Les « brebis galeuses » de Bardella : des dizaines de candidats RN racistes et néonazis

samedi 13 juillet 2024.
 

Bardella. Derrière la dédiabolisation du Rassemblement national, ex Front national, la réalité du projet de l’extrême droite peine de plus en plus à se cacher. Chaque jour, la France découvre un nouveau candidat RN et ses propos négationnistes, islamophobes, antisémites, ou ouvertement néo-nazis. Du port d’une casquette nazie à la tenue d’une librairie négationniste en passant par le soutien à des groupuscules néofascistes, les candidats du RN s’inscrivent toujours dans la droite lignée du FN, lui même fondé par des Waffen-SS.

Pour Jordan Bardella, ce ne sont que « quatre, cinq candidats problématiques sur près de 600 ». La réalité est tout autre. Au Rassemblement national, les racistes, antisémites, islamophobes et néo-nazis ne sont pas des « brebis galeuses ». Elles sont le cœur même du parti. À quelques heures du second tour des élections législatives qui voient s’affronter le RN contre le Nouveau Front Populaire, L’insoumission revient – de façon non exhaustive – sur certains de ces candidats néo-nazis qui briguent un mandat d’élu de la nation avec le Rassemblement national. Notre article.

Négationnisme, islamophobie, soutien au nazisme – Florilège des pires candidats du RN

Les candidats du RN sont à l’image du projet de leur parti. Une image qu’ils peinent justement à lisser, tant les faits sont graves. Moins habiles que leurs cadres – tout aussi racistes, certains des candidats n’ont pas réussi à cacher leur passé peu glorieux. Peu étonnant, puisque leurs idées néofascistes se conjuguent toujours au présent : « guerre ethnique », réhabilitation de l’inégalité des races, antisémitisme et islamophobie… Quelques exemples.

Frédéric Boccaletti, député sortant et candidat à sa réélection dans la 7ᵉ circonscription du Var. Ce candidat du Rassemblement national, accusé de violences conjugales par son ex-compagne, était aussi l’heureux propriétaire d’une librairie antisémite et négationniste. C’est à Toulon, à la fin des années 90, que Frédéric Boccaletti fonde « Anthinéa », un nom directement en hommage à l’ouvrage de l’auteur antisémite et vichyste Charles Maurras, « Anthinéa, d’Athènes à Florence ». Il reprend alors les stocks de la librairie Alaïs, remplis d’ouvrages racistes, antisémites et nazis, et les complète par d’autres négationnistes comme Roger Garaudy. Ce proche de Jean-Marie Le Pen, longtemps patron de la fédération FN du Var, a aussi été condamné à un an de prison de six mois ferme pour « violences en réunion avec armes » au début des années 2000. Bref, un costume taillé parfaitement pour le Rassemblement national.

Monique Becker, dans les Pyrénées-Atlantiques, défend l’Algérie française et la colonisation, et soutient l’Organisation armée secrète (OAS), organisation terroriste ayant fait plus de 2.700 victimes pendant la guerre d’Algérie.

Philippe Chapron est candidat dans la 5ᵉ circonscription du Calvados. Il est militant de la première heure du Front national, et militait dans des groupuscules pro-nazis, ainsi qu’au GUD. Il a plus tard assumé totalement son appartenance au groupuscule néofasciste « Ordre nouveau ».

Caroline Parmentier est la députée sortante, candidate à sa réélection dans la 9ᵉ circonscription du Pas-de-Calais. Longtemps rédactrice du journal d’extrême droite catho-traditionnaliste Présent, elle est connue pour avoir comparé publiquement l’avortement à un génocide. Elle a aussi estimé que l’IVG favoriserait le « grand remplacement », théorie complotiste d’extrême droite.

Marie-Christine Sorin est candidate dans la 1ʳᵉ circonscription des Hautes-Pyrénées. À la manière des nazis de l’époque, elle a affirmé que « non, toutes les civilisations ne se valent pas ». Certaines « sont juste restées au-dessous de la bestialité dans la chaîne de l’évolution ».


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