L’UIMM révèle sa complicité avec Denis Gautier-Sauvagnac à qui elle verse 1,5 million d’euros et dont elle prend en charge les "conséquences fiscales » dans l’affaire des retraits suspects (CGT, 20 minutes)

samedi 1er mars 2008.
 

2) Nouveaux rebondissements dans le scandale de l’UIMM

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Le scandale de la caisse noire anti-grève de l’Union de Industries des Métiers de la Métallurgie (UIMM), connaît de nouveaux rebondissements.

Après la révélation de considérables sorties d’argent liquide, les mises en examen de son ex Président et d’un autre dirigeant, on apprend que la principale branche du MEDEF assure un parachute doré de 1,5 millions d’euros à M. Gautier-Sauvagnac. Pire, l’organisation prendra en charge les amendes ou indemnités que la justice pourrait prononcer.

Ceci confirme que l’affaire ne se réduit pas à de quelconques indélicatesses personnelles mais relève d’un système opaque mis en place par l’organisation patronale.

Les chômeurs dont les droits ont été sans cesse rabotés sous la pression de M. Gautier-Sauvagnac apprécieront sans doute le niveau de ces privilèges personnels.

Il est surprenant d’apprendre : - qu’un responsable patronal mis en cause pour « abus de confiance, travail dissimulé, recel d’abus de confiance » se voit attribuer une indemnité équivalente à 1 250 SMIC mensuel pour bons et loyaux services, - que ce même responsable va demeurer influent et présent parmi les négociateurs et représentants du MEDEF (Conseil économique et social) jusqu’en janvier 2009.

La CGT s’indigne et condamne de telles pratiques qui discréditent encore un peu plus le camp patronal au moment où celui-ci s’efforce d’alimenter la suspicion sur la gestion des syndicats de salariés et d’entretenir le statu-quo sur la représentativité des organisations patronales.

La CGT attend que toute la lumière soit faite sur l’origine et l’utilisation de la caisse noire de l’UIMM, une clarification de la part du MEDEF sur sa conception du dialogue social et sa volonté d’assurer la transparence de son financement.

La CGT réitère sa proposition d’instaurer l’obligation aux entreprises de publier à leur bilan social l’intégralité des moyens qu’elles octroient, tant aux organisations syndicales de salariés qu’aux organisations professionnelles d’employeurs. Ce serait contribuer utilement à la démocratie sociale.

1) Complicité de l’UIMM avec Gautier-Sauvagnac

www.20minutes.fr

L’ancien président de l’UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, a négocié une indemnité de départ d’un 1,5 million d’euros et la prise en charge financière par l’organisation patronale des conséquences de l’affaire des retraits suspects des caisses du patronat de la métallurgie.

Révélés par l’hebdomadaire « Marianne » à paraître samedi, ces deux accords conclus entre DGS et l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ont été négociés respectivement début novembre et fin décembre, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

Accord « partiellement dissimulé »

Dans la soirée, l’UIMM a confirmé qu’« une transaction a été signée début décembre 2007 pour mettre fin à des différents existant entre les parties. Dans le cadre de cette transaction, un montant de 1,5 million d’euros bruts, soumis à cotisations sociales et à impôts, a été versé à Denis Gautier-Sauvagnac ».

Selon « Marianne », un second accord « garantit à M. Gautier-Sauvagnac que toutes les condamnations éventuelles liées à la procédure judiciaire en cours seront financièrement prises en charge par l’UIMM ».

Le contenu de ce second accord aurait été, selon l’hebdomadaire, « partiellement dissimulé à certains membres du bureau » de l’UIMM qui réunit des dirigeants de grands groupes industriels français.

« S’assurer du silence » de Gautier-Sauvagnac

L’UIMM affirme de son côté avoir, après une décision du bureau « à l’unanimité », signé un accord avec DSGS « au terme duquel l’UIMM assumerait les seules éventuelles conséquences fiscales » pour Denis Gautier-Sauvagnac de l’affaire des retraits suspects.

Ce dernier pourrait en effet faire l’objet d’un redressement fiscal pour avoir perçu des primes non-déclarées sur les fonds prélevés en espèces des caisses de l’organisation patronale

Selon une source proche du dossier, ces accords, négociés avec Michel de Virville, mandaté par le bureau de l’union patronale, auraient pour objectif de s’assurer du silence de Denis Gautier-Sauvagnac dans le dossier, pour lequel il a été mis en examen le 15 janvier, notamment pour « abus de confiance ».

« Complicité » de l’UIMM ?

Ces deux contrats n’ont pas été versés au dossier instruit par le juge financier Roger Le Loire, selon des sources judiciaires.

Selon une source proche du dossier, ils pourraient conduire la justice à envisager des poursuites contre l’organisation en tant que personne morale pour « complicité » des chefs reprochés à Denis Gautier-Sauvagnac.


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