On aurait pu croire à la suite de la prise de conscience actuelle sur le réchauffement de la planète et de l’amenuisement de la biodiversité en particulier, qu’il serait bien de stopper quelque peu le cycle infernal de la productivité en mettant en veilleuse certaines recherches, comme la modification génétique des espèces par exemple, voire, encore plus préoccupant : le clonage.

Eh bien non, c’était sans compter sur la soif insatiable de rentabilité de l’industrie néo-libérale et ses besoins exponentiels de produire pour engranger le plus rapidement possible des bénéfices. La dernière trouvaille en la matière nous vient d’un chercheur de l’Université hébraïque de Jérusalem, Avigdor Cathaner.

En manipulant ses éprouvettes, ce petit génie de la connerie humaine -excusez-moi : de la génétique-, a concocté un poulet sans plume. Qui, à ses dires, présente plusieurs avantages : il est résistant à la chaleur, consomme moins d’eau et grossirait plus vite que ses congénères. A la lecture de ce panégyrique on a l’impression qu’il s’agit d’un quelconque produit manufacturé, et pourtant il s’agit d’un animal qui reste avant tout un être vivant faisant partie de notre biodiversité, même si son destin est souvent en direction de notre assiette.

On comprend tout de suite l’intérêt économique d’une telle manipulation pour l’industrie agro-alimentaire.

Mais que devient la nature dans tout cela ? Ou sont les théories de l’évolution naturelle du monde animal ?

Le pire sans doute c’est que l’argent dépensé dans ce genre de recherches aurait pu servir à sauver des espèces en voie de disparition, plutôt que d’en concevoir une nouvelle dont le but est essentiellement mercantile.

Ce fait peut paraître anodin, toutefois il illustre bien que, sous un enrobage médiatique tourné vers des productions « bio » mises à toutes les sauces, le monde capitaliste ne raisonne qu’en terme de rentabilité, le reste : la morale, l’éthique, le respect de l’environnement, advienne que pourra !

Donc, à qui profite le crime...

de Michel MENGNEAU