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Mercredi 15 mars, la commission mixte paritaire parlementaire se réunira pour s’entendre sur une version finale du texte de loi à proposer au vote des deux assemblées le lendemain. Le 15 mars, ce sera aussi la 8ème journée de manifestations dans un climat général de très forte contestation sociale.
Après un débat à l’Assemblée nationale sans vote et un vote bloqué au Sénat, sept députés et sept sénateurs auront le dernier mot… ou pas sur la réforme des retraites. En l’absence de compromis, le texte reprendra son parcours parlementaire. Mais c’est peu probable (neuf élus sur quatorze sont issus de la majorité présidentielle et de LR) et la vraie question aujourd’hui est de savoir si le gouvernement tentera ou non de trouver une majorité à l’Assemblée ou se réfugiera, une fois de plus, derrière l’article 49.3 de la Constitution pour passer en force cette réforme pourtant fortement rejetée.
Le mépris présidentiel a connu son apogée vendredi dernier avec la réponse de Macron à la demande de rencontre de l’intersyndicale : circulez, y’a rien à voir ! Sous prétexte de préserver « le temps parlementaire », le président est resté sourd à la demande des syndicats, tout en assurant ne pas sous-estimer le mécontentement. Il ne sous-estime certainement pas non plus l’exaspération de ceux qui ont voté pour lui au second tour de la présidentielle pour faire barrage à l’extrême droite et assurent aujourd’hui qu’on ne les y reprendra pas.
Mais peu lui importe. Si la réforme passe, il consacrera la fin de son mandat à dérouler cyniquement son programme libéral, quitte à pousser l’électorat dans les bras de l’extrême-droite. Cette dernière se fait d’ailleurs relativement discrète, attendant tranquillement de récolter les fruits de la morgue présidentielle.
Alors que des millions de Français ont exprimé leur rejet de cette réforme injuste et brutale avec un large soutien de la population confirmé à chaque enquête d’opinion, le gouvernement et le chef de l’Etat ne répondent que par le mépris et préparent l’adoption du texte avec la droite parlementaire. Car Bruno Retailleau a raison : cette réforme est bien celle de la droite !
Depuis samedi, la plupart des médias ne cessent d’évoquer un recul du nombre de manifestants, gommant le succès du 7 mars et la réalité de l’unité syndicale et de la mobilisation populaire contre cette réforme. Nous relayons donc l’appel de l’intersyndicale à poursuivre massivement la mobilisation et les actions. Nous devons collectivement faire du 15 mars une journée qui ne sera plus celle de la seule commission mixte paritaire mais celle d’un engagement citoyen record pour dire NON au recul de l’âge de la retraite et faire céder le gouvernement.
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