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L’action militante de gauche doit s’exercer aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural même si celle-ci peut revêtir quelques spécificités pour favoriser sa mobilisation militante selon les zones.
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Métropoles à gauche, ruralité au RN ? Sébastien Rome bat en brèche cette théorie fumeuse
Source : L’Insoumission. Le 6 septembre 2024
https://linsoumission.fr/2024/09/06...
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Les campagnes au RN, les villes à la gauche radicale. Qui n’a jamais entendu ce refrain redondant dans le débat public ? Les mêmes analyses simplistes et fumeuses pullulent dans le discours de certains, comme François Ruffin pourtant battu dans la ruralité qu’il n’a pas convaincu mais réélu par le vote des quartiers populaires qu’il méprise.
Mais réconcilier, n’est-ce pas justement valider l’opposition entretenue notamment par le Rassemblement national entre les quartiers pauvres et les villages pauvres alors que tout les rassemble, dans les difficultés comme dans les mouvements, par les réseaux et les parcours de vie ? La priorité ne devrait-elle pas être de faire avancer les consciences par du contact personnel ? A l’aide d’un programme applicable partout, déjà existant, par ses propositions de rupture réglant les problèmes communs entre villages pauvres et quartiers pauvres ? Comme la lutte contre les déserts médicaux qui frappent aussi bien la Seine-Saint-Denis que la Creuse. Entre autres.
Le 23 juillet, l’Insoumission.fr relayait dans ses colonnes la « missive depuis le midi rouge devenu brun » du député LFI Sébastien Rome traitant de ces questions. Ce dernier a publié ce jour une nouvelle note d’analyse que l’Insoumission relaye dans ses colonnes. Notre article.
La France des métropoles serait à gauche et la France rurale, périurbaine, des villes moyennes serait RN. Vous connaissez la chanson. Pour une gauche majoritaire dans le pays, il faut établir le bon diagnostic. Je vous soumets ici quelques idées et résultats qui invitent à abandonner la lecture simpliste métropole versus campagne. Et non, la France des sous préfectures ne vote pas RN.
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Lire la suite de l’article sur l’insoumission en utilisant le lien précédent.
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Notre commentaire **
Cet article est non seulement utile pour une analyses socio – politique de l’électorat mais pour la mise au point d’une stratégie politique de combat notamment contre l’influence du RN.
Il m’apparaît toujours artificiel et gratuit d’opposer les espaces ruraux et les espaces urbains pour faire des analyses électorales. Il est bien évident que c’est avant tout les conditions sociales et économiques d’existence de la population qui sont déterminantes et non l’implantation géographique. Si la zone géographique peut avoir une importance, c’est au niveau du prix de l’immobilier et de la proximité des services publics de transport.
On a ici une analyse fouillée qui privilégie la réflexion et la recherche aux idées toutes faites.
Il faut bien évi bien entendu militer à la fois en zone rurale, dans les centres-villes, dans les banlieues, etc.
Evidemment, la dispersion de l’habitat en milieu rural rend l’action militante en porte-à-porte moins aisé, plus laborieuse. Les distances à parcourir en automobile ou à pied peuvent être plus importantes.
On peut réfléchir à ce propos à une action militante spécifique en milieu rural rendant plus attractif ce genre de militantisme. On peut coupler à une action militante de porte-à-porte des visites touristiques (découverte du patrimoine,…), des pique-niques, des promenades sur rivière, etc. visites de bar et de marché, etc. visite aussi de ferme ou autre vendant des produits du terroir.
Je propose alors un nouveau concept : celui de militantisme touristique. Amusant, non ?
Je n’irai pas jusqu’à proposer des séances de pêche à la truite qui remplacerait la pêche aux voix !
Une autre action qui pourrait se relier à ce militantisme en milieu rural serait de faire un bilan de l’existence des services publics dans les villages et les bourgs, un bilan de l’entretien des milieux naturels (forêt, bord de rivière, etc.), l’état de la voirie, des sentiers de randonnée, etc.
On amortit ainsi les kilomètres parcourus par la multiplicité des actions à la fois agréables et exploitables politiquement.
* On peut faire quelques remarques sur des différences entre milieu rural et milieu urbain.
Le taux d’abstention est plus élevé en zone urbaine en général.
Le nombre de retraités en valeur absolue est supérieur dans les villes, les zones urbaine du fait de la plus grande population mais en revanche est plus élevé en pourcentage de la population en zone rurale elle est généralement inférieure à 20 % dans les villes et peut-être de 30 % en zone rurale..
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Une autre voie à explorer serait celle du rôle des médias dans les zones rurales, périurbaine et dans les métropoles.
Cette influence médiatique devrait être analysée en fonction non seulement de la consommation des médias audiovisuels mais aussi de la presse imprimée et notamment de la presse locale. Cela pourrait être mis aussi en corrélation avec le taux de retraités en fonction de la zone géographique. Par exemple, différentes études montrent que pour les plus de 60 ans, la consommation d’émissions de télévision par jour est en moyenne entre 5 et 6 heures.
Ainsi sur une semaine, un retraité passe autant de temps devant son téléviseur qu’un actif pass de temps sur son lieu de travail par semaine.
Cela n’est pas sans conséquence sur le plan idéologique et politique quand l’on connaît la puissance du matraquage médiatique.
D’autres études, notamment aux États-Unis, montrent que les seniors étaient la tranche de la population qui achète le plus de journaux imprimés notamment locaux ou régionaux à l’inverse des jeunes générations qui se tournent vers les plates-formes numériques d’Internet. Ces personnes plus âgées sont intéressées par les faits divers, des informations locales pouvant, en particulier, avoir une influence sur leur vie quotidienne.
L’action militante doit évidemment tenir compte de ces différents paramètres que ce soit en zone urbaine ou en zone rurale.
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Hervé Debonrivage
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