Stanislas contournerait Parcoursup pour privilégier ses lycéens, notamment le fils d’Amélie Oudéa-Castéra

mercredi 31 janvier 2024.
 

Nouvelle affaire concernant Stanislas et par ricochets Amélie Oudéa-Castéra ? Selon Mediapart, l’établissement scolaire privé a été rappelé à l’ordre par le ministère de l’Enseignement supérieur sur un « contournement » des règles de Parcoursup. Le site d’information affirme que le fils de la ministre de l’Education est concerné.

Un rapport dévoilé par le média en ligne samedi 20 janvier relève qu’à Stanislas, « certains élèves sont incités à renoncer à leurs autres vœux dans Parcoursup » en échange de la « garantie d’être admis » en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Il relève par ailleurs que la pratique est « très isolée » parmi les lycées ayant des CPGE : « En 2023, sur plus de 600 000 lycéens ayant formulé des vœux dans Parcoursup, il y a seulement 41 candidats qui n’ont fait qu’un seul vœu » pour une CPGE dans l’établissement où ils sont en terminale et « 38 sont des élèves de Stanislas. »

Selon Mediapart, le fils aîné de la ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, dans la tourmente depuis plus d’une semaine, figure parmi ces 38 élèves. L’entourage de la ministre n’était pas joignable ce dimanche. Mais, dans une réponse fournie à Mediapart, le ministère a fait savoir que « comme d’autres familles », celle de la ministre « a suivi la procédure prévue par Stanislas et chacune des étapes prévues par Parcoursup ». « Une manière de renvoyer la responsabilité vers l’établissement catholique », analyse le média.

Le ministère de l’Enseignement supérieur a par ailleurs fait savoir ce dimanche qu’à l’issue de ses investigations l’inspection générale « a adressé en août un courrier faisant état de ce contournement ». Un autre courrier a, lui, été adressé mercredi 17 janvier à Stanislas « pour lui rappeler ses engagements » à respecter la charte de Parcoursup, notamment de « respect des principes de liberté d’expression des vœux émis et de choix des propositions d’admission et de non-discrimination, d’égalité de traitement, d’équité et de transparence », précise le ministère. « Il a été demandé au chef d’établissement de confirmer que toutes les dispositions sont prises en ce sens pour la session 2024 qui s’ouvre », a poursuivi le ministère qui ajoute qu’il « appréciera les actions à conduire en regard des réponses du chef d’établissement ».

Le directeur de Stanislas, Frédéric Gautier, a affirmé de son côté ce dimanche sur BFM TV que « personne n’est lésé ». Les élèves de Stanislas, qui bénéficient par ailleurs de nombreuses aides publiques facultatives, décident « eux-mêmes » du choix qu’ils font et « il y a largement de la place pour tous les autres élèves qui veulent postuler, donc il n’y a pas de délit d’initié », a-t-il poursuivi. « S’il faut faire autrement, nous ferons autrement, mais nous n’avons pas le sentiment de léser les élèves qui viennent de l’extérieur ni de tromper nos propres élèves », a-t-il insisté. Toujours est-il que depuis la première sortie médiatique d’Amélie Oudéa-Castéra en tant que ministre de l’Education nationale il y a une semaine les polémiques sur les pratiques pédagogiques et administratives de l’établissement privé se multiplient.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message