Retraites : maintenant 41 ans de cotisation pour la retraite à taux plein (communiqués SUD, LCR)

jeudi 27 décembre 2007.
 

1) Les régimes spéciaux cotiseront 41 ans en 2016, selon Les Echos.

Les décrets d’application de la réforme des régimes spéciaux des retraites seront publiés d’ici mi-janvier au Journal officiel et la durée de cotisations des bénéficiaires de ces régimes sera portée à 41 ans en 2016, écrivent Les Echos dans leur édition de mercredi.

"Les décrets de mise en application de la réforme des régimes spéciaux de retraite ont été transmis à la SNCF, à la RATP, à EDF et à GDF", affirme le quotidien économique, qui précise qu’"ils paraîtront au Journal officiel d’ici à quinze jours".

"Le gouvernement, soucieux de matérialiser au plus vite un des engagements de campagne de Nicolas Sarkozy, veut ainsi marquer l’entrée en vigueur de la réforme, sans attendre la poursuite, en janvier et en février, des négociations complémentaires dans ces entreprises", poursuit le journal.

Au 1er décembre 2012, la durée de cotisations des salariés placés sous ces régimes spéciaux sera portée de 37,5 ans à 40 ans.

"Fait nouveau, ajoutent Les Echos, les textes précisent qu’après 2012, la durée est augmentée d’un trimestre au 1er juillet de chaque année jusqu’à atteindre la durée maximale fixée par la réforme de 2003."

En 2016, elle devrait donc être de 41 ans, comme pour le privé et la fonction publique.

Henri-Pierre André

2) Retraites - Pas de trêve des confiseurs pour les mauvais coups ! (COMMUNIQUE de l’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES)

Le gouvernement vient de rendre public les projets de décret concernant les régimes spéciaux de retraites. Sans surprise, ceux-ci alignent les régimes spéciaux sur le régime de la fonction publique avec un passage à 40 annuités de cotisation. Mais le gouvernement fait encore plus fort. Il indique que la durée de cotisation va être encore augmentée pour passer à 41 annuités en application de la loi de 2003. Or la loi de 2003 ne prévoit aucune automaticité en la matière puisqu’un rendez-vous est fixé en 2008 pour en discuter, cette discussion devant théoriquement porter aussi sur les autres éléments constitutifs du système de retraite.

Le gouvernement a donc décidé d’anticiper ce rendez-vous et de vider la négociation de tout contenu en décidant le passage à 41 ans de cotisation pour les régimes spéciaux, et ce alors même que la question des retraites fait partie de « l’agenda social » du président de la République. Ce comportement, par lequel le gouvernement ne respecte même pas son propre calendrier, est la preuve du mépris profond dans lequel il tient les organisations syndicales. Profiter de la période des fêtes pour essayer de prendre en catimini ce type de décision montre l’importance que le gouvernement accorde au dialogue social.

Il démontre ainsi que derrière la remise en cause des régimes spéciaux, c’étaient les retraites de tous les salariés, du privé comme du public, qui étaient visées.

Face à ce type de comportement inadmissible, l’heure n’est plus aux actions, entreprise par entreprise ou secteur par secteur. Il faut construire les conditions d’une réaction d’ensemble des salariés et permettre la convergence des mobilisations en cours. Pour l’Union syndicale Solidaires, il y a urgence à dépasser les divisions actuelles pour être capable de bloquer une offensive antisociale sans précédent.

Le 26 décembre 2007

3) Retraites : Coup de force gouvernemental (Communiqué de la LCR.

Sans attendre la fin des négociations pour les régimes spéciaux, ni le rendez-vous prévu en 2008 pour l’ensemble des régimes de retraites, le gouvernement Sarkozy-Fillon vient d’officialiser l’allongement de la durée de cotisations à 41 annuités, et ce par décrets dont la publication est prévue au début de 2008. La LCR dénonce ce coup de force gouvernemental.

Travaillez plus, plus longtemps pour gagner moins, vu l’inflation qui bouffe le pouvoir d’achat, voilà le vrai visage de la politique que N.Sarkozy veut appliquer pour les salariés. Pour le cirque Sarkozy : jet privé et luxe affiché, pour les salariés : franchises médicales, salaires en berne, retraites à la traine.

Il n’est plus temps de tergiverser, ni de se demander si la convergence des luttes est d’actualité. L’heure est à la riposte. Une grève nationale est prévue le 24 janvier sur la question des salaires et du pouvoir d’achat. Il faudra qu’elle fasse la jonction avec une mobilisation d’ampleur, sur la durée, du public et du privé, tous régimes confondus, pour refuser l’allongement de la durée de cotisations. En octobre et novembre, les mobilisations sociales ont montré que nombre de salariés n’étaient pas disposés à avaler les contre-réformes gouvernementales et les discours en boucle et répétitifs de X. Bertrand.

37,5 annuités pour tous, public et privé, c’est 0,37% du PIB en plus chaque année : c’est ce que défend la LCR. Tous les partis de gauche doivent agir ensemble pour refuser cette nouvelle dégradation des conditions de travail et de vie des salariés. C’est la proposition que fait la LCR qui est prête à mener ce combat.

Le 26 décembre 2007.


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