Mélenchon. « Macron, destitution ! » ; « Free Free Palestine ! ». À 18 heures 30 ce samedi 14 septembre, au stand de la France insoumise à la fête de l’Humanité, l’énergie était bien palpable et les slogans nombreux avant l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon. Faute de place, des centaines de participants se sont placés dans les allées et les abords du stand, le tout organisé par une armée de volontaires insoumis sous la houlette d’une équipe d’organisation au taquet. « Vu le monde fou qu’il y a, on se croirait sur la grande scène, toute l’allée devant le stand est bouchée », confie l’un des volontaires du stand à notre micro.
« Je dédie notre rassemblement au martyr du peuple palestinien. Les puissants ont laissé faire un génocide ininterrompu. Ils ont oublié Guernica, parce qu’ils le font eux-mêmes actuellement. J’ai honte de constater que mon pays ne fait rien, pendant que les massacres continuent ! », a introduit avec force Jean-Luc Mélenchon avant de revenir sur le blocage du pays par le « hold-up » d’Emmanuel Macron et les batailles à venir : le budget, la censure du futur gouvernement, la mobilisation et la destitution.
« La motion de destitution de Macron sera présentée mardi au bureau de l’Assemblée où le Nouveau Front Populaire est majoritaire », a déclaré Jean-Luc Mélenchon sous les applaudissements nourris de la foule. Au même moment, la pétition pour destituer Macron dépassait les 300 000 signatures. Notre article.
« On n’avait jamais vu ça » : à leur stand, les insoumis débordés par la foule Conférences, débats, buvette, concerts, jeux… Tout au long de la fête de l’Humanité, les insoumis avaient préparé une intense programmation. Un important travail qui confirme le haut niveau d’organisation du mouvement insoumis et de ses équipes, de salariés comme des dizaines de volontaires venus prêter mains fortes pour assurer la bonne tenue de l’évènement. « On a largement battu le niveau d’affluence qu’on avait l’an dernier, où c’était déjà extraordinaire, ça confirme l’enthousiasme qu’ont les gens pour LFI, et les plus de 70 000 adhésions qu’on a fait en quelques mois », résume l’un des volontaires au stand matériel.
Autre moment marquant de la fête : le débat « Défaire le RN : comment unir les classes populaires ? » autour duquel intervenait François Ruffin, le député réélu de justesse par le vote des quartiers populaires qu’il méprise. À peine monté sur la scène, le député de la Somme a été accueilli par une pluie de huées et de sifflets. Quelques jours plus tôt, le fondateur de Picardie Debout confessait avoir mené une « campagne au faciès » et tirait à boulets rouges sur les insoumis au micro de la journaliste Apolline de Malherbe.
À ses côtés, Raphaël Arnault, le porte-parole de la Jeune Garde devenu député insoumis, s’est vu largement applaudi et n’a pas mâché ses mots contre le député de la Somme : « L’électoralisme freine nos idées. Dans le Vaucluse, j’aurais pu me dire « ça vote RN, il va falloir que j’adapte mon discours ». On n’a pas pris la chose comme ça, et on a mis 4 000 voix dans la tronche du RN. Je pense que tu es dans la faute politique dans le sens où diviser les classes populaires entre elles n’est pas la bonne façon d’entrevoir la période politique ! »
« Je dédie notre rassemblement au martyr du peuple palestinien. Les puissants ont laissé faire un génocide ininterrompu. Ils ont oublié Guernica, parce qu’ils le font eux-mêmes actuellement. J’ai honte de constater que mon pays ne fait rien, pendant que les massacres continuent » a introduit avec force Jean-Luc Mélenchon avant de revenir sur le blocage du pays par le « hold up » d’Emmanuel Macron et les batailles à venir : le budget, la censure, la mobilisation et la destitution.
« La motion de destitution de Macron sera présentée mardi au bureau de l’Assemblée où le NFP est majoritaire » a déclaré Jean-Luc Mélenchon sous les applaudissements nourris de la foule. Au même moment, la pétition pour destituer Macron dépassait les 300 000 signatures.
Pour qu’elle commence son parcours, le bureau de l’Assemblée nationale doit voter pour transmettre ladite motion de destitution à la Commission des lois de l’Assemblée nationale. EELV et le PCF ont déjà signalé leur accord, a précisé le leader LFI. Quid du Parti socialiste ? Le leader de LFI s’est aussi adressé à eux : « À ceux qui ne sont pas convaincus, nous leur disons juste : nous ne vous demandons pas d’être d’accord, mais d’accepter de transmettre et de laisser la commission des lois s’en débrouiller ».
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