Agression raciste, au couteau, par les Remparts (ultra-droite lyonnaise)

jeudi 8 février 2024.
Source : BFM TV
 

Dans la nuit du 1er février dernier, plusieurs personnes faisant partie du groupuscule identitaires lyonnais des "Remparts" s’en sont pris à des jeunes à la sortie d’une boîte de nuit. Deux des agresseurs présumés ont été jugés ce mardi 6 février par la justice.

Lyon, théâtre d’une violente agression au couteau à caractère raciste ? Les faits ont lieu dans la nuit du 1er février dans le 1er arrondissement de Lyon. Trois jeunes hommes se sont retrouvés cette nuit-là face à un groupe d’individus dans la rue se situant entre la place des Terreaux et celle de l’opéra.

"Ils étaient cinq devant nous. On arrivait à trois et c’est l’élément principal qui est venu totalement face à mon ami, qui a commencé à le menacer, à sortir des insultes raciales envers nous", explique l’une des victimes de l’agression au couteau, au micro de BFM Lyon.C’est là que c’est parti (...), ’sale arabe’, et comme moi j’étais en sang et que je me dirigeais vers le commissariat, j’ai entendu ’on a bien fait le ménage’. Je ne pense pas qu’ils parlaient d’un ménage sur le sol", poursuit ce dernier.

Plusieurs heures au bloc opératoire

Les victimes ont été ciblées par plusieurs coups de couteau, à la poitrine et au visage. Deux souffrent de blessures légères, alors que la troisième est restée cinq heures au bloc opératoire. Une artère du crâne a été touchée et la partie supérieure droite de son visage est aujourd’hui paralysée.

Les victimes préfèrent rester anonymes lors de ces témoignages, par peur des représailles. "Dans la rue, je ne me sens pas en sécurité. Je ne voulais même pas être là aujourd’hui, mais je me suis dit qu’il fallait que j’affronte ma peur, que je vienne sur place pour me confronter au lieu où ça s’est passé", confie une seconde victime sur notre antenne.

Six jours après les faits, le choc est toujours présent dans l’esprit des jeunes hommes rencontrés. "L’appréhension, le stress constant, les tremblements", détaille l’un d’eux.

"Se réveiller toutes les heures pendant son sommeil, c’est dur à vivre. Avoir l’impression d’être dans une flaque de sang, que ses plaies s’ouvrent", rajoute une autre victime.

"Je ne suis pas dans cette guerre et je ne le serai jamais"

Les auteurs des coups ont été rapidement interpellés par les forces de l’ordre et reconnus comme membres des Remparts, un groupuscule identitaire lyonnais connu pour ses actions violentes. L’un d’eux en était même le porte-parole, et avait déjà été condamné en 2022.

"On sent surtout de l’incompréhension, qui se transforme malheureusement en colère. Je pense que beaucoup de personnes se rallient à des mouvements de cette façon. Moi, ce n’est pas mon cas, je ne suis pas dans cette guerre et je ne le serai jamais", explique l’un des jeunes hommes agressés.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message