La complainte de Mandrin

samedi 9 août 2014.
 

Notre lecteur trouvera un résumé de l’histoire de Mandrin en ouvrant l’article ci-dessous :

26 mai 1755 : Mandrin meurt, roué vif

Notre lecteur pourra visionner cette complainte en vidéo en cliquant sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge).

Nous étions vingt ou trente

Brigands dans une bande

Tous habillés de blanc

A la mode des, vous m’entendez . . .

Tous habillés de blanc

A la mode des marchands.

*

La première volerie

Que je fis dans ma vie,

C’est d’avoir goupillé

La bourse d’un, vous m’entendez. . .

C’est d’avoir goupillé

La bourse d’un curé.

*

J’entrais dedans la chambre,

Mon Dieu, qu’elle était grande !

J’y trouvais mille écus,

Je mis la main, vous m’entendez. . . .

J’y trouvais mille écus,

*

Je mis la main dessus.

J’entrais dedans une autre,

Mon Dieu, qu’elle était haute !

De robes et de manteaux,

J’en chargeais trois, vous m’entendez. . . .

De robes et de manteaux,

J’en chargeais trois chariots.

*

Je les portais pour vendre,

A la foire en Hollande.

J’les vendis bon marché,

Ils ne m’avaient rien, vous m’entendez. . . .

J’les vendis bon marché,

Ils ne m’avaient rien coûté.

*

Ces Messieurs de Grenoble,

Avec leurs longues robes,

Et leurs bonnets carrés,

M’eurent bientôt, vous m’entendez. . . .

Et leurs bonnets carrés,

M’eurent bientôt jugé.

*

Ils m’ont jugé à pendre,

Ah ! c’est dur à entendre !

A pendre et étrangler,

Sur la place du, vous m’entendez. . . .

A pendre et étrangler,

Sur la place du marché.

Monté sur la potence, Je regardais la France, J’y vis mes compagnons, A l’ombre d’un, vous m’entendez. . . . J’y vis mes compagnons, A l’ombre d’un buisson.

Compagnons de misère, Allez dire à ma mère, Qu’elle ne me reverra plus, J’suis un enfant, vous m’entendez. . . . Qu’elle ne me reverra plus, J’suis un enfant perdu


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