Le Nouveau Front populaire (NFP) et la candidate de l’alliance de gauche, Lucie Castets, avaient rendez-vous à l’Élysée, ce vendredi 23 août 2024, pour le début des consultations convoquées par Emmanuel Macron. Avec une fin de réunion annoncée pour 13 h, les têtes de la gauche ont quitté la rencontre avant 12 h, sur une note positive.
« Une discussion très riche », selon Lucie Castets. La haute fonctionnaire de 37 ans, entourée des chefs des partis et des groupes parlementaires insoumis, socialistes, écologistes et communistes qui composent le Nouveau Front populaire, ont ouvert ce vendredi 23 août dans la matinée, les consultations convoquées par Emmanuel Macron pour dénouer la crise politique née des législatives, la gauche maintenant la pression pour Matignon, toujours sans successeur pour Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire depuis le 16 juillet.
Débutée à 10 h 30, la rencontre s’est terminée peu avant 12 h. À la sortie de l’Élysée, Lucie Castets a affirmé que « le président de la République a reconnu qu’un message avait été envoyé par les Français », tempérant néanmoins que « la tentation semble encore présente pour le président de composer son gouvernement ». Le NFP lui a assuré que c’était son rôle « de le constituer ». La secrétaire nationale des Écologistes a affirmé que le président a reconnu qu’il « fallait changer de cap ».
Interrogé par les représentants de la gauche sur une date de nomination, « il a dit que ce serait rapide, sans donner de date » a indiqué Olivier Faure. Le patron du Parti socialiste a ajouté qu’Emmanuel Macron « a reconnu très clairement que la stabilité ne signifie pas la continuité de la politique qui a été conduite par le chef de l’État lui-même », mais que « tous les partis du front républicain sont légitimes à gouverner ».
« Nous sommes venus proposer une solution de stabilité », avait déclaré son arrivée à l’Élysée Lucie Castets, assurant que les leaders du NFP étaient « prêts » à « chercher des compromis » pour « sortir le pays de la paralysie ».
Mais la discussion s’annonçait serrée avec un Emmanuel Macron dont le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, avait dénoncé le matin même le « comportement d’autocrate », estimant que le chef de l’État « doit accepter sa défaite » après avoir « perdu beaucoup trop de temps » depuis la démission du gouvernement Attal -qui expédie les affaires courantes depuis 38 jours, un record depuis l’après-guerre.
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