Un pas de plus vers un conflit : La Chine répond aux sanctions économiques arrogantes des États-Unis

dimanche 20 août 2023.
 

En voulant à tout prix affaiblir le potentiel économique de la Russie et de la Chine par des sanctions économiques sévères, la classe dominante nord américaine expose sa population est celle du monde occidental Adé ad contre sanctions économiques aux conséquences sociales importantes et un store un climat de guerre dans les relations internationales.

L’idéologie infantile nord américaine voudrait nous faire croire que le monde se divise en deux camps, d’un côté celui de la démocratie et des droits de l’homme, de l’autre celui de l’autocratie et du totalitarisme. Tel n’est pas le cas.

*En réponse aux sanctions américaines, la Chine restreint les exportations de deux métaux essentiels à la fabrication de semi-conducteurs.

Source : France-Soir. Publié le 05 août 2023

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"En octobre 2022, le Département américain du Commerce a imposé de nouvelles restrictions aux entreprises américaines exportatrices à travers une énième salve de sanctions contre la Chine."

GÉOPOLITIQUE - Pékin réplique à Washington. La Chine impose depuis mardi 1er août 2023 des restrictions sur les exportations de deux métaux, dont elle est le principal producteur mondial et qui sont indispensables pour la fabrication de semi-conducteurs. La décision, annoncée en juillet, est une réaction aux mesures américaines prises depuis le début de l’année par l’administration Biden, visant à restreindre l’accès des sociétés chinoises aux micropuces les plus avancées, hautement stratégiques et essentielles pour la fabrication de nombreux appareils électroniques. Les États-Unis affirment avoir pris la décision au nom de la "sécurité nationale" tandis que la Chine accuse son rival de vouloir maintenir sa suprématie technologique.

En octobre 2022, le Département américain du Commerce a imposé de nouvelles restrictions aux entreprises américaines exportations à travers une énième salve de sanctions contre la Chine. Si Washington ciblait jusque-là des sociétés individuelles comme Huawei, les nouvelles mesures concernent toute entité chinoise pour empêcher Pékin de rattraper son "retard" technologique. Après avoir interdit l’exportation de cartes graphiques, les États-Unis ont ajouté les semi-conducteurs à la liste des produits pour lesquels ses exportateurs vers la Chine doivent obtenir une licence. Pendant les mois qui ont suivi cette décision, l’administration Biden a fait pression sur le Japon et les Pays-Bas jusqu’à obtenir en février 2023, de la part de ces deux pays, la limitation de leurs exportations de puces électroniques vers Pékin. Il s’agit, officiellement, de réduire le risque de voir la Chine se doter de ces composants pour les utiliser dans l’intelligence artificielle ou l’armement. Officieusement, Washington a recours à ces restrictions pour maintenir sa suprématie, estime-t-on chez son rival.

Semi-conducteurs contre métaux rares Pékin a réagi en février aux décisions japonaise et néerlandaise. Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a dénoncé une "menace" contre "le droit de la Chine de se développer", affirmant que ces restrictions "ne vont que stimuler davantage la Chine pour devenir autonome". Le gouvernement chinois avait annoncé, la même période, un ambitieux plan de développement d’une industrie de semi-conducteurs avec un investissement de 74 milliards de dollars. Quant aux sanctions américaines, les Chinois ont répliqué par le bannissement de tout commerce avec les firmes US de défense, Raytheon et Lockheed Martin, accusées de vendre des armes à Taïwan. L’achat de puces électroniques américaines au géant Micron par certains groupes chinois d’infrastructures a aussi été interdit.

En juillet, quelques jours avant la visite à Pékin de la Sécrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, le ministère du commerce et l’administration des douanes chinoises ont annoncé que les exportations de gallium et de germanium seront soumises à un visa d’exportation à partir du 1er août. "Pour préserver la sécurité et les intérêts nationaux", les exportateurs chinois de ces deux matériaux doivent depuis le début du mois obtenir une licence et fournir des informations sur le destinataire final.

94% du gallium mondial, présent notamment dans les circuits intégrés, les LED et les panneaux photovoltaïques, provient de la Chine. Le germanium, utilisé pour les fibres optiques et l’infrarouge, provient à 83% de chez la deuxième puissance mondiale.

La décision de Pékin se veut "un message clair" visant à dissuader les États-Unis d’imposer de nouvelles restrictions sur les exportations de semi-conducteurs, faute de quoi d’autres matériaux plus rares seront concernés par le visa d’exportation. La Chine a maintes fois mis en garde contre de nouvelles sanctions et leurs "effets potentiellement dévastateurs sur l’économie mondiale", dénonçant le "protectionnisme" américain et ses "violations du principe de libre-échange".

La mainmise de Washington sur les semi-conducteurs La rivalité économique, militaire et géopolitique entre les deux premières puissances mondiales se cristallise ces dernières années autour de cette course technologique. Les micropuces et les semi-conducteurs sont essentielles à tout appareil électronique, allant des smartphones aux machines à café, en passant par les voitures électriques, les équipements militaires ou encore l’intelligence artificielle (IA).

Si la Chine a déjà une longueur d’avance sur quasiment tous les secteurs de technologies de pointe à en croire un think-tank australien, les États-Unis maintiennent leur leadership dans le domaine des semi-conducteurs et des microprocesseurs, qui la conforte aussi en tête de la course à l’IA. L’Institut australien de politique stratégique (Aspi) estimait, dans un rapport publié en mars 2023, que "les démocraties occidentales sont en train de perdre la course technologique mondiale".

La Chine serait passée en tête dans 37 des 44 secteurs de technologies de pointe analysés dans le rapport commandé par le Centre d’engagement international du département d’État américain. Le think-tank cite les secteurs "des batteries électriques" ou encore les "communications fondées sur les technologies 5G ou 6G". Washington est toujours leader dans sept technologies comme les vaccins, l’informatique quantique ou encore les systèmes de lancements spatiaux.

Le contrôle de la suprématie américaine revient, aux yeux de l’administration Biden, "à façonner le monde de demain selon la vision démocratique" de Washington et empêcher le "modèle autoritaire prôné par la Chine". Des visions différentes de la démocratie qui façonnent également les approches des deux puissances dans le développement de l’intelligence artificielle.

** Autre article bien documenté sur les terres rares.

La domination de la Chine sur les terres rares en ligne de mire après les restrictions à l’exportation

Source : zonebourse.com. 05/07/2023 https://www.zonebourse.com/cours/ac...

La Chine a déclaré lundi qu’elle imposerait des restrictions à l’exportation de produits à base de gallium et de germanium utilisés dans les puces informatiques et d’autres composants afin de protéger les intérêts de la sécurité nationale. Cette décision, largement considérée comme une mesure de rétorsion à la suite des restrictions imposées par les États-Unis sur les ventes de technologies à la Chine, fait craindre que la Chine ne finisse par limiter les exportations d’autres matériaux, notamment les terres rares, dont la production est dominée par la Chine. En 2010, la Chine a restreint les exportations de terres rares vers le Japon à la suite d’un différend territorial, ce qui a fait monter les prix en flèche et a poussé le Japon à chercher d’autres sources d’approvisionnement. Pékin a déclaré que les restrictions étaient fondées sur des préoccupations environnementales.

Vous trouverez ci-dessous quelques informations sur les terres rares, sur la domination de la Chine dans ce secteur et sur les mesures prises par les pays pour réduire leur dépendance à l’égard de la Chine en ce qui concerne ces matériaux.

QUE SONT LES TERRES RARES ET COMMENT SONT-ELLES UTILISÉES ?

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Les terres rares sont un groupe de 17 éléments utilisés dans des produits allant des lasers et équipements militaires aux aimants que l’on trouve dans les véhicules électriques, les éoliennes et les produits électroniques grand public tels que les iPhones.

Les 17 éléments sont : le lanthane, le cérium, le praséodyme, le néodyme, le prométhium, le samarium, l’europium, le gadolinium, le terbium, le dysprosium, l’holmium, l’erbium, le thulium, l’ytterbium, le lutécium, le scandium et l’yttrium.

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QUELLE EST LA POSITION DOMINANTE DE LA CHINE DANS LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT EN TERRES RARES ?

L’exploitation minière : La Chine représentait 70 % de la production minière mondiale de terres rares en 2022, suivie par les États-Unis, l’Australie, le Myanmar et la Thaïlande, selon les données de l’United States Geological Survey (USGS).

Traitement : La Chine abrite au moins 85 % de la capacité mondiale de traitement des minerais de terres rares en matériaux utilisables par les fabricants, selon la société de recherche Adamas Intelligence en 2019. Exportations : Les exportations chinoises de terres rares ont diminué. Le pays a exporté 20 987 tonnes métriques au cours des cinq premiers mois de 2023, soit une baisse de 4,4% en glissement annuel, selon les données des douanes chinoises.

La Chine a exporté 48 728 tonnes métriques de terres rares en 2022, soit une baisse de 0,4 % en glissement annuel.

Les États-Unis importent la plupart de leurs terres rares de Chine, mais cette dépendance est tombée à 74 % entre 2018 et 2021, contre 80 % entre 2014 et 2017. *

QUELS SONT LES PAYS QUI POSSÈDENT LE PLUS DE RÉSERVES DE TERRES RARES ?

Selon les données de l’USGS, les réserves de la Chine sont estimées à 44 millions de tonnes métriques d’équivalent d’oxyde de terres rares (ROE), soit 34 % du total mondial.

Le Viêt Nam, la Russie et le Brésil disposeraient chacun d’un peu plus de 20 millions de tonnes métriques, l’Inde de 6,9 millions, l’Australie de 4,2 millions et les États-Unis de 2,3 millions de tonnes métriques.

QUE S’EST-IL PASSÉ EN 2010 ?

En 2010, la Chine a suspendu ses exportations de terres rares vers le Japon lors d’un conflit portant sur des îles contestées. Pékin a ensuite freiné les exportations mondiales de terres rares, expliquant qu’elle essayait de réduire la pollution et de préserver les ressources.

Le Japon, l’Union européenne et les États-Unis ont contesté avec succès l’action de la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce.

Cet épisode a conduit le Japon, qui dépendait de la Chine pour la quasi-totalité de ses terres rares, à trouver d’autres fournisseurs pour réduire sa dépendance à l’égard de la Chine. Il a investi dans le producteur australien Lynas et a réduit la part de ses importations de terres rares en provenance de Chine à 58 % en 2018. *

POURQUOI EST-IL DIFFICILE POUR D’AUTRES PAYS D’AUGMENTER LEUR PRODUCTION ?

Les terres rares sont relativement abondantes, mais elles sont présentes en faibles concentrations et sont généralement mélangées entre elles ou avec des éléments radioactifs tels que l’uranium et le thorium.

Les propriétés chimiques des terres rares les rendent difficiles à séparer des matériaux environnants, et leur traitement génère des déchets toxiques.

Les normes environnementales laxistes ont permis à la Chine d’asseoir sa domination dans le domaine des terres rares au cours des dernières décennies, alors que les producteurs occidentaux quittaient le secteur. *

QUE FONT LES AUTRES PAYS POUR RÉDUIRE LEUR DÉPENDANCE À L’ÉGARD DE LA CHINE ? Les pays occidentaux ont intensifié leur soutien à la production nationale de minerais essentiels, dont les terres rares.

L’Australie, le Canada, l’Union européenne et les États-Unis ont mis en place des politiques et des mesures de soutien pour leurs secteurs des minéraux essentiels. La société MP Materials, basée à Las Vegas, extrait des oxydes de terres rares dans la mine de Mountain Pass en Californie, mais les expédie en Chine pour qu’ils soient transformés en néodyme et autres métaux de terres rares, car il n’y a pas de traitement final aux États-Unis. Le fabricant de véhicules électriques Tesla renonce aux terres rares dans ses futurs modèles afin d’atténuer les risques liés à l’environnement et à l’approvisionnement, alors que l’industrie des terres rares peine à répondre à la demande.

QUOTA CHINOIS La Chine a augmenté son quota d’extraction de terres rares pour la cinquième année consécutive en 2022, à 210 000 tonnes métriques, soit une hausse de 25 % par rapport à l’année précédente.

Le système de quotas, généralement émis en deux lots par an, a été mis en place en réponse aux problèmes de longue date de la Chine en matière d’exploitation minière illégale. Les quotas pour l’exploitation minière dans le premier lot de cette année ont également augmenté.

** voir aussi :

Terres rares : notre ultra-dépendance à la Chine (et comment en sortir

Source :Th conversations. Publié les 28/10/2019 https://theconversation.com/terres-...

** HD


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