Salah s’en prend à l’UEFA, qui tait les circonstances de la mort du « Pelé palestinien » à Gaza

samedi 23 août 2025.
 

Suleiman al-Obeid, star du football palestinien, est mort le 6 août alors qu’il tentait d’accéder à une distribution d’aide humanitaire au sud de la bande de Gaza.

Un silence qui ne passe pas.

L’attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah s’en est pris ce dimanche 10 août l’UEFA qui, dans son hommage au « Pelé palestinien » Suleiman al-Obeid, a omis de mentionner que le footballeur avait été tué, selon la fédération palestinienne, par des tirs israéliens au cours d’une distribution d’aide dans la bande de Gaza.

L’ancien joueur palestinien a été tué mercredi 6 août « à la suite de tirs par l’occupation israélienne ayant visé des personnes qui attendaient de l’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza », avait annoncé l’Association palestinienne de football sur son site.

L’UEFA a pour sa part réagi, en déclarant sur X : « Adieu à Suleiman al-Obeid, le “Pelé palestinien”. Un talent qui a donné de l’espoir à un nombre incalculable d’enfants, même dans les périodes les plus sombres ». Sans mot sur le contexte, donc.

« Pouvez-vous nous dire comment il est mort, où, et pourquoi ? », a alors répondu le buteur égyptien sur la même plateforme. Un message lourd de sens de celui qui est particulièrement engagé pour la cause palestinienne.

Suleiman al-Obeid, qui avait disputé 24 matchs internationaux avec la sélection palestinienne et marqué plus de 100 buts au cours de sa carrière était âgé de 41 ans et père de cinq enfants, selon la fédération palestinienne. Sa mort (qui a ému de nombreuses voix dans le sport) porte, selon la même source, à 321 le nombre de ses membres tués depuis le début de la guerre.

Depuis l’attaque meurtrière du Hamas le 7 Octobre, l’offensive israélienne a tué au moins 61 369 personnes à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Selon les Nations Unies, plus de 1 000 Palestiniens ont été tués par Israël alors qu’ils cherchaient à obtenir de l’aide humanitaire, dont la grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les États-Unis et Israël au financement opaque.


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