SNCM - Billet d’humeur de Jean-Luc Mélenchon

jeudi 20 octobre 2005.
 

A charge de revanche

C’est juste un billet d’humeur. Toutes ces bétises avec les démentis et les démélées pitoyable du prétendu "débat" des socialistes qui tourne en ce qui me concerne au jeu de la tête à claques ne me font pas perdre de vue mes solidarités de coeur. Hier j’étais à Marseille. Là dessus on me demande pour France Info ce que je pense du vote sur la reprise du travail à la SNCM. 

Naturellement je n’ai pas l’intention de dire ce qu’il faudrait faire. Devant des gens qui ont vingt quatre journées de grève dans les bottes et autant de jours de paie de perdus, le devoir de solidarité s’accompagne d’un devoir de réserve ! J’ai dit les mots de la rage. Je les répète. Si le gouvernement pense pouvoir se glorifier d’avoir fait céder les travailleurs, ils se trompe. Mettre le couteau sous la gorge de ses propres compatriotes comme méthode de gouvernement, organiser soi-même le chantage à l’emploi dans un service public c’est une honte dans une démocratie. Dans ce bras de fer, les méthodes du gouvernement nous ont fait passer dans un autre monde des relations civiques et sociales dans le pays. Ceux qui ont stoppé la grève ont la rage. Nous aussi. Nous avons parfaitement compris que ce n’était plus le dossier de la SNCM que réglait le gouvernement. Il s’agissait d’autres choses. Un mouvement de menton que Villepin et son mentor le président Chirac voulaient adresser à la droite. Une démonstration de force qu’il s’agissait de faire en direction de tous ceux dans le monde du travail qui veulent prolonger le rapport de force politique issu du 29 Mai dans le rapport de force social. Maintenant on va se donner le temps de réfléchir. Aujourd’hui on se contente d’entourer les grèvistes et leurs familles de notre solidarité et de notre affection.


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