Le budget 2025 du gouvernement Macron / Le Pen prévoit 20 % en moins pour l’AGEFIP, l’association qui gère les fonds pour aider les personnes handicapées à s’insérer dans le monde du travail.
En résumé, les contributions reçues par l’AGEFIPH seront plafonnées à 457 millions d’euros, alors que l’association prévoyait un budget de 550 millions, soit un manque à gagner de 100 millions d’euros ! Alors que c’est une mesure de « bon sens » pour Michel Barnier, le camp macroniste explose. Leur groupe a déposé un amendement pour revenir sur cette coupe budgétaire. Nouvel épisode de chaos en macronie. Notre brève.
L’AGEFIPH est un organisme qui aide les personnes en situations de handicap à s’insérer dans le monde du travail. Elle soutient également les formations et entreprises pour favoriser la prise en compte des besoins spécifiques des personnes en situation de handicap.
Actuellement, cette association est financée par les entreprises qui ne respectent pas le minimum de 6 % de travailleurs en situation de handicap. Or, le budget de 2025 prévoit de plafonner la part de cette somme dédiée à l’AGEFIPH. Le surplus ira aux caisses de l’État pour rattraper le déficit budgétaire entrainé par Macron et ses politiques austéritaires au service des plus riches.
Les contributions reçues par l’AGEFIPH seront plafonnées à 457 millions d’euros, alors que l’association prévoyait un budget de 550 millions, soit un manque à gagner de 100 millions d’euros. Pourtant, lorsqu’elle reçoit des moyens, l’AGEFIPH fonctionne ! Fin 2023, le nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap s’établissait à 455 000, contre 475 000 un an plus tôt.
Par ailleurs, les mesures de l’AGEFIPH concernent aussi les personnes en situation de handicap en emploi. Or, cet effectif a augmenté, puisqu’en 2023, 200 000 demandeurs d’emploi en situation de handicap ont accédé à un emploi. Le maintien d’emploi a également progressé de 4 % en un an. La coupe de 20 % dans le budget de l’AGEFIPH est donc inadmissible. « Le gouvernement fait des économies sur l’émancipation des personnes en situation de handicap », dénonce la député LFI Anais Belouassa Cherifi.
Cette coupe budgétaire fait débat, au sein même du camp macroniste. Le premier ministre Michel Barnier déclare : « C’est non seulement une nécessité sociétale, mais c’est même du bon sens économique et budgétaire ». Du bon sens économique de priver les personnes en situation de handicap d’insertion professionnelle ? C’en est trop, même pour les députés macronistes.
Le député Ensemble pour la République, David Amiel, dépose en réaction un amendement cosigné par l’ensemble de son groupe contre cette coupe budgétaire. Pour eux, il est « incohérent » de réduire les moyens de l’AGEFIPH. Un éclair de lucidité dans leurs rangs ?
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