Le nouveau Front Populaire compte maintenant 20 organisations

mardi 18 juin 2024.
 

Du NPA de Philippe Poutou au PS de Carole Delga. L’union de la gauche, rassemblée derrière un nouveau "Front populaire", est de plus en plus large, 48 heures après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Face au risque d’une victoire de la droite unie à l’extrême droite, de plus en plus de personnalités et organisations de gauche plaident pour le rassemblement lancé par François Ruffin dimanche soir.

"Je dis oui au Front populaire qui change la vie des gens en actes. Un Front populaire ouvert et le plus large possible", a ainsi lancé Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, juste après le ralliement d’Éric Ciotti à une union des droites conduite par le RN de Jordan Bardella.

Quelques heures plus tard, le Nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou et d’Olivier Besancenot a aussi annoncé rejoindre le Front populaire. Pour le parti d’extrême gauche, "l’urgence est à l’unité contre le fascisme".

Au total, en un peu moins de 48 heures, une vingtaine d’organisations ont annoncé soutenir l’appel du Front populaire derrière LFI, EELV, le PCF et le PS. Dont des "petits" partis qui pourraient faire basculer certaines circonscriptions, comme l’Union démocratique bretonne (UDB) ou EH Bai, dans le Pays basque.

Sont aussi prêts à participer au Front populaire le Mouvement républicain et citoyen (MRC) fondé par Jean-Pierre Chevènement ou L’Engagement fondé par Arnaud Montebourg. Ce dernier a expliqué dans un communiqué "vouloir se tenir à distance des appels au réengagement dans l’action politique qui surgissent de plusieurs parts". Dans la soirée mardi 11 juin, François Ruffin revendiquait "400.000 signataires" de l’appel pour une union de la gauche sur la plateforme qu’il a lancé en début de semaine.

"Le grand danger, c’est que l’extrême droite s’empare du pays"

Quant au programme, des divergences existent entre les 20 formations politiques. Elles persisteront au lendemain du dimanche 7 juillet, date du second tour des élections législatives. Mais "si on ne s’unit pas, si on ne réussit pas à créer ce Front populaire, le grand danger, c’est que l’extrême droite s’empare du pays", a mis en garde sur le plateau de C à Vous Fabien Roussel.

"J’ai été de ceux qui ont été critiques vis-à-vis de Mélenchon", rappelle le responsable du PCF, qui martèle que le Front populaire de 2024 n’est pas la Nupes de 2022. Notamment parce que, cette fois, les syndicats et plusieurs autres organisations de gauche sont impliqués.

Le Secrétaire national du PCF rappelle l’objectif : "C’est le Front populaire que nous sommes en train de réaliser comme c’était le cas en 1936. Notre objectif, c’est de gagner les plus grandes conquêtes sociales dont notre pays à besoin".


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