« Gaza » : le groupe PNL chante le cessez-le-feu

lundi 2 janvier 2023.
 

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L’Insoumission.fr publie un nouvel article de sa rubrique « Nos murs ont des oreilles – Arts et mouvement des idées ». Son but est de porter attention à la place de l’imaginaire et de son influence en politique avec l’idée que se relier aux artistes et aux intellectuels est un atout pour penser le présent et regarder le futur.

Pour ce nouvel article, l’Insoumission.fr vous parle du groupe PNL. « Permettez-nous d’porter la paix à Gaza ! » Le duo de frères rappeurs de PNL a fait son grand retour dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 décembre qui a enfanté d’un nouveau morceau « Un jour de paix ». 4,33 minutes d’hymne à la paix, un moment de recueillement et d’espoir pour des millions d’oreilles.

Une guitare enveloppante qui donne envie de s’oublier une nuit entière dans une écoute en boucle. Un refrain, litanie entêtante qui a fait la renommée du duo. Et trois couplets pour faire résonner un appel au cessez-le-feu et à la fin des massacres à Gaza. Notre article.

Retour en force de PNL

Le 7 décembre à 20h37, le tweet des fans de rap s’enflamme. Sur la page du groupe PNL. Un tweet qui fera rapidement plus de 10 millions de vues pour annoncer la sortie d’un nouveau morceau, le lendemain à minuit.

Sous la publication, un message qui revient comme un refrain « quelle notif de fou ». Une frénésie qui peut étonner pour qui n’a pas suivi la place prépondérante qu’a prise le duo dans le « rap game ». Les deux artistes ont popularisé, en France, le cloud rap. Une petite révolution sur la prolifique scène hexagonale. Un environnement sonore vaporeux, aérien comme le nom l’indique. Des reverb poussées au maximum. Le rythme plus lent de tous les styles de rap, qui laisse la place pour se délecter de chaque parole.

PNL se taille rapidement une place dans la légende du rap français, avec 3 millions de disques vendus, ils entrent dans le top 6 aux côtés de Jul, MC Solaar, Ninho, Booba et IAM. Alors quand, après 5 années d’absences, le groupe annonce une nouvelle sortie, c’est la ruée vers l’or.

24 heures après sa parution, le son réalise 761 130 streams et se retrouve en même temps à la première place du Top 50 sur les plateformes de Spotify et Apple Music. L’engouement pour PNL ne se dément pas. Ce premier morceau en quatre ans, accomplit son meilleur démarrage de l’année en 24 heures sur Spotify

« Gaza », l’appel au cessez-le-feu de Ademo

Intro intrigante, 30 secondes sans paroles. La mer, les oiseaux, un souffle. Des grains de sable, une voix lointaine, presque inaudible. Puis 8 mots. « Il était une fois, un jour de paix ». Silence. Un seul mot : « Gaza ». Et entre en scène l’instru’ qui roulera, prenante, enivrante, autour d’une guitare chaloupée.

Premier couplet, première phrase, le message est clair : « J’vise un cessez-le-feu ». Depuis le début des bombardements aveugles par l’armée israélienne, contre les soutiens inconditionnels à la vengeance d’Israël, le groupe à très vite rejoint les voix de la paix.

Sur leurs réseaux, le groupe relaie régulièrement des messages pour appeler à un cessez-le-feu. Quand sort le morceau, les massacres ont repris depuis une semaine après une brève pause. Au moment où ces lignes sont écrites, c’est plus de 20 000 personnes qui sont mortes sous les bombes israéliennes dans la bande de Gaza. 40% sont des enfants. Les crimes de guerre se multiplient. Le blocus affame, assoiffe les habitants. Les hôpitaux, les écoles de l’ONU sont frappées indistinctement.

Face à ces horreurs, le rappeur Ademo confesse son impuissance : « J’peux pousser la mélo’, j’peux faire que ça »

Juste avant le refrain, vient cette phrase, une question, celle qui obsède toutes les personnes meurtries dans leur humanité depuis le début des massacres à Gaza. « T’as vu un coin de paix ? Où ? À Gaza ».

Le refrain est une plainte lancinante. Toujours la même boucle instrumentale de base enrichie de quelques notes aiguës de guitare. Et un mot en boucle « Gaza ».

Les deux derniers couplets oscillent entre un effarement face aux horreurs « Ce monde est ouf / Voir ces gosses morts me coupe le » et l’espoir de la fin des massacres « Que la vague emporte l’espoir / Pour nos générations futures Amin (Amin, Amin) / Un peu d’eau, de lumière, dans ce noir ».

Au total, une chanson unique, pour un drame unique. Un mince pansement face à la plaie béante de notre humanité meurtrie. Mais tout de même 4 minutes 33 pendant lesquelles les pires horreurs dont est capable notre espèce sont transcendées en une œuvre artistique qui donne autant envie de crier que de se rouler en boule sous sa couette et de remettre en boucle. Jusqu’au cessez-le-feu. Jusqu’à la fin des massacres. Jusqu’à un jour de paix.


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