Nouveau rebondissement dans l’affaire du Handala, le bateau de la « Flottille de la liberté ». Quatorze militants propalestiniens, arrêtés dimanche à bord du bateau alors qu’ils tentaient de rejoindre Gaza avec de l’aide humanitaire, ont entamé lundi une grève de la faim pour dénoncer leur détention en Israël.

Selon l’ONG israélienne Adalah, qui leur apporte un soutien juridique, « les audiences se sont terminées à la prison de Givon concernant le maintien en détention des 14 volontaires […] qui ont refusé une procédure d’expulsion accélérée ». L’organisation précise que « les volontaires ont entamé une grève de la faim », un geste présenté comme une protestation contre ce qu’ils considèrent être une « détention illégale ».

Expulsions et « violences physiques »

Le Handala, intercepté en mer par l’armée israélienne, transportait des militants venus de dix pays, dont deux députées de La France Insoumise (LFI) et deux journalistes de la chaîne Al-Jazeera. Parmi les 21 passagers, certains ont accepté d’être expulsés, notamment l’élue LFI Gabrielle Cathala. Deux militants binationaux, Bob Subery et Huwaida Arraf (israélo-américains), ont déjà été libérés.

Dans son communiqué, Adalah dénonce « une violation flagrante du droit international », rappelant que ces civils « ont été emmenés de force en Israël depuis les eaux internationales alors qu’ils tentaient de briser le blocus de Gaza et de livrer de l’aide humanitaire ». L’un des passagers, l’Américain Christian Smalls, a affirmé avoir subi des « violences physiques » lors de son arrestation, tandis que d’autres décrivent de « mauvaises conditions » de détention.