu). C’est là une autre excellente nouvelle.

Notons enfin, dans des cantons monopolisés par la droite de tout temps, l’élection ou les bons résultats de quelques candidats "sans étiquette" dont le positionnement au conseil général représente à l’heure actuelle une inconnue si les divisions de la droite s’exacerbent.

Jacques Serieys


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message