Les déboires annoncés de la LGV Bordeaux-Toulouse : un esprit de révolte gronde dans le sud-ouest

lundi 26 février 2024.
 

LGV Bordeaux-Toulouse. Le Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest fait partie de ces grands projets inutiles et imposés à une population qui n’en veut pas, qui trainent depuis plusieurs dizaines d’années. Plusieurs milliers de tonnes de béton, au milieu de zones agricoles et d’une forêt de plus de 40 000 ans, pour plusieurs dizaines de milliards d’euros, le projet ne passe toujours pas et les citoyens s’organisent. Un esprit de révolte gronde. Notre article.

De plus en plus de collectifs citoyens locaux contre la LGV Bordeaux-Toulouse Alors que les travaux liés aux Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux (AFSB) ont commencé et que des premiers blocages ont eu lieu, les citoyens s’organisent et se rassemblent autour de nouveaux collectifs. En Gironde, au moins 4 organisations ont émergé depuis 2022, dont 2 en ce début d’année, couvrant tout un territoire allant de Bordeaux aux portes du Lot-et-Garonne et des Landes. Si le contexte de création de ces collectifs diffère, ils se retrouvent tous dans les mêmes mots d’ordre marquant leur ferme opposition à la création d’une ligne nouvelle de LGV entre Bordeaux, Toulouse et Dax.

Mais beaucoup d’élus s’opposent aussi à ce GPSO. En témoigne la demande de moratoire sur les AFSB réalisée par plusieurs parlementaires de tout bord et menée par le député LFI Loïc Prud’homme. Plusieurs collectifs d’élus se sont également joints dans la bataille, regroupant des maires et des conseillers municipaux de toutes les étiquettes politiques et de tout le territoire concerné.

« Nous avons dit au préfet, nous sommes contre ce projet, nous avons des arguments », déclarait Jacqueline Lartigue, maire de Bernos-Beaulac lors d’une réunion publique dans le Sud Gironde en septembre dernier (3:15). « S’il ne nous entend pas, s’il ne nous écoute pas, s’il continue de nous mépriser… Malheureusement, il se passera des actions dont il ne voudra pas. […] Nous on est déterminé, et tant que les bulldozers ne sont pas dans ma mairie, je ne m’arrêterai pas. »

Comme Jacqueline Lartigue, ce vent de révolte souffle plus généralement le long du tracé, et les actions de résistance face à l’imposition d’un projet dont personne ne veut ne fera que grandir à mesure du mépris qu’afficheront les commanditaires de ce Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest.

Par S.A.


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