Mort de Nahel : la droite et le RN refusent l’abrogation de la loi Cazeneuve, dite « permis de tuer »

mardi 28 novembre 2023.
 

Meurtre de Nahel et loi Cazeneuve. Hier a commencé l’examen en commission des premières propositions de loi des insoumis dans le cadre de leur « niche parlementaire ». C’est l’unique journée, dans l’année, où les députés de La France insoumise sont maîtres de l’ordre du jour à l’Assemblée nationale et peuvent donc défendre leurs propositions de lois.

Parmi elles, une proposition de loi visant à abroger la loi Cazeneuve, dite « permis de tuer », autorisant les policiers de faire usage de leur arme en cas de « refus d’obtempérer ». Une disposition qui avait conduit au meurtre du jeune Nahel en juin dernier à bout portant. Entre 2021 et 2022, 44 personnes ont été tuées par un tir de policiers (Basta). Les tués étant, la plupart du temps, de jeunes hommes issus des quartiers populaires et la plupart du temps racisés.

Du camp présidentiel au Rassemblement National (RN), en passant par Les Républicains (LR), tous s’y sont opposés d’une même voix. 65% des Français sont pourtant favorables à l’abrogation de cette loi, selon une étude Toluna Harris Interactive.

Il reste encore un espoir pour l’adoption de texte indispensable pour sauver des vies : la proposition sera examinée le jeudi 30 novembre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Affaire à suivre. Notre brève.

Meurtre de Nahel : des macronistes au RN, un refus unanime de changer la loi qui autorise les policiers à utiliser leur arme en cas de « refus d’obtempérer«  La proposition de loi insoumise, destinée à abroger la loi Cazeneuve de 2017, autorisant les policiers à faire usage de leur arme en cas de « refus d’obtempérer », a été rejetée en commission des lois ce 22 novembre 2023. L’ensemble des groupes de droite et le Rassemblement national, d’une même voix, s’y sont opposés, en toute mauvaise foi, alors que 65% des Françaises et des Français y sont favorables.

C’est notamment cette disposition qui a conduit au meurtre du jeune Nahel en juin dernier, tué par un tir de policier à bout portant sans que la vie de celui-ci n’ait jamais été mise en danger. Voilà ce que défendaient les parlementaires insoumis par la voix de Thomas Portes, rapporteur, et Andrée Taurinya, cheffe de file. Ces derniers ont fait la lumière sur l’augmentation exponentielle du nombre de tués par tirs de policiers depuis l’entrée en vigueur de cette loi.


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